LODESTONE est un éphémère groupe de rock progressif britannique qui ne produisit qu’un album en 1971, au format vinyle évidemment, et qui disparut sans laisser trop de trace, puisqu’il ne fut distribué, étonnamment, que dans les pays germanophones. Voici donc maintenant les formats CD et digital de cet unique opus livré par des musiciens qui furent membres de formation Pop psychédélique de la fin des années 60, dont « The Cymbaline », « The Symbols », « In- Sect », « The Flies » et « Infinity ».
Une formation où l’on retrouve Phil CHESTERTON à la batteries, John DACOSTA aux claviers et aux guitares, John HOLLIS au chant et Gerry MORRIS à la basse et à la guitare, ce dernier s’étant occupé de la re-mastérisation de cette œuvre qui raconte l‘épopée de quatre voyageurs spatiaux lors d’un périple de 300 ans, et qui est l’un des premiers albums concepts méconnus de l’ère progressive.
Due à ses origines musicales, cette équipe servait donc à l’époque un combo musical aux accents Pop, psychédélique et progressif, la valeur montante de l’époque, avec des sonorités proches des grandes formations de l’époque; on pense ici aux « Beatles », à « Procol Harum » et à « The Nice ». Certains passages dans les titres proposés et plutôt courts suggèreront aussi des affinités avec « Gentle Giant », « Gryphon » et Rare Birds », mais vu l’aspect souvent Pop de la chose, on pourrait probablement les classer dans le Proto-Prog. On y retrouve de belles mélodies à l’orgue Hammond, un jeu plutôt lent, une atmosphère très « sixties », avec des passages classiques, la présence d’un clavecin aidant. La voix du chanteur est douce et plaisante, et la performance des musiciens est correcte sans être exceptionnelle. Disons que c’est un album intéressant et agréable, principalement pour ses claviers, et pour sa candeur exploratrice d’une époque lointaine, mais qui hésite à se libérer de ses racines pop psychédélique et influences « beatlesques » bien ancrées. Titres préférés: « We’ve made it », « Liberation ». Bonne écoute !