Même si la toile Internet est très largement tissée et le radar prog en recherche constante, il arrive encore et toujours que des groupes ou artistes échappent à nos regards, à nos oreilles. Nous sommes au début de la nouvelle année et l’amateur de rock progressif italien que je suis découvre LA STELLA ROSSA DEL KINOTTO et leur album éponyme paru au début de l’année … 2018.
D’entrée de jeu, « La canzone di Astolfo » nous séduit. Une certaine similitude avec les deux premiers PFM, le volet pastoral, la présence de guitare sèche et de violon et cette voix si typiquement italienne, viennent chercher l’amateur en moi. Puisqu’il s’agit de la première pièce jamais écrite par le groupe, je salive pour la suite des choses. Et c’est là que le bât blesse et ce, pour plusieurs raisons. La première est la qualité de l’enregistrement. Je devrais dire l’absence de qualité. Les fichiers auxquels nous avons eu accès contenaient deux niveaux d’enregistrement, deux volumes différents. Ce qui rend l’écoute pénible. Ajoutons à cela que la qualité même de l’enregistrement qui ne répond pas aux standards de ce jour. L’équilibre entre les instruments n’est pas au rendez-vous. Ainsi, la basse est trop mise en évidence dans le mix. Quelquefois c’est la section rythmique qui est trop présente par rapport aux instruments lead. Le son d’ensemble manque beaucoup de clarté et de poli. La deuxième raison, ce sont les pièces. Aucun des autres morceaux n’atteint le niveau de la première. « Rovine », le plus long morceau avec 9 minutes 13 secondes au compteur, offre une première section qui peut évoquer PINK FLOYD, un solo de guitare et un d’orgue mais rien pour se démarquer des nombreuses et passionnantes productions italiennes. Seulement pour l’année dernière, une soixantaine de nouveaux groupes sont apparus sur le radar progressif italien.
Le groupe existe toujours et nous ne pouvons que souhaiter qu’un nouvel opus soit à la hauteur de « La canzone di Astolfo » et des possibilités qu’offre la technologie en 2020. Le potentiel est là!