Originaire de l’état de New-York, Jeff PENNACHIO est un homme-orchestre multi-instrumentiste qui a enregistré lui-même tous les instruments, soient les guitares, la basse, les percussions et la programmation de son nouvel EP « Setting The Stage ». Un EP bien court avec treize minutes et demie pour trois chansons écrites entre 2016 et 2018, mais suffisamment long pour nous permettre d’apprécier le talent de ce prodige du rock et métal progressif. Il faut aussi savoir qu’il est également membre de la formation « Prog Death Metal » « Design The Void » pour laquelle il est guitariste et le compositeur attitré.
Sur le premier titre intitulé « Wilson Theater », il ouvre avec une symphonie solennelle, avec des claviers qui sonnent comme des cordes et piano ouvrant la voie à la guitare électrique qui s’insère et trace son chemin avec une puissance mélancolique. Il s’agit là d’une très bonne composition bien appuyée par des percussions percutantes assez balaises. Le second titre, « Interposition », se montre très lumineux et aussi parfois mélancolique, en agitant une nuée de notes claires et aigues aux claviers, et dressant un mur du son de guitares enchevêtrées. Entre guitare volubile, percussions puissantes et clavier atmosphérique, dans un court très laps de temps, on capture l’essence des capacités extrêmement mélodiques de ce musicien. Pour moi, c’est un croisement entre la précision technique de DREAM THEATER et la joie de vivre symphonique de HUMAN PYRAMIDS.
Pour conclure, « The Voyager », plus cinématique que les autres, débute avec des nappes de claviers angoissées, laissant place à des riffs puissants où PENNACHIO fait belle figure au niveau dextérité. Cela se laisse jouer en boucles.
Un très court EP qui devrait assurément plaire aux fans de DREAM THEATER, de rock progressif instrumental et de trames sonores de film puisque PENNACHIO adore façonner dans le style cinématique. Très bien exécuté et très intéressant. Un artiste à suivre !! Titre préféré : « Interposition ». Bonne découverte!