Il y a un peu plus d’un an, IL ROVESCIO DELLA MEDAGLIA nous offrait une remarquable version en spectacle de « Contaminazione », un classique du rock progressif italien. La formation reconstituée pour ce faire, avec comme seul membre original le guitariste ENZO VITA, a offert une cure de rajeunissement au premier opus du groupe, « La Bibbia », paru en 1971.

Cet album souffrait d’une production de moindre qualité et la formation originale ne bénéficiait pas non plus d’un claviériste. Sur « Contaminazione 2.0 », nous avions un avant-goût du « La Bibbia » nouveau avec les trois morceaux d’ouverture. Grâce à un son clair et puissant, la nouvelle mouture s’écoute fort bien. Mais il faut savoir que le groupe évolue dans un univers musical plus près du hard-rock à la URIAH HEEP ou à la DEEP PURPLE que celui pour lequel il a été reconnu. À l’époque, on les avait même surnommés le BLACK SABATH italien. Attendez-vous donc à une rythmique plus résolument rock, des guitares mordantes et nerveuses et des interventions aux claviers adaptées qui mettent en valeur les compositions réenregistrées un demi-siècle après leur création.

L’album est parcouru par un souffle dramatique très approprié lorsqu’on chante la création du monde, le déluge, la destruction de Sodome et de Gomorrhe, le Jugement dernier, bref la Bible. Le chanteur et claviériste, NICOLA COSTANTI, découvert sur « Contaminazione 2.0 », s’acquitte de sa tâche de fort bonne façon que ce soit sur les pièces italiennes ou sur les trois morceaux bonus chantés en anglais. Amateurs de hard-rock à l’ancienne ou de heavy prog, cet opus est pour vous.