Voici un album qui fera peur à bien du monde ! Un projet solo de type ovni sorti tout droit du cerveau du batteur de PANZERPAPPA (Voir chronique Profil Prog de « Summarisk Suite » de Mai 2019) et du groupe THE SUBURNAB SAVAGES, Monsieur Trond GJELLUM, qui fait fort dans le jeu de mots et l'électro avec ELECTROND. Il n'y a pas mieux comme carte de visite ! Or, ce loustic norvégien s'est mis en tête de réaliser l'improbable et d'y aller franchement d'un geste blasphématoire en tentant une union incongrue des structures et harmonies du rock progressif avec les sons rieurs et joueurs de la musique électronique et « dance ». Celui-ci a tout composé, sauf une chanson, programmé ses synthétiseurs et ses boites à rythmes, et offrait avant la quarantaine, des performances scéniques théâtrales et rigolotes, habillé en tenue de protection chimique avec de grosses lunettes noires, pour s'éclater tout en dansant et chantant pour 30 minutes sur les cinq titres de son album appelé EP !

Malgré le nombre limité d’instruments, il a réussi à créer des atmosphères intéressantes et à refouler mes « à priori », car je me suis vraiment amusé avec son œuvre sous le joug d'influences clairement audibles de DEVO, KRAFTWERK et d'un Thomas DOLBY gavé d'amphétamines. Plutôt électro pop au niveau sonore, mais je dois l'admettre une attitude progressive dans la composition qui fait qu'on n’entend pas que des « boum boum » simplets. Des pièces mélodiques, parfois avec des passages de type « ambient », où des multicouches de sons de synthés se superposent pour gagner en complexité pour nous éblouir les oreilles. Quant au chant, il est plutôt machinal, vocodeur aidant, mais il se marie bien avec l'ensemble, et il faut le percevoir tout simplement comme un instrument de plus. L'ensemble est très intéressant et vaut le détour pour faire changement un peu du Prog ! Titres préférés: « Hover a Foot Above the Ground » et « Stomp ». Essayez ELECTROND ! Bonne danse !