DRAFF est le projet musical du chanteur, guitariste, bassiste et claviériste new-yorkais Andrew PFAFF, dont le nom de famille n’est pas facile à prononcer pour les francophones que nous sommes. Il s’agit ici de sa quatrième parution, un mini album contenant quatre courtes chansons, qui fait suite à son premier album « The Knocks » de 2015, à un mini album de reprises alternatives la même année, et à un autre mini album intitulé « Not Recommended », lui datant de 2021. Andrew PFAFF s’occupe également de tous les aspects de la production et de l’enregistrement. Dave ANTHONY collabore à ce projet depuis ses tout débuts en s’occupant de l’aspect percussions.
L’album est court mais l’originalité compense, dans ses quatre chansons où l’on comprend vite que la performance vocale est la clef de voûte qui rend chacune d’elle originale et plaisante. Dans un style art rock laissant place à une grande liberté de ton, s’élabore une critique sociétale, sur des airs minimalistes rappelant par moment la folie de Beck HANSEN, la bonne humeur d’XTC, et l’éclectisme psychédélique de KNIFEWORLD, mais sans les saxophones et la grandiloquence de cette dernière équipe comme vous l’entendrez dans « Accidents ». Avec « Drag to Refresh », au sein d’une ambiance vaporeuse où se superposent quelques couches de voix, une pop rêveuse polyrythmique défile où le chanteur confirme son talent. La « beatlesque » « Reciprocal Animosity Loop », ma chanson préférée, donne lieu à une plaisante et accessible prestation à la basse et à la guitare qui scintille, alors que le dernier titre, « Is it any wonder » distille un petit feeling jazz rock très « seventies ».
Globalement intéressant, mélodique, moderne, avec des refrains entraînants, cependant pas très rock progressif selon mes critères, mais un court instant divertissant, où PFAFF donne une prestation très honorable, avec un niveau de production correct. Disponible en format digital seulement. Bonne écoute !