Premier album entièrement instrumental et digital de DEORBIT, un trio de Milwaukee, qui parut en novembre dernier. On y retrouve James BECKER à la basse et au violoncelle, Jerry HAUPPA à la guitare, aux synthés, au violon, au tympanon, et à la vielle organisée, et finalement, Antonio NINHAM à la batterie. Stylistiquement, ils se plaisent dans un genre de « stoner rock » Prog métal bruyant, pesant comme un trou noir ! A vrai dire, cela pourrait se vendre pour tester la résistance des hauts parleurs, pour les malmener avec des électrochocs de réverbérations et de secousses sismiques.

Pour vous donner le genre, cela ressemble à MASTODON et à EPHEDRA, en mode cacophonique, ou comme si BLACK SABBATH ou ELDER performaient sur leurs instruments à la vitesse de MOTORHEAD, mais sur les « speeds » ! Techniquement parlant, les musiciens arrivent à suivre et à s’y retrouver dans ce typhon de notes assourdissantes mais comme je dis souvent, trop c’est comme pas assez, et on ne retient pas grand-chose finalement de cette bourrasque sonore! Gros riffs gras incessants, percussions martelées, un mur du son constant ne laissant aucun répit. Perso, ce n’est pas ma tasse de thé, préférant la finesse aux rugissements, mais je suis convaincu que cela pourra exciter quelques esprits friands de déferlements rageurs. On sent bien qu’il y a une recherche sonore derrière tout cela, mais même les quelques instruments inusités proposés se retrouvent noyés dans le bazar, e qui est bien dommage. Titres préférés : « Retrogradient », « Calderasure » et « Senescence » qui sont plus aboutis. Bonne écoute !