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CHRONIQUE / REVIEW

Until Zen

The Grip

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Releases information

Release date:

August 25, 2025

Format:

Digital

Label:

From:

Self-Released

Canada

Pascal Favreau - October 2025

8,7

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

À un pouce et demi des États-Unis, on retrouve un beau pays celui du groupe RUSH qui depuis 57 ans s’illustre sur les scènes de la planète rock progressif. Dans ce Canada, il existe un petit village, de type ‘gaulois’ qu’on appelle le Québec, jadis la Nouvelle-France, grande province riche en culture musicale. Le progressif dans le rock y est apparu dans les années 70 sous la forme de groupes britanniques tel que GENESIS, KING CRIMSON, YES, ELP entre autres qui furent adoptés rapidement par les québécois avides de nouveautés. Aujourd’hui, je vous présente UNTIL ZEN, formé en 2019 à Québec et qui compte dans ses rangs quatre membres: MICHAEL BOUCHARD – guitare électrique, acoustiques, basse et claviers JONATHAN BLANCHETTE – guitare électrique, basse, claviers, LOUIS FORTIN – batterie, percussions, guitare acoustique et claviers et MARC-ANDRÉ MORENCY – chant et claviers. UNTIL ZEN donne cette année naissance à leur premier album ‘’THE GRIP’’. Bien sûr que l’ADN de leurs ancêtres septuagénaires est discrètement présente, ce qui n’est rien d’anormal car elle se retrouve dans le même arbre généalogique que ceux-ci. Il n’en demeure pas moins que cette nouvelle formation mise au monde mérite d’être écoutée. On y va!

En début d’album « Collapsing » donne le ton. La basse grouillante de Mike BOUCHARD nous caresse doucement les oreilles introduisant LOUIS FORTIN, qui sans être un NEIL PEART, maîtrise bien ses baguettes, tambours et cymbales, le tout en avant plan sur un rythme, à la limite tribal, nous entraînant dans un univers riche en texture musicale. J’imagine TARZAN, dans sa forêt des bien-aimés, danser avec ses multiples guenons. MARC-ANDRÉ MORENCY dont la richesse de la voix semble sortir d’un trésor caché, vient enrichir à sa juste valeur la pièce. Au loin, une criarde guitare électrique sort de nulle part. Cette ensorcelante magie est dominée par le batteur LOUIS FORTIN, clone de GILLES SCHETAGNE du défunt groupe québécois MANEIGE. Le clavier magique s’ajoute harmonieusement aux autres instruments de musique dont une solide et énergique guitare de vrai rock. La voix de MORENCY, à la PETER HAMMILL, devient presque diabolique. D’hallucinantes percussions précèdent FORTIN dont les tambours résonnent tout au long de ce beau segment musical qui se termine sur un coup sec de baguette...Suit « Live to see the sun » débute en ‘down tempo’, menée par une batterie bien mise en évidence. MORENCY, le chanteur à la voix qui semble être tombée dans la marmite des octaves réservées à l’élite des grands rockers, utilise celle-ci modérément. UNTIL ZEN réinvente presque ce que doit être du rock sur cette pièce car c’est le délire! Nous avons un cocktail enivrant de rythmes variables, surexposés, qui alterne entre un calme relatif et un déchaînement explosif. Des ‘passes’ de guitare solides, grinçantes à souhait qui viennent nous frapper en plein plexus solaire. La section rythmique nous tient sur le qui-vive, heureusement adoucit par de discrètes harmonies vocales.

L’agitation nous guette, on frissonne comme une légère feuille d’automne poussé par le vent qui nous dirige vers un changement de plage, « Missing Soul » dont l’introduction est propulsée par un WATERFALL B3, qui est l'émulation la plus complète au monde du bon vieux Hammond B3 (1958) et de son enceinte rotative Leslie 147. Le jeunot n’a rien à lui envier car on y retrouve la même richesse sonore et le même son tridimensionnel entendus sur des décennies d'albums légendaires dont ceux du jazzman Jimmy Smith et du groupe légendaire THE DOORS. Loin d’être grandiloquente, la musique de UNTIL ZEN est à la fois recherchée, complexe, solide comme le roc des îles de la Madeleine. L’introduction musicale qui sonne ‘Vatican’ nous entraîne avec étonnement vers une orgie de riffs de guitare « zeppelinienne ». Le temps d’un instant, on a même droit à un clin d’œil délirant au bon vieux rock’n’roll, époque CHUCK BERRY. La section rythmique s’en donne à cœur joie et fait vibrer le nôtre comme un moteur de formule1. Quelques harmonies vocales et puis c’est la folie furieuse. Rythmes imprévisibles, saccadés, démentiels à la TED NUGENT sur des guitares « fuzzées » dont les cordes, misent à dure épreuve, saignent sous les doigts agiles de BLANCHETTE. Tout se passe en un éclair comme dans un orage. On évite de peu, le débordement. Du pur plaisir, vous dis-je! Une ligne de basse colle les morceaux et le tout se termine abruptement pour faire place à « For the sake of us » la traditionnelle ballade, que l’on retrouve dans tout bon album de rock progressif. Elle débute en douceur avec LOUIS FORTIN, qui délaisse son set de ‘drum’ au profit d’une séduisante guitare acoustique. On peut reprendre notre souffle...MORENCY prend soin de ses cordes vocales et fait la démonstration d’une belle maitrise de celles-ci. Est-ce un violon qui se marie à la guitare? De belles et discrètes percussions enjolivent ce petit bijou d’opus. La guitare acoustique, toujours en avant plan, nous rappelle un certain ANTHONY PHILLIPS. Un sentiment de bien-être nous gagne à chaque note que BOUCHARD nous sert comme un dessert. Fin gourmet et grand gourmand, j’en redemande!

On débute la cinquième plage intitulée « In the thickest ofmists » avec l’impression d’y entendre du TOOL. Cette pièce est une pure merveille de rock progressif actuel. Par moment, on y retrouve, un son ‘BLACK SABBATH’ et une domination de guitares électriques par le virtuose BOUCHARD. Que dire de la performance vocale de MORENCY. Une interprétation musclée! MARC-ANDRÉ y va avec ses ‘trippes’ comme si sa vie était en cause. Intonations variées à la ROBERT PLANT, le chanteur de UNTIL ZEN arrive dans les ligues majeures! L’ombre de TOOL plane toujours, grognement de basse, percussions enveloppantes, batterie active en avant comme en arrière-plan. Au milieu du morceau tout semble s’éteindre pour reprendre de plus belle avec les deux guitaristes qui s’en donne à cœur joie torturant leur instrument à les faire crier de plaisir, en y allant de solos survoltés, des envolées de Fender (?) quelque peu ‘bluesées’, des ‘riffs’ à la METALLICA, bref un très solide rock progressif signé par les quatre virtuoses. On poursuit avec « Seeds of doubt », aucun doute, ce morceau a quelque chose de mystérieux...on visualise facilement les quatre cordes de la basse de JONATHAN BLANCHETTE trembler fébrilement en avant plan, MICHAEL effleure discrètement sa guitare acoustique. L’ambiance est nerveuse, la voix de plus en plus maline de MORENCY est saisissante, grave, bien secondé par le ‘bass drum’ de FORTIN. Son chant devient plus en plus démoniaque, quelques harmonies vocales et voilà, c’est parti! Guitares agressives, keyboards omniprésent, basse grouillante, batterie surexcitée en double tempo interrompu par deux secondes de silence volontaire, roulements de tambours, basse pesante. FORTIN revient les baguettes en l’air, les guitares grillent, ça chauffe en rockeur, le bordel! Cette cacophonie regrettable est tout de même pardonnable. Peut-on demander à la passion de se calmer? Dernier titre « The Jester’s last parade », un bijou de rock progressif du même calibre que « Supper’s ready » de Genesis, rien de moins! Nous sommes transportés dans un monde musical d’une rare intensité émotive. Cette musique aux passages hypnotiques provoque des sensations perturbantes. Les nombreuses variations musicales, aux rythmes de notre pouls, sont étourdissantes. Ce monde musical fusionne avec notre monde intérieur à n’en faire qu’un. C’est à ce moment que l’on constate que UNTIL ZEN, bien qu’influencé par des précurseurs géniaux, possède bel et bien sa propre identité. Rare qu’un groupe au sein d’une nouvelle création, sauf peut-être KING CRIMSON réussit à provoquer tant d’émerveillements chez les mélomanes et autres consommateurs de musique.

UNTIL ZEN combine la puissance du rock et la douceur du progressif avec une saveur contemporaine. Le premier album de ce quatuor québécois arrive avec puissance et une texture musicale séduisante dans le monde du pépé ROBERT FRIPP. On retrouve dans cette œuvre une force créative hors de l’ordinaire et un désir de franchir le mur du son pour faire de la musique sans frontières.

PISTES / TRACKS

    1. Collapsing (06:26)
    2. Live To See The Sun (07:02)
    3. Missing Soul (05:11)
    4. For The Sake Of Us (08:58)
    5. In The Thickest Of Mists (09:43)
    6. Seeds Of Doubt (06:39)
    7. The Jester's Last Parade (10:11)

musiciens / musicians

Michael Bouchard – Electric guitars, acoustic guitars, basses, keyboards
Jonathan Blanchette – Electric guitars, basses, keyboards
Louis Fortin – Drums and percussion, acoustic guitars, keyboards
Marc-André Morency – Keyboards-voice

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