Ron LAMMERS bis, comme il y a deux ans le voici avec sa fine brochette de musiciens pour le nouvel album de THE FOUNDATION, "Relations", en un seul mot tout est dit, les relations humaines avec leurs hauts et leurs bas dans toutes les situations y compris avec son auto-caractère.

Nous sommes en présence de huit compositions, avec un fonctionnement plus démocratique que sur le premier album puisque Ron LAMMERS n'en compose que deux, Gijs KOOPMAN trois, Rinie HUIGEN deux et Mark SMIT un. Ce second disque ressemble dans sa globalité au premier sans en être un copier/coller. "Alpha" (8/10) qui ouvre, est un morceau dans le plus pur creuset néo progressif, très ‘’genesissien’’ de la période COLLINS chanteur ou plus près de nous de KNIGHT AREA, l'un des plus connus et meilleurs combos bataves. L'instrumental "Beauty of Nature" est introduit par la flute de Judith VAN DER VALK qui lui donne un relief ‘’camelien’’ toutes proportions gardées, les six cordes ultra mélodiques se chargeant du reste (9/10).

"Backbone" débute par une superbe guitare acoustique avant que l'électrique ne prenne la suite accompagnée des synthétiseurs brillants de Ron LAMMERS, le chant feutré de Mark SMIT et toujours une flute somptueuse, une pièce d'une beauté hors du temps, l'un des sommets du disque (10/10), la seule qui voit l'intervention du violon de Massaidi SHIMAKAWA, une piste à creuser pour le prochain disque ? "Ses Lunettes Noires" est composé et remarquablement chanté en français par Mark SMIT (dont l'épouse est française) une balade atmosphérique de haute qualité (9/10) et d'une rare intensité, on ne s'en lasse pas. A la suite vient la plage que j'ai la moins appréciée "Intense", ce qui ne veut pas dire qu'elle soit mauvaise, simplement un ton en dessous des autres morceaux (7/10), gros travail de la guitare basse et des pédales Taurus de Gijs KOOPMAN (c'est lui qui l'a composé…).

Second pic hautement recommandable et recommandé "Rubberband", plus long titre de l'album avec ses dix minutes quinze, sous le joug des guitares dès l'entame (y compris la Rickenbacker de Gijs que l'on perçoit clairement) puis des claviers démultipliés de Ron LAMMERS, instrumental jusqu'à 5:54, y compris le passage de guitare acoustique et de flute, le néo progressif symphonique à son sommet (10/10), que pouvons-nous ajouter d'autre ? Le court "Life" (8/10) constitue une respiration entre les deux longs morceaux, guitare acoustique et flute en ouverture, un mid tempo quelque peu radiophonique (rien de péjoratif).

Puisque nous avons commencé par "Alpha", terminons par "Omega", rien de plus biblique, le commencement et la fin, tout est dit, un très bon titre mais pas mon préféré, bien que remarquablement chanté par Mark SMIT (peut être trop d'ailleurs), deviendrais-je difficile ? (9/10).

La pochette de l'album, réminiscence de celle du précédent est une réalisation de Douwe FLEDDERUS, grand ami de Ron, totalement représentative du titre du disque "Relations", un couple de dos sur une voie ferrée (lactée ?), que du bonheur en somme...égal à la musique présentée sur cette œuvre. Un "number one" potentiel pour
cette année 2025.