
CHRONIQUE / REVIEW
Onioroshi
Shrine

Releases information
Release date:
February 21, 2025
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Bitume Productions
Italie / Italy
Guillaume Desmeules - April 2025
8,1
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Tournons-nous vers l'Italie afin de vous présenter ONIOROSHI. Débutant en 2013 avec le groupe de Dream Pop Rock Shoagaze KIMONO LIGHT pour finalement dissoudre en 2018, trois membres du groupes, Manuel FABBRI à la basse et au chant, Enrico PIRACCINI à la batterie et au chant et Matteo SAMA à la guitare, décidèrent de former un groupe à saveur Post-rock, Psychédélique et Progressive qui nous projette vers une expérience onirique où les esprits apparaissent et nous parlent. ONIOROSHI nait peu de temps après et leur premier album, “Beyond these Mountains”, sorti en 2019.
Aimant l'esthétique japonaise et voulant un nom de groupe qui se démarque et transmette l'idée de faire de la musique superposée et mystérieuse, ils commencèrent à regarder à travers les mots japonais. Leur choix s'arrêta finalement sur l'onioroshi, une râpe en bois utilisée dans la cuisine japonaise, qui est d'ailleurs l'image sur la pochette de leur deuxième album « Shrine ». Composé entre 2020 et 2024, l'album est composé de 3 longues pièces d'une durée variant entre 15 et 20 minutes avec un son plus complexe que le précédant albums en se concentrant sur une recherche méticuleuse de couches sonores.
« Pyramid » débute le tout avec une longue intro orientale très planante avec une ligne rythmique guitare, basse et batterie qui prend le temps de bien mettre en place le terrain de jeu musical à la sonorité ressemblant à HASHSHASHIN pour finalement se diriger vers une mélodie dans le registre post-rock. L'évolution continue vers la 6eme minutes avec une mélodie plus sombre et technique à la TOOL, qui est une grande influence pour le groupe et qui a souvent été inspiré dans le précédent album. La complexité et les mélodies harmonieuses s'entrecroisent vers la 11eme minutes avec un solo de guitare remplis d'émotions accompagné de la batterie qui joue à tout allure. Puis, on revient vers un rythmique plus psychédélique avec une basse groovy en avant-plan, une batterie qui virevolte et le chant qui valse au rythme de la guitare planante. C'est une pièce très chargée musicalement mais tout aussi plaisante qui commence bien le voyage.
« Laborinthus » continue le voyage fantasmagorique avec une mélodie orientale guidée par la basse et le chant accompagnant le rythmique complexe de la guitare que je pourrais comparer cette fois-ci à KING GIZZARD AND THE LIZARD WIZARD et PINK FLOYD époque « Saucerful of Secrets ». Bien qu'il y a moins de changements rythmiques sur celle-ci, la pièce se concentre surtout sur l'évolution de la mélodie pour ainsi créer une ambiance hypnotisant très réussie aboutissant en bout de ligne à une explosion musicale digne d'une finale grandiose!
« Egg » enfonce la pédale de distorsion pour cette fois-ci nous emporté dans une ambiance plus Stoner Métal avec une guitare bien pesante et une batterie qui grogne tout comme le chant aux moments bien placés. Un peu après la 2eme minutes, la pièce fait une transition vers un rythmique plus mélodieux et planant à la TOOL pour progresser vers le coté post-rock dramatique avec les harmonies vocaux qui nous transporte vers l'au-delà et plus loin encore! Vers la 8eme minutes, la beauté musicale se transforme en folie passagère au niveau de la voix, allant presque aux grognements black métal, pour nous faire revenir en terrain calme pour un court instant. Le dérapage rythmique, mais fort agréable, se fait sentir à partir de la 11eme minutes avec un rythme plus agressif mais toujours aussi groovy durant un long passage instrumental. Tout comme pour un œuf, le groupe réussi à faire ici une pièce qui frôle la limite entre la folie et la mélancolie parsemée de rage qui peut tout briser sous le poids.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le groupe a effectivement bien concoctées plusieurs couches sonores pour ainsi former un mur de son riche en émotions sonores nécessitant toutefois plusieurs écoutes pour bien assimiler toutes les subtilités mélodiques. Malheureusement, comme ça arrive parfois dans les albums de Post-rock ou Shoegaze, les voix sont parfois imperceptibles et se perdent dans la musique à force d'avoir trop d'effets de réverbération dans l'enregistrement. Néanmoins, « Shrine » est un excellent album qui va assurément plaire à ceux qui aime le coté plus planant et oriental de la musique.
PISTES / TRACKS
- 1. Pyramid (18:19)
2. Laborintus (15:36)
3. Egg (20:32)
musiciens / musicians
Manuel Fabbri – Bass, Vocals
Enrico Piraccini – Drums, Vocals
Matteo Sama – Guitar