Venant tout droit du Yorkshire en Angleterre, Nick FLETCHER est un guitariste et compositeur de partition depuis 1981. Après avoir quitté le Music College en tant que guitariste classique et professeur de guitare, il se lance aussi dans une carrière de guitariste de session pour plusieurs artistes. Ayant ensuite fait une certaine renommée en tant qu'artiste solo en guitare classique, il revient sur la guitare électrique en tant que duo avec John HACKETT, le frère du grand Steve HACKETT lui-même, pour faire quelques publications ensemble. Il nous revient en solo ici avec son nouvel album, « The Mask of Sanity », avec un style plus jazz-rock qui est présent depuis ces albums solos en 2021. Il est une fois de plus entouré de Caroline BONNETT aux claviers et Jonathan Ihlenfeld CUNIADO a la basse et c'est Roberto PORTA a la batterie qui complète le quatuor.

« As Above, So Below » débute le tout avec un long solo rempli d'émotion et de tendresse de la violoniste invitée Clare LINDLEY pour ensuite avoir un court solo de batterie de PORTA pour ainsi introduire un rythmique jazz fusion bien funky avec des moments plus techniques qui n'est pas sans rappeler MAHAVISHNU ORCHESTRA; le solo de clavier de BONNETT est d'ailleurs un excellent moment de cette pièce qui aurait mérité d'être un peu plus longue. « Simulacrum » continue dans la lignée jazz fusion avec cette fois-ci Olga Dikajee KARPOVA qui nous fait l'honneur de débuté le tout avec des vocalises en harmonie avec le rythme bien jazzy du groupe. Puis, après la première minute, c'est au tour de CUNIADO de nous honorer d'un long solo de basse avec le reste du groupe faisant une musique de fond en accompagnement, un standard dans l'univers du jazz! C'est ensuite FLETCHER qui nous montre son savoir-faire avec un long solo a son tour qui intègre fluidité et technique a profusion! Après un début plutôt étrange avec une guitare aux effets fantomatiques, « Shadow Walker » retourne dans la lignée traditionnelle du jazz fusion des années 70 avec LINDLEY qui revient au violon pour donner des harmonies rythmiques sensationnelle avec la guitare en milieu de pièce.

Place maintenant à la pièce centrale de l'album : « The Shadow Magician », qui est aussi la plus longue avec plus de 10 minutes au compteur, qui débute en force avec un rythme bien intense avec tout le quatuor qui se donne à cœur joie durant les 2 premières minutes qui me fait penser a quelques pièces de l'excellent album « Spectrum » du grand Billy COBHAM. Le ton se calme ensuite avec un instant Floydien avec un duo clavier et guitare fort planant durant la prochaine minute. Le délire recommence ensuite en version plus oriental mais avec une touche hard rock par moment avec KARPOVA qui se rajoute aux vocalises pour quelques instants pour finalement finir en long solo de guitare Gilmourien ; une autre pièce remplie de belles surprises. « A Curious Case of Synchronocity » débute avec une longue mélodie bien calme et rêveuse à la guitare pour ensuite revenir vers le rythme plus 70's du jazz fusion avec le violon de LINDLEY encore une fois, qui apporte vraiment un plus aux pièces a chacune de ces présences. « The Mask of Sanity » renferme une portion jazz fusion plus axé sur le clavier avec BONNETT qui rappel Chick COREA dans RETURN TO FOREVER. On termine en beauté avec « Song of Innocence » avec une mélodie plus porté sur le côté paisible et joyeux du jazz ; une merveilleuse façon de finir cet album en beauté!

Si vous êtes amateur de jazz fusion des années 70, vous serez charmé par cette album avec quelques moments plus planant par FLETCHER a la guitare. Entouré par un trio qui se fond avec son univers ainsi que de la violoniste Clare LINDLEY et Olga Dikajee KARPOVA au chant qui complète le tout : on n'est pas loin de la crème du jazz fusion moderne.