Go to ISTANBUL avec le nouvel album de NEMRUD, neuf ans après le précédent, oui des deux côtés du BOSPHORE.

NEMRUD, c'est avant tout le bébé de Mert GOCAY, chanteur et guitariste, l'autre Mert (ALKAYA), batteur de son état l'accompagnant néanmoins depuis une quinzaine d'années. Contrairement au disque de 2016 qui comportait quatre longues plages de plus de onze minutes chacune, nous avons à écouter ici quatorze titres plus courts (de 2:14 à 8:11) qui sont enchainés, un album conceptuel de toute évidence.

Et qui dit concept, dit aussi que je ne vais pas vous détailler les morceaux un par un parce qu'un concept ça s'écoute d'une traite (ATOM HEART MOTHER), oui je sais la ficelle est grosse. Impossible par exemple de dissocier les titres sept "Unjust" et huit "From Hell to Eternity" tellement le chainage est parfait.

Itou pour les quatre derniers, le onze l'éponyme "At the End of the Day", le douze "All This Time", le treize "Emotions of Gray" et le quatorze "The Gate", totalement imbriqués l'un dans l'autre et qui tout compte fait représente une suite de dix-neuf minutes et quelques poussières.

La pièce inaugurale "The Fate" est du progressif top niveau, mélodique, entrainant, bien en place, pas une écharde qui dépasse et la suite sera du même tonneau (pas celui des Danaides) même si ça y ressemble. "Every Human" placée en cinquième position est aussi l'une des pièces référentielles de cet opus qui au risque de me répéter m'a grandement surpris en bien au fil des écoutes répétées, parce que tout simplement je ne m'attendais pas à ce degré qualitatif.

Souhaitons maintenant que Mert GOCAY ne nous fasse pas attendre presque une décennie pour donner une suite à ce fort brillant "At The End of The Day" qui sera mon point final avec Profilprog.com à contre cœur de toute évidence mais c'est ainsi.