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CHRONIQUE / REVIEW

Imaginaerium

Siege

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Releases information

Release date:

April 4, 2025

Format:

CD, Digital, DVD

Label:

From:

ProgRock Essentials

Royaume-Uni / UK

Thomas Szirmay - April 2025

9,3

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Clive NOLAN a perdu peu de temps à relancer le flambeau du concept historique progressif, à peine 2 ans après la perfidie toscane de « The Rise of the Medici » et son succès unanime à travers toute la communauté progressiste. Nous passons donc du machiavélisme de la Renaissance à une histoire beaucoup plus ancienne, une lutte entre l'Empire romain conquérant et son écrasement brutal de la rébellion de la tribu britannique Iceni vers 60-61 après JC. BOUDICA (Boudicca ou Boadicea) était une reine guerrière, qui demeure vénérée comme une héroïne nationale ainsi qu'un symbole de la liberté et de la justice. Les livres d'histoire britanniques devraient être consultés afin d'obtenir le récit complet pour ceux qui ont besoin de contexte pour ce voyage musical. Ce récit est une affaire de 2 CD et DVD, avec des œuvres d'art splendides, et tout aussi théâtralement complexes que son prédécesseur.

Nolan est le leader qui a pris en charge de composer cet opus tentaculaire, se dotant d’un arsenal de claviers ainsi que d'effectuer des tâches vocales puis, finalement d'orchestrer tous les arrangements. La délicieuse diva italienne Laura PIAZZAI est également de retour au micro, elle propose tout une tornade vocale qui élève sa réputation vers des niveaux mercuriels, puisque sa performance tout au long est impeccable. Mirko SANGRIGOLI s'occupe du package rythmique, à la fois à la batterie et à la guitare, aidé par le soliste électrique Simone MILLIAVA. Mais la grande nouvelle est l'inclusion de l'un de mes bassistes préférés, l'animal flou/poilu lui-même : Luis NASSER, de Sonus Umbra, Kurgan’s Bane et du délicieux Luz de Riada. On nous propose dix pistes pulpeuses sur l'album principal avec un disque bonus de prises, de versions instrumentales, acoustiques et en duo etc... Comme tout opéra classique digne de son nom, le livret peut guider l'auditeur au-delà des événements épiques couvrant cette production mémorable, une œuvre qui mériterait vraiment un cadre live afin de visionner les costumes somptueux, les accoutrements exagérés, et les arrangements symphoniques, jusqu’au virage final, lors de la tombée du rideau de velours avec des applaudissements captivants. Alors, faisons donc semblant d’être présent dans les loges surmontant la scène.

Alors que la salle s'éteint respectueusement et qu'un silence attendu dirige le public vers leurs sièges, « Cry Boudica » s'installe avec une représentation musicale entraînante du conte comme ouverture, ainsi que la présentation toute naturelle des protagonistes. Laura se présente à l'avant de la scène, sa voix puissante évoquant des frissons de joie, alors qu'elle passe de paisible à provocante, puis à carrément enragée alors qu'elle harangue le message de courage nécessaire à ses troupes, si elles doivent vaincre la puissante légion romaine Legio IX Hispana, rendue célèbre par l'empereur AUGUSTE en conquérant l'Espagne.

Vigoureusement symphonique « Final Redoubt », la voix de Laura exprime la rage d'avoir été fouettée et de voir ses filles violées, la vengeance résolue est clairement au rendez-vous. La victoire de Boudica à Londinium (Londres mais à l'époque, de la taille de Hyde Park), arrive contre toute attente. Les violons crient en toute impunité, alors que la rébellion repousse l'autorité impériale. Plongeant dans une humeur bien plus mélancolique, non loin de Sarah BRIGHTMAN ou même Kate BUSH, « Footprints » se montre d’une extrême tristesse, enveloppé dans une mélodie colossale, la basse de Luis évoquant une milice en marche, les battements de Mirko « laissant des empreintes dans la neige » et une phalange brûlante de guitares en spirale, tranchant la chair de l'ennemi romain, alors que les soldats battent en retraite vers la sécurité de leur forteresse. Mélodiquement inspirante, une section hors du commun, qui sera dépassée que par la version de sept minutes « Footprints (Viking Walk) » à la toute fin du CD Bonus, qui à mon avis, est le pic émotionnel absolu de tout ce projet. Laura vocalise avec les meilleures chanteuses de sa génération, son effet vocal gémissant en finale remémorant la victoire fortuite, forçant ainsi la reddition dégradante de l’envahisseur romain. Clive NOLAN prouve une fois de plus qu'il a maîtrisé le piano comme seul un véritable maestro sait le faire.

Alors que le brouillard de la guerre flotte toujours sur le champ de bataille, « All There Is To See » devient un moment de réflexion post-traumatique, alléguant une pause en attendant le prochain affrontement, ce n’est qu’un bref répit. Les duels de piano agrémentés par les prouesses vocales de Laura, sereines au besoin, s’unissent aux orchestrations discrètes pour souligner le souffle nécessaire pour continuer la lutte opiniâtre.

« When My Eyes Are Closed » explique parfaitement la réaction exaspérée face à la boucherie guerrière, tristement indispensable pour défendre toute volonté de rébellion. L’arrangement ose exprimer du réconfort, tout en restant inébranlable dans le défi. Ce n'est pas une tâche facile, mais bel et bien nécessaire pour se rappeler le mal de l'humanité. La guitare acoustique gratte un serment solennel, et les soldats écoutent malgré la fatigue omniprésente, puis les guitares électriques soulèvent le moral, accompagné du tintamarre des cloches dans le lointain. « To The Victor Go the Spoils » est une ode à la liberté et à la révolte, le refus absolu d'être massacré ou forcé à l'esclavage. L'arrangement complexe vire vers des variations classiques, des motifs de fureur sonore contrastant avec des moments plus paisibles de réflexion muette. Les phrasés de guitares acoustiques et de castagnettes font sûrement référence aux légionnaires romains au comportement belliqueux, recherchant avidement richesses, honneur et gloire, sans aucune pitié au combat. Ce morceau est le plus théâtral jusqu'à présent et propose une nature de mini-épique progressive. « Never Burn the Cakes » sert d'accompagnement, une déviation d’atmosphère, alors que NOLAN et PIAZZAI se partagent les microphones, dans une sensation égayée de taverne légèrement ludique.

Bien que largement en infériorité numérique, la discipline des troupes romaines prend le dessus sur les insurgés, la technique militaire écrasant toute la passion exercée, la rébellion commence donc à faiblir, puis à échouer, « The Last Arrow » devient un signe de défaite imminente, ne pouvant plus résister au destin inexorable, les échos des morts étant ignorés. La besogne des chœurs en arrière-plan et la voix principale de NOLAN soulignent l’éventuel sort atroce de la mutinerie.

Le silence d'une éventuelle capitulation est idéalement déduit par le biais de l'air lyrique chantée par Laura sur la beauté effrayante de « Deep », autrement la voix et l'orchestre demeurent inconsolables, toutefois acceptant courageusement le destin inévitable. La voix rauque et fourbue de Clive sur « Blood Moon » initie le dernier chapitre, le calme avant la tempête qui finira par sceller leur sort, les tambours de la guerre annonçant la saignée de véhémence tonitruante et de colère impitoyable, une cohorte cuirassée de guitares électriques, la basse martelant le pas, et des tambours invincibles. L'armée de Boudica a été détruite, ni les femmes ni les animaux sont épargnés du glaive romain, sans la moindre clémence. Le sort de la reine demeure controversé à ce jour, les historiens suggèrent soit l'empoisonnement suicidaire ou peut-être est-elle tombée malade à la suite de blessures au combat. De toute façon, elle a reçu un enterrement somptueux à une date ultérieure et elle reste un chapitre éloquent dans l’histoire de l’Angleterre.

En tant qu'historien amateur, il est impossible de ne pas se laisser divertir par de tels événements vérifiables, cette obsession humaine pour la guerre de conquête et de l’assouvissement de destruction, des traits qui ont dominé l'humanité depuis la nuit des temps. Comme EINSTEIN l'a dit un jour : « deux choses sont infinies, l'univers et la stupidité humaine, et je ne suis pas sûr de l'univers ». Cela étant dit, le CD supplémentaire est une expérience tout aussi satisfaisante car il se taille hardiment en territoire inconnu et demeure tout aussi agréable que l'album principal. Un concept victorieux et un ajout nécessaire au temple de la renommée 2025, édition prog. Le rideau tombe sur les bouches bée.

PISTES / TRACKS

    CD1 (52.33)
    1- Cry Boudica (7:54)
    2- The Final Redoubt (4:05)
    3- Footprints (5:50)
    4- All There Is to See (3:15)
    5- When My Eyes Are Closed (6:29))
    6- To the Victor Goes the Spoils (6:46)
    7- Never Burn the Cakes (4:06)
    8- The Last Arrow (5:44)
    9- Deep (3:07)
    10- Blood Moon (5:17)

    CD2 (38:43) Bonus Disc
    1- Dorian Gray -re-visit (2:58)
    2- The Last Arrow acoustic version(5:25)
    3- Cry Boudica instrumental version (7:54)
    4- When My Eyes Are Closed piano and voice (6:29)
    5- All There Is to See duet version (3:15)
    6- The Final Redoubt instrumental version (7:47)
    7- Deep pure strings (3:07)
    8- Dorian Gray acoustic version (1:53)
    9- Footprints -Viking Walk (7:00)

musiciens / musicians

- Clive NOLAN - Keyboards, vocals and composer /arranger
- Laura Piazzai - Lead and backing vocals
- Luis Nasser - Bass
- Mirko Sangrigoli - Guitars, drums
- Simone Milliava - Guitars
- Soheila Clifford, Caron Morgan, Ethan Barnett, Ryan Morgan, Clive Nolan - Voices

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