COPE LAND est un collectif de Montréal, dirigé par Bernard COPELAND GILBERT. Le groupe a déjà fait paraître en 2023 un disque sous le nom de CROSSROAD COPELAND. On reprend la formule utilisée pour ce précédent disque, soit une fusion de jazz, rock, métal, auquel mélange on ajoute un peu de prog. Cette fois-ci, question de complexifier les choses, on intègre une dimension rap, assumée par Ben GILBERT. Les thèmes abordés traitent, entre autres, des changements climatiques (‘’Celsius gets higher while the fahrenheits conspire,
faster, better, lighter starts the forest fire, individuality has lit the funeral pyre’’ extrait de ‘’Real Life Video Game’’), de la montée de la droite et de la décadence de la culture. Le discours entendu donne une image sombre de la société d’aujourd’hui. Pour se sortir de ce marasme, on fait appel à la mobilisation des gens (‘’Can’t let that happen got to get up, stand up and scream it with passion’’ tel qu’entendu dans ‘’Attention Span’’).

Ça débute sur des accords de synthés, une certaine tension s’installe puis le rappeur nous fait part de son questionnement personnel, le tout appuyé par les cuivres et des hurlements de saxo signalant un sentiment d’urgence. Et ce n’est pas fini. On poursuit avec « Tombée », où la mélodie aérienne sur fond de guitares est bien soutenue par les cuivres. Le tout se termine subitement en nous laissant suspendu sur les dernières notes des cuivres. Ces deux premières pièces sont assez exigeantes quant au niveau sonore qu’elles projettent mais sont cependant réussies.

La 3e pièce, ‘’A Cage’’, après une intro parlée, se transforme en rap à la cadence plus modérée. Les cuivres y ajoutent une dimension jazzée. Très intéressante cette montée de cuivres qui survient à la troisième minute de la pièce. Puis, ‘’Breathe’’, plus rock, au chant, disons-le encore une fois, aérien. Soulignons ici le jeu des cuivres vers le milieu de la pièce et le solo de guitare bien senti sur fond vocal à la fin de la pièce.

Après le rock assez pesant avec chant et rap de la pièce ‘’Shame’’, nous retrouvons ce qui serait la meilleure séquence de l’album. Cette séquence débute avec ‘’Heartbeat’’, très belle pièce instrumentale, au beat bien soutenu par la batterie et la basse tout au long des 4 minutes; puis, trompette et saxe entrent en jeu, avec un accompagnement sobre de guitare. Et toujours cette batterie métronomique. Belle interprétation, bravo.

Ça se poursuit avec ‘’Enfin’’ qui débute avec un accompagnement de guitare acoustique, auquel s’ajoutent batterie puis une jolie mélodie interprétée par plusieurs voix féminines. On remarque le jeu de la guitare électrique au milieu de la chanson. Après un bref interlude de 30 secondes, débute ‘’False Sanctuary’’, autre pièce avec une mélodie qui semble flotter. Très jolie la mélodie. Soulignons aussi le jeu de la batterie qui nous accompagne tout au long de la pièce. Puis, on termine sur ‘’Real Life Video Game’’, on y retrouve le son du début du disque. Rap, rythme lourd, cuivres insistants….

Un bon disque, éclectique, passant du lourd à du plus léger. Bref, il y’en a pour tous les goûts.