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CHRONIQUE / REVIEW

Cafune

Tra La Corde Dei Racconti

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Releases information

Release date:

June 21, 2025

Format:

CD, Digital

Label:

From:

M.P.& Records

Italie / Italy

Thomas Szirmay - July 2025

8,7

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Je trouve toujours du temps pour le folk-rock, car tout ce qui est médiéval, baroque ou de la Renaissance en particulier sonnera ma cloche et frappera mon gong. Les ménestrels italiens en particulier ne sont pas en manque dans ce domaine, car des artistes comme Bededeum, Gian Castello, Corde Oblique, Crystal Phoenix, Faveravola, Oloferne, parmi beaucoup d'autres, ont créé d'innombrables moments mémorables de rêverie sonore qui nous ont ramené loin dans le passé, à une époque magique où la fantaisie régnait en grand seigneur. Cafune est en effet composé d'anciens membres de Bededeum, à savoir l'incroyablement talentueux multi-instrumentiste Antonio PINCIONE et sa charmante épouse harpiste Chiara VATTERONI, entourés d’une talentueuse équipe composée d'Irene LIPPOLIS au chant, Emanuele CASU à la basse, de la flûtiste/claviériste Floriana BENEDETTI et du batteur Michele VANNUCCI.

On ressent immédiatement une impression historique lorsqu’on on joue ce genre de musique, une étrange combinaison d’agrément et de complexité, comme si les musiciens jouaient pour un groupe d'amis chers, un jardin où la nourriture, la boisson et le rire prévalent. Il n'y a rien de plus approprié, après une journée intense de stupidité sans fin sur l’Internet, de charge de travail éprouvante, de société de plus en plus impolie et de toutes les autres difficultés auto-imposées de la routine moderne, de faire une pause et de se prélasser dans un cadre reposant de morceaux suprêmement mélodiques et sincères issus du folklore italien. Fermez les yeux, ouvrez vos oreilles et imaginez-vous un instant quelque part à Aoste, ou à la Citta Alta de Bergame, peut-être même à Orvieto, Parme ou les magnifiques colonnades de Bologne. Le pays n’est rien de plus qu’un immense théâtre à la beauté illimitée.

Les neuf titres coulent comme un récit de voyage, les pages balayées par un vent chaud, des paroles et des images d'un éclat intense, un set chargé de délicates fioritures de flûte, de guitare classique, de bouzouki, augmenté de percussions sensibles, de lignes de basses directrices et même d'un ‘picking’ soigné comme sur le ravissant titre d'ouverture « Cafune », un apéritif véritablement attrayant qui donne le ton pour le reste de l'album. Ajoutons une série plutôt audacieuse de passages de flûte et d'orgue totalement inattendues, agrémentée d’un air chatoyant. La harpe joue un rôle fondamental dans le picotement de la colonne vertébrale avec des interventions feutrées, un faire-valoir parfait pour la guitare athlétique, comme le dépeint le magnifique « La Huesera » où l'atmosphère féodale est profondément perspicace. La deuxième section maintient la mélodie de manière inoubliable. Deux titres absolument magistraux.

Il y a des morceaux plus optimistes comme le fougueux « Fata del Jazz », actionnaire d'une ligne mélodique colossale qui vous fera agenouiller en signe de révérence. On accélère ensuite le rythme avec une variante jazzy plus puissante qui applique le coup de grâce avec un solo de guitare liquide de PINCIONE. Que penser de l'épique « Aronte e la Sirena », là où une flûte et une basse se retrouvent entraînées par une Irène racontant la fable mythique d'Aronte le vieil astrologue et de sa femme, une sirène. Un titre prog des plus classique, dans la fameuse tradition RPI.

La douce mélodie de « Follia » revient à la flûte et à la guitare acoustique pour l'équilibre sonore et la scène idéale pour une voix qui jouit d’un style plus opératique. Lorsque la harpe intervient, l'ambiance est encore plus cristalline et magique, comme en présence d'un troubadour debout dans une galerie éclairée aux flambeaux, où les boucliers, les hallebardes et les riches tapisseries décorent les murs de pierre. Le spectaculaire « Giordano » est une transition parfaite car il maintient le même rythme, peut-être plus modéré au début, orné de quelques notes de harpe sensationnelles et d'une voix délicate. La simplicité incarnée, un air qui imprègne l'esprit et l'âme. Un pur chef-d'œuvre.

« Caligo » est un mot latin pour brouillard ou brume mais aussi peut signifier confusion ou aveuglement, et en tant que tel, la pièce exprime une affectation presque théâtrale avec sa légère teinte gitane, voire portugaise, ancrée d’une voix émouvante, des percussions ludiques et une flûte bien vautrée. On y retrouve également un solo acoustique de PINCIONE qui vaut son pesant d'or.

« Alhambra 1492 » vise directement Grenade, une des perles de l'Espagne ainsi que l’épopée éventuelle d’un certain Cristoforo COLOMBO, le ‘découvreur’ (pardon aux Vikings) de l'Amérique. Une bande sonore tourbillonnante d'une intensité irréprochable, aux phrasés de guitare andalous incomparables, des lignes de basse rondes et une voix scat ahurissante, le tout dans un arrangement mauresque.

Le final paisible « Ninna Nanna » est une fameuse berceuse italienne classique, un air chanté aux enfants alors qu'ils s'accrochent à leurs oreillers, prêts pour un sommeil imminent. Il a surement assez de drame infusé pour faire rêver le jeune esprit et la musicalité subtile pour les endormir. Mère Irène effectue un travail remarquable. Une œuvre d'art formidable, un véritable dépaysement et incontestablement hors des sentiers battus.

PISTES / TRACKS

    1-Cafune (5:39)
    2-Fata del Jazz (3:41)
    3-La Huesera (4:01)
    4-Arone e La Sirena (4:24)
    5-Follia (4:45)
    6-Giordano (3:00)
    7-Caligo (4:15)
    8-Alhambra1492(4:01)
    9-Ninna Nanna (4:50)

musiciens / musicians

Irene Lippolis - Vocals
Chiara Vatteroni - Celtic harp
Antonio Pincione - Classic and acoustic guitars, bouzouki
Emauele Casu – Bass
Michele Vannucci - Drums
Floriana Benedetti - Synthesizers, flute

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