
CHRONIQUE / REVIEW
Brendan Perkins
Stories From The Old Church Lane

Releases information
Release date:
April 5, 2025
Format:
Digital
Label:
From:
Self-Released
Royaume-Uni / UK
Thomas Szirmay - June 2025
9,0
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J'ai particulièrement apprécié le précédent album de cet artiste britannique, le splendide « Favourite Places » qui a trouvé une place dans mon cœur, étant un fanatique de prog-rock original et personnel surtout lorsqu’il est décoré d’une forte touche de l'univers rural dont un citadin comme moi rêve souvent (et pourtant j’en voit assez dans mon travail quotidien, fort heureusement pour ma santé mentale). Brendan PERKINS est un musicien polyvalent accompli, qui peut maitriser toutes les bases de la musique progressive avec une aisance apparente, ainsi que le chant. Tout comme pour la sortie précédente, il est également un fin raconteur, insufflant aux six chansons des images vives dans un encadrement sonore aromatique. Selon ma routine hebdomadaire, j'écoute n'importe quel nouvel album dans mon véhicule de travail alors que je parcours entre 200 et 500 km par jour, dans une audition initiale plutôt ‘loose’ et moins concentrée afin de me familiariser avec les nouveaux sons offerts. Dans ce cas-ci, le travail avait interféré avec mon impression de base, et mon premier tour d’horizon a été plutôt inégal et chaotique, à mon grand regret. De retour à la maison, j'ai immédiatement organisé une audition entièrement concentrée, qui, comme on pouvait s'y attendre, a offert l'expérience de plaisir accompli que je recherchais. « Stories from the Old Church Lane » est absolument magistral, alors que chacun des six morceaux gagne en intensité et en plaisir, alors que Brendan nous emmène plus profondément dans son monde, culminant avec les trois derniers morceaux qui sont des coups de poing accomplis. Ma critique sera donc divisée en deux sections de 3 pièces chacune, en commençant par « Another Eveningtime ».
Une guitare électrique planante dans une mer de cordes symphoniques de mellotron me coulera à chaque fois, et lorsque la basse de Rickenbacker tonne dans le couplet vocal, l'ambiance et l'histoire se tiennent la main dans une complicité savoureuse. Le rythme de près de 8 minutes est audacieux, le solo de guitare résonnant en écho, rejoint la voix mélancolique qui affiche un soupçon de lassitude après une longue et dure journée à travailler sa routine, soulignant l'arrivée d'un éventuel repos (« Une bière au bord du lac, la nuit s'insinue rapidement »).
Le soleil du matin pointe le bout de son nez sur « Olivia Ruth », une ballade étincelante qui maintient un tempo plus lent, où cohabitent des mots chaleureux et une belle besogne sentimentale sur le manche, dont le solo offre intensité et espoir. Les paroles jaillissent avec fluidité (je suppose qu'un propriétaire de magasin est le sujet de cette histoire), tandis que la basse bouillonnante maitrise la section instrumentale, comme un guide superviseur à travers les arbres. Des bibelots divers, des pipes en argile, des mèches de bougie, une voiture jouet et un robot en étain sont sur les étalages, Olivia Ruth est très charmante.
C'est lors d'une journée aussi parfaite que la bonne humeur et le vrai bonheur règnent en maîtres sur « Le Mariage d'Amélia ». Une célébration de la confiance en l'amour, le synthétiseur scintillant sculpte audacieusement la mélodie, où un chœur de mellotron apaisant décore l'atmosphère, le riz pleut sur les invités et les cloches sonnent dans un ravissement satisfait. Alors que le baiser imminent scelle le moment pour toujours, l'étonnante guitare électrique se lance dans un salut vertigineux à la gloire de l'adoration, le champagne pétillant coulant dans l'allée, alors que la fête exaltée se dirige vers la réception du jardin, même si c'est une journée orageuse au mois de mai.
La deuxième section de trois titres ne fait qu'élever encore plus le plaisir déjà intense de cet album délicat et complexe, avec « Bram's Return (from Metro Fair) » prenant une route nettement plus complexe, un arrangement où on retrouve une guitare acoustique qui évoque la campagne, accompagné d’un piano élégant, des percussions discrètes, cette douce basse ronflante (qui se démarque tout au long de l'album) et une retenue introspective calme qui respire la nature. Un orgue entre avec une attitude jazzy détendue, la voix de Brendan étouffée et réconfortante, un entraînement sublime qui suspend le temps et l'espace, contemplation et appréciation garanties. Il fut un temps où aller chez un disquaire était un passe-temps favori, l'évasion de la plus belle espèce, grisé par l'arôme enivrant du vinyle et du carton.
Sans aucune hésitation, je proclamerai par la présente que « Ned and Mary » est tout simplement admirable, étant le propriétaire d'une mélodie colossale, dégageant une simplicité sereine et émotionnelle qui n'a besoin d'aucun artifice ou de fioriture. L'instrumentation piquante s'appuie sur des sonorités veloutées, une subsistance atmosphérique dont les copeaux de guitare obsédants sont à un pas de Steve Hackett en termes de ton et une délivrance convaincante qui introduit « la vieille allée de l'église ». Quelle merveille !
Gardant le meilleur pour la fin, les sommets majestueux du tonitruant « Summer's End » sont atteints avec un arrangement audacieux qui a ‘classique’ estampillé partout, votre choix d'encre, de cire ou de signature électronique. L'instrumentation intrépide est exubérante, où les orchestrations symphoniques au mellotron dominent l'horizon, la voix triste de Brendan convient parfaitement au style désespérément mélancolique, les rythmiques de basse et de batterie portant le poids d'un moment dans le temps qui touche décidément à sa fin. Les cordes dissimulent cette épopée dans un brouillard feutré des plus saisissants.
Allez dont balader du coté de Brendan PERKINS, car c'est un artiste vraiment digne de ce nom, qui doit être découvert par les fans de bonne musique. J'aime énormément cela, sûrement parmi les meilleurs de 2025.
PISTES / TRACKS
- 1- Another Eveningtime (7:49)
2- Olivia Ruth (7:18)
3- Amelia’s Wedding (7:50)
4- Bram’s Return (from Metro Fair) (8:29)
5- Ned & Mary (4:43)
6- Summer’s End (7:19)
musiciens / musicians
Brendan PERKINS - Vocals, guitars, bass, drums and keyboards
Helen FLUNDER - Additional vocals