« Echoes Of Man », sixième album studio d’ANYONE, est un double album concept dans la continuité des précédents, “In Humanity” (2021), et « Miracles In the Nothingness » (2023). Derrière ce groupe californien se cache en réalité un seul homme multi-instrumentiste aux manettes d’ANYONE : Riz STORY.

Cette fois, l’histoire se déroule dans le futur lorsqu’un homme passe les derniers jours de sa vie sur la Terre, en voie de destruction, avec pour dernière compagnie une IA nommée Eve. Cette thématique futuriste et plutôt pessimiste sur la pérennité humaine et terrestre se retrouve également dans les œuvres musicales du talentueux néerlandais Arjen LUCASSEN, en particulier avec ses moultes projets tels AYREON et STAR ONE. La première différence entre ces deux artistes est que ce dernier n’a jamais travaillé ou composé seul, faisant toujours appel aux talents d’autres artistes de chant ou musiciens de haute renommée.

Mais ici, Riz STORY n’a probablement pas le même carnet d’adresses d’artistes ou autant de relations dans le métier que son « concurrent » Arjen LUCASSEN, même si par le passé Riz STORY avait composé avec d’autres artistes tels le regretté Taylor HAWKINS (batteur des FOO FIGHTERS) et Jon DAVISON (GLASS HAMMER, YES).

C’est sans nul doute la principale raison que Riz STORY fasse tout dans son projet ANYONE, de la conception, l’écriture, l’instrumentation à la production. C’est tout en son honneur, et il le fait plutôt bien.

Mais à l’écoute de ce long nouveau double opus (presque 2 heures), si certains titres accrochent l’attention en particulier les plus courts tels « Collapse », « Faded Lullaby , et « Eve », l’auditeur risque de décrocher assez vite sur les plus longs morceaux, comme sur le titre introductif « If Your World Should Fall », « In The Wake Of Time » et son jeu de batterie répétitif assez artificiel, ou encore « The Sky Broke Open », d’autant que le chant aigu de son auteur n’est pas bénéfique à l’ensemble.

Riz STORY a certainement beaucoup de talent et d’idées (peut-être un peu trop), mais à mon sens ce double opus aurait gagné en niveau s’il avait été allégé de quelques passages longs et répétitifs, et conforte dans l’idée que longueur n’est pas forcément gage de qualité de bout en bout. Cet album est loin d’être mauvais mais ne marquera pas les esprits dans le temps.