Voici un groupe peu connu venant d'Argentine. Là-bas ils font beaucoup de spectacles et ont déjà trois albums à leur crédit. Plutôt éclectique, le groupe tourne autour d'un guitariste très expressif et d'une thématique qui emprunte à plusieurs styles. Définitivement 'crossover prog' le son est quand difficile à classer et il en va de même pour les comparatifs. Malgré cela le détour en vaut la peine. Les musiciens sont agiles, se connaissent et se complètent bien. Les paroles sont en espagnol et on appréciera les petites pointes afro-latine. Par moment, surtout quand la guitare se déchaine on pourrait entendre un peu CARLOS SANTANA qui prend des cours de 'whammy bar' avec JIMI HENDRIX!

Les pièces sont un peu hétéroclites, d'ailleurs le titre signifie 'Chroniques Insignifiantes'. Les sept morceaux explorent des thèmes différents. La dominante est plus heavy prog mais les touches de jazz, de folklore et de rythmes latins sont bien présentes. Portez attention au travail des claviers, très fins et recherchés, personnellement je les aimerais plus en avant-plan et moins discrets. La pièce la plus longue 'Huellas' (Empreintes) un instrumental fait 8:26 minutes et flotte sur un rythme de percussion et des drones de bruits blancs avec la guitare un peu 'floydienne' et un crescendo digne de 'Ummagumma'. En contraste 'Emma Va Al Kiosco' est un jazz blues langoureux avec un orgue d'époque. La voix chante dans un style RPI. La pièce en ouverture 'Queja de un Bufon’ (La Plainte du Bouffon) est un rock progressif plus moderne, sombre et lyrique mais bien réussi particulièrement la partie médiane rappelant un peu GENESIS. 'El Increìble Mundo Occulto de Los Hermanos Morowsky' est aussi un bel hymne prog avec des racines sud-américaine typiques.

Bref AKENATHON divertit, offre quelque chose de différence et d'authentique et montre que le rock progressif est encore bien vivant en Amérique du Sud. Un bel ajout à votre collection si vous ne connaissez pas.