Six ans sans nouvelles du groupe norvégien THE WINDMILL, à tel point que nous pouvions légitimement nous poser la question de la toujours existence du groupe. "Mindscapes" est leur quatrième album avec un changement notable concernant la signature des compositions toutes créditées aux seuls Jean Robert VIITA et Erik BORGEN, la fratrie CLASON se contentant du rôle d'interprète. Le disque a été mixé et masterisé par la maitre Karl GROOM, garantie d'un son nickel mais également plus dur, voir plus métallique.

Autre changement le batteur Kristoffer UTBY, frappeur sur le disque a quitté THE WINDMILL en octobre 2023 après cinq ans de bons et loyaux services, remplacé par Nils HARSEM (inconnu à mes oreilles). Musicalement et comme pour chaque disque du groupe depuis leurs débuts, nous avons une très longue plage supérieure à vingt minutes et ici trois titres plus courts, le tout dépassant de peu les quarante minutes. Le titre le moins étendu "Calton Hill" est aussi le moins bon, un rock cuivré à la CHICAGO TRANSIT AUTHORITY, genre que je n'apprécie absolument pas (6/10). A l'étage supérieur nous retrouvons "I Still Care" bien aéré par la flute de Morten CLASON bien chanté par Erik BORGEN un poil envahi par des chœurs à profusion (8/10), intéressant à défaut d'être indispensable.

Pour la place conclusive "Nothing In Return", l'intro est ‘’kansassienne’’ à souhait y compris le chant qui nous renvoie à Steve WALSH seconde période (à partir d''Audio Visions"), un morceau correct comme le précédent mais pas indispensable non plus (8/10), les flutiaux de Morten se baladant joyeusement au mitan de la pièce.

L'album ne serait pas sans le long "Fear" qui ouvre les hostilités et dans lequel nous trouvons ce que apprécions dans la musique progressive, l'introduction instrumentale concoctée par Jean Robert VIITA est magnifique, lyrique, puissante, relayée par la voix d'Erik BORGEN qui a rarement aussi bien chanté, avant que ne reprenne la sarabande des synthétiseurs bien soutenue par les flutes de Morten CLASON, du grand progressif symphonique (10/10), guitaristes (Erik et Stig André CLASON) et bassiste (Arnfinn ISAKSEN) ne sont pas en reste, dommage que tout l'album de soit pas de ce tonneau.

A écouter, même si j'ai préféré le disque précédent en 2018.