Et de neuf ! Bientôt vingt ans depuis le premier disque en 2005, le groupe mené par Pete MUSH nous revient au beau milieu de 2024 avec "Oneironauts". Autant vous l'avouer je ne connais aucun des albums précédents dans leur entièreté, donc cette chronique se fera avec des oreilles presque neuves. Les compères de Pete MUSH ayant des obligations extérieures (familiales entre autres) cet album peut être considéré comme un effort solo de l'omnipotent leader de la formation belge, puisque tous les morceaux ont été composés par MUSH lui-même et enregistrés dans son propre studio.

L'affaire débute avec "Flight into Hive Mind", titre le plus long du disque avec ses dix minutes dix-neuf et c'est tout bonnement impeccable si vous appréciez les voyages interplanétaires bourrés jusqu'à la gueule de synthétiseurs divers et variés (10/10). J'ai également bien aimé la troisième pièce "Mnomic Induction of Lucid Dream" qui déroule de façon cinématique et est nantie d’une vraie belle mélodie et se mémorise aisément (9/10) en mettant en valeur les guitares de Tom TEE et la basse de Jaro (surtout dans les deux dernières minutes). Très agréable également "Upwards and Onwards", fortement radiophonique, qui donne la part belle aux synthétiseurs du maitre de céans qui y tient également la basse, accompagné par Louis VAN DER LINDEN à la batterie métronomique (9/10).

Nous pouvons citer parmi les bonnes plages du disque la seconde "Wakening" avec un invité spécial monsieur Ed WYNNE maitre OZRIC aux guitares (8/10), la septième "Solora" la plus courte pourtant (5:39 quand même) qui semble sortie de la bande son d'un western d'Ennio MORRICONE (autour de 2:50 c'est presque du copier/coller) et ça fait remuer le popotin (8/10).

Enfin le titre conclusif "Orchid Borealis" qui voit le retour de Gino "Bartolini" VERHAEGEN aux drums, lui qui fut le batteur du combo sur les sept albums parus entre 2005 et 2017, un morceau superbe comme le morceau d'ouverture (voir plus haut), nimbé dans des couches de synthétiseurs que n'auraient pas renié VANGELIS ou bien encore notre Jean Michel JARRE national, les thèmes s'y enchevêtrent pour notre plus grand plaisir (10/10) le top de la mélodicité, probablement ma pièce préférée tout compte fait.

J'ai nettement moins aimé la sixième pièce "Scurdy Flurdy" (7/10) avec beaucoup de six cordes, qui fait trop scolaire mais qui mets RUSH à l'honneur pour la base rythmique, comme à l'époque de "Moving Pictures". L'éponyme "Oneironautics" située au cœur de l'album introduit par des bidouillages synthétiques et prolongée par une orgie de flutes (MUSH et Charles SLA de retour) ainsi que la six cordes volubile et passionnée de Tom TEE pour ce qui constitue une pièce écoutable sans être dans mes favorites (7/10).

Conclusion, tout n'est pas parfait mais une très bonne galette quand même, actuellement dans mes 10 de l'année.