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CHRONIQUE / REVIEW

Ellesmere

Stranger Skies

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Releases information

Release date:

February 9, 2024

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

AMS Records

Italie / Italy

Serge Marcoux - March 2024

8,7

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Il est toujours intéressant de voir le parcours changeant des artistes, seuls ou évoluant avec un groupe. La découverte des choix musicaux, des musiciens impliqués, des thématiques constitue un réel plaisir pour l’amateur de musique. Dans le domaine du rock progressif, cet aspect de la carrière musicale des artistes est non seulement un sujet de longues discussions entre nous mais aussi un critère essentiel aux yeux de certaines personnes. Un groupe assez exemplaire au niveau changement est certainement ELLESMERE er son nouvel album « Stranger Skies ».

Si je signale l’exemplarité au niveau changement, c’est parce que ce quatrième opus du groupe offre une nouvelle direction aux amateurs de musique. Voyons ce qu’il en est. C’est en 2015 que ROBERTO VITELLI (TAPROBAN) créée ELLESMERE. Pour le premier album, « Les châteaux de la Loire » qu’il a composé, arrangé et co-produit, il nous offre une musique plutôt pastorale qui privilégie les atmosphères. De nombreux amateurs de prog ont vu des similitudes avec les œuvres d’ANTHONY PHILLIPS. Puis en 2018, c’est la sortie du très symphonique « From sea and beyond ». Une fois encore, plus d’une dizaine de musiciens prêtent main-forte pour un album assez différent du premier par son ampleur symphonique. Notons qu’un claviériste, PAOLO CARNELLI, occupe le poste de principal collaborateur, ce qui peut expliquer certaines différences. Un autre très bon cru vient à nos oreilles à la fin de 2020 avec « Wyrd ». La nouvelle mouture d’ELLESMERE est alors influencée par deux nouveaux collaborateurs, soit le talentueux claviériste FABIO BONUGLIA, un invité du premier album, et le non-moins talentueux batteur, MATTIAS OLSSON (ANGLAGARD, WHITE WILLOW et Cie). Et, comme de fait, le résultat donne un album différent des précédents teinté de jazz, de RPI, bien sûr, mais aussi de sons plus modernes et de passages plus aventureux. Les invités sont encore au rendez-vous, TOMAS BODIN, DAVID CROSS, JOHN HACKETT, TONY PAGLIUCA et DAVID JACKSON, entre autres.

Si j’ose dire, et j’ose, « Stranger Skies » nous transporte sous d’autres cieux. Et, ma foi, ce ne sont pas des horizons si étranges. D’emblée, si vous tenez la pochette entre les mains, vous parcourez un territoire connu. À l’instar de « Wyrd », elle est l’œuvre de RODNEY MATTHEWS et elle est superbe. M. MATTHEWS est un illustrateur et designer connu, entre autres, pour son travail avec ASIA, ELOY, BARCLAY JAMES HARVEST, MAGNUM, NAZARETH et RICK WAKEMAN. Beaucoup de ses œuvres sont associées au monde de la science-fiction et de la fantasy. « Stranger Skies » s’inscrit nettement dans cette lignée. Mais Serge, il est où le changement ? Il est d’abord incarné par le départ du claviériste FABIO BONUGLIA et l’arrivée de deux nouveaux membres. Ceux-ci sont le chanteur JOHN WILKINSON (THE SAMURAI OF PROG, BERNARD & PORSTI, PACHA AND PORSTI, MARCO BERNARD) et le guitariste GIACOMO ANSELMI (GOBLIN REBIRTH). Les changements sont évidents à deux niveaux, soit l’importance accordée au chant et aussi à la guitare. Un autre volet de la mouvance musicale caractérisé par leur arrivée est une orientation plus néo-prog sur certaines pièces, « Northwards » et « Tundra » par exemple, et même des moments qui flirtent avec le métal comme sur « Another World ».

Le premier morceau, « Northwards », offre une intro symphonique, gracieuseté de CLIVE NOLAN (PENDRAGON, ARENA et Cie). Celle-ci cède sa place à des lignes de synthétiseur et puis le groupe s’active ainsi que le chant de WILKINSON . Comme moi, vous pourrez noter une certaine similitude de la voix de notre homme avec PHIL COLLINS. Vous ne serez pas outre mesure surpris si je vous dis qu’il fait partie de MAMA, un groupe hommage à GENESIS. Avec « Tundra », on pense se diriger vers un album totalement néo-prog. Cela dit, la qualité est au rendez-vous avec la batterie de MATTIAS OLSON qui reprend du service, la virtuosité du jeu de guitare d’ANSELMI et de la basse de VITELLI. Au fil de l’album, les claviers sont l’œuvre d’un comité composé de cinquante doigts dont ceux de VITELLI lui-même. Cependant, la pensée néo-prog s’envole avec la guitare sèche de GRAEME TAYLOR (GRYPHON) qui occupe le prologue de « Crystallized » et, plus encore, avec le reste de cet instrumental marqué par le saxophone de DAVID JACKSON. Un morceau en forme de rappel de l’album précédent.

« Tundra » est un court morceau qui permet de bien comprendre pourquoi GIACOMO ANSELMI est professeur de guitare à Rome et porte-parole des guitares Ibanez. Un morceau plus rock, efficace et plein de punch. Mais à mon goût, la pièce titre offre les meilleurs moments de « Stranger Skies ». L’amorce par la voix est caressante et prometteuse. Lorsque le groupe se met de la partie avec l’apport du jeu de flute de JOHN HACKETT, la résistance devient vaine. Les passages savoureux abondent tant par les envolées instrumentales que grâce à la voix de WILKINSON, quelquefois appuyée par RICCADO ROMANO (RANESTRANE). Ce dernier a aussi mixé et masterisé l’album. Les passages qui évoquent GENESIS et peut-être un peu JETHRO TULL s’intègrent aussi fort bien au résultat final dont la conclusion est agrémentée par TOMAS BODIN (THE FLOWER KINGS et solo). « Another World » qui clôt cet album dépasse aussi la barre des dix minutes. On peut signaler les premières minutes musclées, j’en parlais précédemment, le solo de guitare enthousiasmant et très rock d’ANSELMI et le savoureux saxophone de DAVID JACKSON. On remarque que le titre et certaines paroles constituent un rappel du premier morceau et que la conclusion en douceur avec le piano est une bien jolie façon de clore « Stranger Skies ».

J’avouerai avoir encore une certaine ambivalence à savoir si cette nouvelle orientation surpasse la précédente pour moi. Après tout, « Wyrd » faisait partie de mon top 5 l’année de sa sortie. Je sais que ce questionnement est partagé par d’autres personnes. Mais je sais également que plusieurs amateurs ont remarqué favorablement l’ELLESMERE nouveau. J’ajoute que les bons moments abondent sur « Stranger Skies ». Ce qui est certain, c’est que le groupe ose le changement, une habitude superbement progressive. Alors, à vos oreilles, prêt, écoutez !

PISTES / TRACKS

    1. Northwards (6:50)
    2. Tundra (6:44)
    3. Crystallized (5:13)
    4. Arctica (4:17)
    5. Stranger Skies (12:18)
    6. Another World (11:43)

musiciens / musicians

Roberto Vitelli: Rickenbacker 4003 Jetglo bass, Fender “Geddy Lee” jazz bass, Taurus Moog I, Trace Elliot amps, Moog Voyager, Yamaha DX-7, keyboards
Mattias Olsson: Drums, percussions
John Wilkinson: Lead vocals
Giacomo Anselmi: Guitars

With:
- Clive Nolan / Keyboards (1intro)
- Graeme Taylor / Acoustic guitar (3 prologue)
- Tomas Bodin / Keyboards (6 outro)
- John Hackett / Flute (5)
- David Jackson / Saxophone & wind instruments (3,6)
- Bob Hodges / Keyboards (5), Czar
- Stefano Vicarelli / Mellotron M-400, Minimoog model D, additional keyboards
- Riccardo Romano / Backing vocals, 6 & 12-string acoustic guitars (2,5)

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