Second album Métal Prog du groupe Français CAELI CONCEPT, “Lunaison” définit d’avantage un son qui leur est propre. Contrairement au premier album du groupe de Périgueux, vous avez ici un album où il y a du chant masculin et/ou féminin et/ou Growl. On remarque également que les références & influences musicales des Périgourdins (ou Pétrocoriens) sont beaucoup plus subtiles, moins ‘visibles’, mais néanmoins toujours présentes. Les cuivres sont également moins à l’avant-plan (sauf sur quelques pièces) contrairement à sur leur premier album “The Dark Playground” (2021).

Leur musique sur le premier album a eu des comparaisons avec les groupes Américains DREAM THEATER & LIQUID TENSION EXPERIMENT. Prenons-donc des groupes Français comme références pour décrire le ‘son’ CAELI CONCEPT. Je vais y aller avec des artistes que je connais bien même s’il y a sûrement des artistes qui pourraient se rapprocher davantage à leur style. Mélangez le côté mordant du groupe ADAGIO, le son lourd du groupe KLONE, et les changements de styles ou de rythmes comme le fait le groupe ÉTRANGE. Puis ajoutez du Growl, du chant presque démoniaque, des chants angéliques féminins dignes d’une sainte messe ou du chant en Latin.

Il y a quelques pièces où plus d’un chanteur participent mais, principalement, Yann LIGNER (KLONE) est celui qui s’époumone aux chants sombres et lourds, Heli ANDRE (OLANE/ODD COVERS) nous envoûte avec sa sonorité vocale (particulièrement sur la pièce “ Incorporel”), 2SICH (Fedina ANASTASIA) surprend agréablement avec son changement de style de chant sur “ Буря ”, Robin CAUCHOIS (SOUNDCRAWLER) s’arrache également la gorge sur les pièces lourdes (surtout sur la pièce “Vocifère”), tandis que Juanjo De LaTORRE nous éblouie avec son chant sur “Limpia Tus Ventanas”. Ce buffet artistique devient une espèce de séance sadomasochiste agréable pour vos oreilles: elle va vous attirer et vous séduire avant de vous mordre. Une fois que vous êtes mordu, la musique va légèrement se calmer pour venir lécher vos plaies avant de vous mordre à nouveau. Vous allez aimer et vous aller en redemander!

Il ne faut surtout pas oublier les cuivres. Même s’ils ont généralement l’air d’être moins présents, ils ont plutôt pris un rôle plus effacé, laissant opérer le “charme” des voix des chanteurs/euses. Heureusement que les instruments à vent se reprennent sur les pièces “Dearest Wind”, “Silver Tree” et “Vocifère”. On peut oublier le Jazz comme musique de prédilection pour ces musiciens du cuivre!

Je ne sais pas si le groupe voulait expérimenter ou non en ajoutant divers styles de voix au chant. Je sais par contre que ce mélange apporte un petit quelque chose de plus. Autant cet album est plus lourd musicalement, autant le mélange d’autres styles et de multiples chanteurs apporte une autre facette du groupe à l’avant-plan, au plus grand plaisir de votre humble serviteur. Mordez dans l’album et laissez-vous mordre à votre tour!