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CHRONIQUE / REVIEW

Big Big Train

The Likes Of Us

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Releases information

Release date:

March 1, 2024

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Inside Out / Sony

Royaume-Uni / UK

Serge Marcoux - February 2024

9,5

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Je demande à la musique, prog ou non, de me procurer des émotions, des frissons, du plaisir. Je ne lui demande pas, quel que soit le genre, d’être différente, nouvelle ou innovante. Tant mieux si cela est ! Ayant eu la chance de vivre la « naissance », la croissance d’un genre, pas vraiment baptisé à ses premières années, ainsi que ses années de vaches maigres, je n’ai jamais rien demandé d’autres au rock progressif que ces émotions et cie. Depuis quelques années, BIG BIG TRAIN, ce groupe que j’aime tant, alimente généreusement les sentiments qui animent mon cœur musical, quelquefois bien malgré lui.

L’annulation de la présence au Québec, méchant COVID, le décès de DAVID LONGDON, la décision de poursuivre leur aventure et maintenant « The Likes of US » sont de réelles montagnes russes d’émotions. Comment allais-je réagir avec la présence d’un nouveau chanteur ? Est-ce que la flamme de la créativité s’était éteinte ? Nous savons que DAVID n’était pas le premier chanteur puisque MARTIN READ et SEAN FILKINS l’avaient précédé. Cependant, personne ne niera que le son et la popularité du groupe se sont cristallisés au cours de la période où ses cordes vocales furent notre repère des chansons du groupe. Le premier constat que j’ai fait est celui d’une pochette de disque lumineuse où l’on voit des enfants courir dans un champ par une belle journée. L’impression d’un nouveau départ s’impose d’elle-même, à plus forte raison si on regarde le visuel des seize albums studios précédents. Ensuite, le titre du premier morceau « The Light That Left In The Day » comme un hommage au disparu avec ce début plein de douceur et de tendresse. Nous découvrons ALBERTO BRAVIN (PFM, SINESTESIA), le nouveau chanteur du groupe. Après une superbe montée le rythme change, les claviers, la guitare et la rythmique explosent. Puis le mellotron contribue à l’exaltation. Le jeu de guitare bien ciselé et mélodique qui précède et accompagne la conclusion de la pièce ravit, rassure sur la vitalité de la nouvelle mouture du septuor. De plus, il met la table pour le festin qui suit.

J’ai parlé de nouvelle mouture car l’autre changement chez BIG BIG TRAIN a été le départ de CARLY BRYANT. Celle dont les doigts et les cordes vocales ont orné « Common Ground » et « Welcome to the Planet ». Le nouveau claviériste est OSCAR HOLLDORFF qui contribue également aux chœurs sur l’album. Ces derniers sont toujours de haut niveau, une excellente habitude du groupe. « The Likes of Us » a été enregistré au studio Urban Recording à Trieste en Italie avec le groupe réuni ensemble dans une pièce. La cohésion et l’énergie peuvent se ressentir et s’entendre sur les huit morceaux et l’heure de musique qui s’offrent à nous. Parlant d’énergie, « Oblivion » constitue un exemple parfait. C’est fédérateur ! Ça donne le goût de chanter, de bouger, un peu à l’instar de « Alive » ou « Made of Sunshine ». La guitare sèche, le violon et le piano signalent le point de départ de la suite « Beneath the Masts ». Le chant de BRAVIN se greffe à l’ensemble pour de bien belles premières minutes. La tessiture de la voix d’ALBERTO BRAVIN n’est pas trop éloignée de celle de son prédécesseur mais soyez assuré que sa personnalité est bien audible. À l’occasion, il a aussi une tonalité qui peut rappeler TED LEONARD. Comme il se doit dans une suite la musique change, elle prend une tournure enjouée puis redevient plus sobre et joue de nouveau avec notre écoute et notre attention. Voilà que de nouveau, elle s’apaise et offre des cuivres en finesse, comme la guitare et le jeu de batterie de D’Virgilio. Le rythme devient plus régulier mais on sent la mouvance et soudain l’orgue annonce un changement, une urgence. La guitare électrique répond présente. La puissance s’accentue via la rythmique, la guitare qui se fait brûlot et des accords de piano bien plaqués. Cette section possède une belle intensité mais qui se transforme aussi. Mouvance oblige. La beauté revient en force mais avec l’énergie mise en place précédemment. Puis l’apaisement et la douceur reprend ses droits. Le chant revient feutré puis avec une relance musicale prenante. La conclusion est susceptible d’être émotions. Soyez prévenus !

« Skates On » offre moins de feux d’artifice mais ce court morceau, fort joli au demeurant, s’intègre de belle manière dans le fil des chansons de l’album. L’autre longue pièce, « Miramare », suit et les voix utilisées à l’unisson donne un souffle de beauté et de puissance à ce morceau. Mais ce conte marin bénéficie aussi d’une performance impeccable d’ALBERTO et de sections instrumentales savamment et quelquefois, puissamment orchestrées. Un solo de guitare bien envoyé pour appuyer la finale et voilà une autre réussite. L’amour est lumière, c’est non seulement vrai mais c’est aussi ce qu’offre BIG BIG TRAIN. « Love Is the Light » est un morceau plus calme et serein, mis en valeur par le nouveau chanteur du groupe qui démontre l’étendue de son registre. Les orchestrations enrobent bien la mélodie et le chant, le piano ponctue l’espace sonore alors que le violon ainsi que la guitare font vibrer nos cordes sensibles. Le travail des voix donne une finale magnifique. Ce morceau m’a touché. Il m’a ému.

« Love Is the Light » aurait pu conclure un très bel album. Mais non ! Généreusement les musiciens nous offrent « Bookmarks » d’abord. Une première moitié en finesse avec les voix et le piano surtout. Puis la rythmique et les autres instruments s’ajoutent mais le morceau continue de caresser et apaiser pour offrir charme et harmonie. Ce que le groupe sait si bien faire. « Last Eleven » s’élance vers nos conduits auditif et notre cœur sur un tempo rapide. La frappe de D’Virgilio est joliment offerte et la basse de M. Spawton bien ronde et audible. Et comme un plaisir dont on ne se lasse pas, le violon de Dame Lindley orne l’ensemble. Le chant d’ALBERTO BRAVIN est encore bien en place et parfaitement intégré. Les claviers complètent l’utilisation de l’espace avec, ici et là, ce qu’il faut de guitare. Si vous ajoutez un délicat solo de synthétiseur et une conclusion qui revient jouer avec les émotions, voici une bien bonne conclusion à ce nouvel album.

Les réponses à mes questions du début de la chronique se sont matérialisées en émotions positives au fil des écoutes. Avec enthousiasme, je vois cet album comme un nouveau fleuron dans la discographie de BIG BIG TRAIN. Les gens comme moi, les gens comme nous, les amateurs de prog, peuvent canaliser leur émotions le cœur bien ouvert et avec confiance grâce à « The Likes of Us ».

PISTES / TRACKS

    1. Light Left in the Day (6:10)
    2. Oblivion (5:27)
    3. Beneath the Masts (17:26)
    4. Skates On (4:28)
    5. Miramare (10:17)
    6. Love is the Light (6:11)
    7. Bookmarks (6:23)
    8. Last Eleven (7:55)

    Total Time 64:17

musiciens / musicians

Alberto Bravin – Lead vocals, guitar, keyboards
Nick D’Virgilio – Drums, percussion, vocals, 12-string acoustic guitar, vocals
Dave Foster – Guitars
Oskar Holldorff – Keyboards, vocals
Clare Lindley – Violin, vocals
Rikard Sjöblom – Guitars, keyboards, vocals
Gregory Spawton – Bass guitar, bass pedals, 12-string acoustic guitar, Mellotron

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