
CHRONIQUE / REVIEW
Tylor Dory Trio
Unsought Salvation

Releases information
Release date:
November 15, 2019
Format:
Digital, CD
Label:
From:
Auto-Production / Self-Released
Canada
Alain Massard - January 2020
8,4
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
TYLOR DORY TRIO est un power trio de musiciens disant aimer de près ou de loin OPETH, DEVIN TOWNSEND, ALICE IN CHAINS et SCALE THE SUMMIT. Pour PORCUPINE TREE, DREAM THEATER et RUSH, il faut chercher beaucoup plus je pense. Ce groupe sort ici son 2e album pour un métal prog plus assagi que ce qu’ils ont pu faire par le passé, sortant carrément de la mouvance métal lourd et/ou extrême! Autant la pochette laisse imaginer une symbiose des plus calmes, autant le son tire bien réellement vers OPETH des premiers enregistrements, avec une voix haute mise en avant et un déferlement « guitaristique » qui va avec. Mais y a-t-il autre chose dedans, qu’en est-il du reste des notes proposées? C’est parti!
« The Righteous and The Rest » débarque en donnant le ton avec une intro calme, douce, spatiale, ensuite donnant dans le power trio métal progressif assez fort en alternant passage à la guitare acoustique et voix posée, presque susurrée, puis retour à un rythme bien syncopé. Un 1er titre qui montre l’envie d’une recherche musicale franche et singulière avec gros riffs en fin de parcours et un solo bien tenu. « Comatose » part sur le même schéma avec plein de nuances, douceur d’un côté limite ambiant, puis métal alternatif avec voix haut perchée et break musicaux. On peut y retrouver aussi le courant djent dans une position plus marquée, douceur vocale amenant une voix death dont il faut être un peu habitué; c’est en tout cas très énergique. « The Fallen Man » enchaîne par de l’électro-alternatif-rock-métal, avec même des touches à la RAMMSTEIN par moments, la voix ici plus écorchée, pour un titre entraînant se rapprochant de DEVIN TOWNSEND et de ses délires musicaux; le riff est frais, la voix plus haute en fin de parcours laisse une agréable sensation métal. « Dying Light » survient pour un titre presque ambiant au départ, avec guitare acoustique suivie d’une montée atmosphérique bien rythmée par Jonathan, et une voix que ne renierait pas James HETFIELD; le style djent est ici toujours de court et une fin calme, presque étrange à ce moment fait ressortir l'acoustique à travers la lumière chatoyante du jour. « The Spaces In Between » survient alors pour vous réveiller, ou vous surprendre, assénant un rock métal complexe avec un melting-pot de sons et de styles 80’s et 90’s; on passe de l’AOR classique à du death (voix et instruments), puis passage tribal progressif intéressant avec la basse étourdissante de Slava pour une incursion musicale sidérante, nous faisant perdre un peu plus les fondements de leur musique que l’on pensait avoir domestiquée. Pour fans de métal assurément! La voix gutturale n’est pas là pour tout le monde dans ce bas monde de progression, mais le solo de guitare final vaut le détour de par sa technicité.
« East of Eden » pour le 6e titre est plus posé, toujours ambiance furieuse mais une voix plus normée et des passages progressifs avec déclinaisons de riffs, de voix, de bases tonitruantes; la voix se permettant ici d’être douce tout en étant accompagnée d’un final à la guitare sèche. « Glass Menagerie » continue sur cette guitare sèche avec un air presque ambiant, minimal, déroutant, une voix douce, plaintive, un air amenant à la circonspection, peut-être le morceau le plus abouti. La progression débute sur un air de répétition avec air éthéré et ses notes de piano cristallines en arrière-plan accrochent l’oreille ainsi que le petit bijou de guitare. « Marionnettes » arrive et redonne de l’énergie avec un air qui rentre dedans et qui peut faire peiner à revenir après « Glass », comme si quelque chose s’était cassé; la voix m’interpelle, le rythme est bon, haché, presque mitraillé mais très/trop différent d’avant. Dommage. Et ce n’est pas le final planant style S-F qui va changer la donne. « Into The Maelstrom » commence lui sur un air « flanger » pour une mélodie, oui une mélodie planante, post rock qui aurait bien suivi « Glass »! Petit regret encore plus car cela aurait fait un superbe titre enchaîné. La réverbération des notes envoûte, on serait presque tenté à méditer là, un titre à contre-courant encore, ma deuxième baffe de l’album. « Cenotaph » et ses presque 14 minutes est un titre virevoltant avec accroche de guitare, breaks nombreux pour une excursion prog métal complète: solos de guitare, synthés et pianos, et affichage flagrant de death métal avec des notes plus saupoudrées, voix à la SADE au début!! Bref, le melting-pot ultime qui vous transperce et vous envoie très loin; tiens un peu de 30’’ TO MARS aussi vers les 6’, puis ça se corse littéralement avec des sonorités du OPETH première génération, puis un break piano et guitare sèche heurte par sa fraîcheur avant de repartir sur un air plus rock et une guitare omniprésente. Un air aussi à la GRAND FUNK RAILROAD en plus pêchu me revient en souvenir, ça part vraiment dans plein de sens; la fin s’approche, j’entends un avion au-dessus du plafond! Fin de l’album pour un sentiment très partagé.
TYLER DORY TRIO est déroutant, nous amenant avec cet album vers des espaces assez éloignés les uns des autres; cela peut être trop fort par instants, les breaks et autres titres ambiants peuvent amener une zizanie au niveau des oreilles. Ils ont voulu se retirer un peu de leur style métal, ils y ont réussi mais à quel prix, jonglant de sorte avec des sons presque extrêmes ou antagonistes ce qui n’est peut-être pas la bonne solution en ce moment, je m’interroge. Les fans de death progressif vont exulter, les fans de prog plus classique risquent d’être déroutés par la voix et la tonalité lourde, et les fans de métal et de post rock vont y trouver quelques perles à n’en pas douter. Un bon album qui manque pour moi d’un peu de synthés pour donner une atmosphère plus tenue, plus dense, plus riche et pour convenir à plus de monde, telle est mon opinion, mais un album qui donne la pêche, la patate oui aussi.
- 1. The Righteous and the Rest (6:16)
2. Comatose (5:15)
3. The Fallen Man (5:45)
4. Dying Light (5:08)
5. The Spaces In Between (5:06)
6. East of Eden (5:49)
7. Glass Menagerie (5:28)
8. Marionettes (of Distant Masters) (4:37)
9. Into The Maelstrom (4:40)
10. Cenotaph (13:42)
Total : 61’46’’
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Tylor Dory: Vocals, guitar, synth
Slava Fedossenko: Bass, backing vocals
Jonathan Webster: Drums, backing vocals
with:
Eric Holloway: Spoken word on « Marionettes (of Distant Masters) »
Diego Fernandez: Backing vocals on « Cenotaph »