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CHRONIQUE / REVIEW

Sfaratthons

La Bestia Umana

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Releases information

Release date:

June 20, 2016

Format:

Digital, CD

Label:

From:

Auto Production / Self-Released

Italie / Italy

Mario Champagne - February 2020

8,3

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Ils sont originaires de Borello, petit village des Abruzzes en zone totalement rurale, là où sévissent les SFARATTHONS, mot issu d'un dialecte régional qui désigne « LES FAINEANTS ». Ils avaient créé cette œuvre, « La Bestia Umana » vers la fin des années 70, en l’enregistrant sur des cassettes audio, mais dans les années 80, ils se sont séparés. Ils ont laissé dormir leur rêve pendant près de 40 ans, car en effet nos protagonistes, après ce long hiatus et un léger réajustement au niveau de la composition du groupe, ont décidé de se remettre à la musique en 2011, pour finalement réenregistrer leur opéra rock « La Bête Humaine » en 2016, avec les technologies du jour, et en y ajoutant les pistes no° 8 et 10 qui n'existaient pas sur la version originale.

La première formation du groupe comprenait Cecilio LUCIANO (batterie, voix), Giovanni DI NUNZIO (guitare, saxophone, voix), Mario ROSATO (claviers), Bruno DI NUNZIO (basse) et Luca LUCIANO (voix, guitare). Dans la nouvelle formation, Giovanni CASCIATO gratte la guitare électrique, Mario DI NUNZIO, la basse, et Luca DI NUNZIO, s'occupe des claviers et participe au support vocal. On retrouve également des artistes invités dont Geoff WARREN à la flûte, Giovanni FERRARI au saxophone, Berardo ADNOLFI sur certains solos de guitare et la participation vocale de Matteo DI NUNZIO et d’Alessandra IANDIMARINO. Les textes sont l’œuvre d'Argentino D'AURO et la très belle couverture de la pochette fût peinte par Luca LUCIANO, ancien guitariste du groupe. Cet album qui fut complété en 2016 présente évidemment une atmosphère Prog très vintage, similaire aux groupes italiens des années 70. Ils viennent également de produire en 2019 « Appunti di Viaggio » qui mélange dans le même style, « Prog » symphonique, rock, influences folkloriques et « jazzy ». (Voir chronique sur Profil Prog).

Le concept de l'album « La Bestia Umana » révèle la folie de l'homme, cette bête humaine qui détruit tout autour d'elle. Les paroles ne sont pas toujours « jojo », mais le noble but est bel et bien de conscientiser la masse qui écrase tout devant elle. Et nos braves fainéants, tel d'irréductibles « Gaulois », dans leur village de montagne exultent d'appels à préserver notre paradis terrestre. L'extrait de « La Bestia Umana » traduit ci-dessous est brillamment parlant : « La nature ne montre plus aucun signe de vie, elle a été prise à la gorge et étouffée. Il n'y a qu'un grand silence froid. Toute montre des signes d'une immense violence. Pas de chuchotement, pas de bruissement. L'homme a payé le prix de sa folie. Un sourire n'est plus dessiné sur les visages. L'homme, à cause de sa stupidité, a perdu le paradis. Il n'y a plus d'espoir, il n'y a que la désolation. Il ne reste que les larmes de désespoir.»

En plus des textes profonds, ce qui est appréciable avec cet album, c'est le chant qui se veut souvent théâtral. Un italien superbement prononcé, où chaque mot se comprend très bien, si vous possédez une petite base d'italien. Le plus intéressant au niveau de l'enregistrement est qu'on croirait que le chanteur est devant nous ou plutôt que nous sommes devant eux dans la salle d’enregistrement. Au niveau musical, je me dois de souligner la performance très dynamique du percussionniste LUCIANO. Sur « Overture », où il y a un énorme travail mélodique, il casse la baraque sur cette pièce symphonique, ou « Prog » et musique classique se côtoient, avec des passages très émotionnels, soutenus par le piano classique et la flûte qui tiennent haut le pavé, sans oublier la trop courte finale de synthés qui annonçait du bon !

Sur la pièce titre de l'album, une voix féminine éthérée créé le mystère, comme un appel de sirènes, secondé par un saxophone désabusé. On y retrouve un flûtiste qui se prend pour Ian ANDERSON sur un rythme endiablé et pour conclure une autre finale de synthés encore très intéressante. Elle est suivie de « Civiltà Perduta », une de mes préférées, avec son rythme lent de synthés, ses percussions dynamiques, ses revendications et déclamations colériques. La performance de saxophone, alliée au jeu des synthés donne un passage très chaotique bien maîtrisé qui devrait plaire aux fans de VDGG. « La Dolce Illusione », bercée par la flûte, alternant passages lents et plus rythmés contraste énormément avec la précédente, étant sympathique et plus légère. Mais l'ambiance sur les pièces suivantes est généralement plus hard rock, comme sur «Smog», où l'on ressent des influences de Jethro TULL, ou comme sur « Il Verde » et «Epilogo» avec des riffs typiques de la période hard rock des années 70. Mais « Life in a prison », plus calme quant à elle, a des influences de groupes des années 80 en ce qui a trait aux sons électroniques. Pour conclure, « Dopo », ma préférée de cet album avec son piano, superbement enregistré, d'une grande tristesse et mélancolie, avec en prime un violon plaintif et cette voix d'ange féminin qui s’immisce dans le portait. Pièce solennelle qui dit adieu à l'homme qui a détruit son habitat sur fond de cinglantes cymbales et de tambour militaire. Le groupe lance un dernier message avec « Uomo », qui n'est pas une chanson mais un texte raconté par le chanteur, appelant l'homme à se réveiller pour éviter le pire.

Le propos est sérieux, la cause défendue est honorable, et cela m'a bien plu. Le fait que ce soit un album concept, a forcément créé une plus grande cohésion dans le déroulement des pièces et dans le déploiement des styles musicaux présentés. Un petit défaut que j'attribuais à l'album « Appunti Di Viaggio », le manque de cohésion stylistique, que l'on ne retrouve donc pas ici. Cependant, il aurait été appréciable d'avoir de plus long instrumentaux, car c'est vraiment leur force. L'équipe arrive à transmettre de fortes émotions par leur musique. Peine, dépit, frustration, colère, mélancolie, tristesse. L'exercice est réussi, et une abondance de belle trouvaille musicale. Pour sûr, les fans de Jethro TULL, flûte aidant devrait y trouver un intérêt, mais ici présenté avec une touche de classe italienne. Du bon boulot ! Bonne écoute !

    1. Overture (3:41)
    2. La Bestia Umana (6:14)
    3. Civiltà Perduta (4:35)
    4. La Dolce Illusione (4:04)
    5. Smog (3:59)
    6. Il Verde (3:54)
    7. Life In A Prison (3:17)
    8. Epilogo (4:45)
    9. Dopo (4:36)
    10. Uomo (2:18)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

- Giovanni DI NUNZIO - Vocals, Guitar, Saxophone
- Cecilio LUCIANO - Drums
- Luca DI NUNZIO – Vocals, Guitar
- Giovanni CASCIATO - Bass, Guitar
- Mario DI NUNZIO - Bass
- Berardo ADENOLFI - Guitar
- Giovanni FERRARI - Saxophone
- Geoff WARREN - Flute
- Matteo DI NUNZIO - Vocals
- Alessandra IANDIMARINO - Vocals

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