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CHRONIQUE / REVIEW

Prometheo

D’Un Fuoco Rapito, D’Un Giovane.

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Releases information

Release date:

October 15, 2019

Format:

Digital, CD

Label:

From:

Auto-Production / Self-Released

Italie / Italy

Mario Champagne - March 2020

8,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Ceux qui auront réussi à se tenir réveiller pendant les cours d'histoires sur la Grèce antique de la petite école, se souviendront du titanesque Prométhée, bienfaiteur des hommes, créateur de la race humaine à partir d'argile pour certains, qu'il anima avec le feu sacré de l'Olympe qu'il avait dérobé, leur transmettant ce feu, le savoir, le goût des arts, de l'écriture et des sciences, mettant ainsi en colère Zeus, roi des Dieux, qui voyait d'un mauvais œil autant d'égards pour l'humanité. Pour punir Prométhée de son trop grand amour des hommes, Zeus le fera enchaîner à un rocher pour qu'il se fasse dévorer le foie par un aigle, mais étant immortel, son corps se régénérant sans arrêt, la cruauté de Zeus lui infligea donc une punition perpétuelle se renouvelant chaque jour. Son supplice dura 30 ans ou 30 000 ans, dépendamment des sources, mais avouons-le, cela devait paraître une éternité pour ce pauvre type, jusqu'à temps qu'il soit libéré par son pote Hercules. Mais on s'arrête là, car sinon on va déborder de l'histoire qui nous intéresse.

Si vous êtes encore là après ce premier paragraphe éducatif, n'ayez crainte, il n'y aura pas d'examen, mais sachez qu'il s'agit aussi de la trame complète de l'histoire du premier album de PROMETHEO, un groupe de rock progressif italien qui naquit en 2008, et qui a imaginé au fil des ans, un album concept relatant ce mythe du titan qui fit naître le progrès et qui apporta la lumière à l'homme. L'album, dont le titre se traduit par « D’un feu volé, d'un homme jeune, d'un amour insensé », fut enregistré en 2019, mais avant, et ce pendant plusieurs années, cette formation, qui subit de nombreuses mutations, se consacrait principalement à jouer des pièces emblématiques du rock progressif dans la région de Bari, dans les Pouilles, s'exécutant en spectacles avec les sons empruntés à PREMIATA FORNERIA MARCONI, BANCO DEL MUTUO SOCCORSO, AREA, KING CRIMSON, JETHRO TULL, RUSH et YES. Oui, tout cela, pour un apprentissage du rock progressif « mythologique » des années 70 et 80, et qui de ce fait donnera à cette œuvre personnelle et toute progressive, un son « vintage », très « vintage ». Fier de leur réalisation, l'équipe l'a même présentée en spectacle d'ouverture pour le groupe BAROCK PROJECT le 1er Octobre dernier.

Je crois que pour un premier album progressif, cette équipe s'en tire bien car elle a réuni les éléments requis comme gages de succès: ce son vintage indéniable, une performance enlevante, un album concept, des ambiances qui collent aux textes, des textes brillants et réfléchis développés à partir des textes d'Eschyle datant du cinquième siècle avant Jésus-Christ et qui fut l'inventeur de la tragédie grecque. Disons-le, des musiciens cultivés. J‘en profite pour souligner le travail savamment réalisé et d'une grande délicatesse pour la pochette, œuvre de Mme Giustina GIANNUOLI, qui se veut une suite de tableaux inspirants pour nous aider à suivre ce récit grandiose et tragique.

Avec PROMETHEO, on a droit à un rock progressif symphonique qui tape fort, où l'accent est mis sur l'orgue et les guitares au niveau lourdeur tout en gardant le côté raffiné du Prog italien, avec un côté hyper expressif et énergique au niveau vocal, car à ce niveau, ils ne sont pas avares. « Prothos » constitue une excellente entrée en matière. Un Prog très « hard rock, » mêlant des sonorités à la KING CRIMSON et RUSH, mais avec un côté sombre à la MUSEO ROSENBACH. La colère canalisée dans l'orgue Hammond livre une ambiance hargneuse, tribale, très « rentre dedans », avec des passages expérimentaux où guitare et percussions rivalisent d'audace. Ces musiciens adorent les rythmes cassants et nous livrent là, une des meilleures parties de cet album et y on découvre la voix et la diction claire d’Andréa TARQUILIO.

Sur « Il Ratto Del Fuoco », les effets de chœurs donnent une densité plaisante à l'interprétation. On y entend ici et là des petites notes de basse qui font penser à un certains Geddy. Une pièce à l'âme folklorique qui se cache sous une montagne de muscle, en passant par une étape jazzy, pour nous livrer différents solos captivants, d'orgue Hammond, de guitare et de synthétiseurs, tout le monde y passe. « Fuga », qui suit, est une courte instrumentale, au piano, supportée par un crescendo de cordes et de percussions qui donne au tout une ambiance plutôt dramatique. « Canto 1 » nous ramène le style « rythmes cassants » du début avec un chant plus théâtral. « Una Prigione d'Aria », montre une autre facette de leur style musical avec l'entrée en jeu du violon, sur un air triste qui marque l'esprit. L'apport du chant de l'équipe féminine ajoute un côté magique, pour lancer un crescendo dramatique de bon goût. Et puis l'on passe en mode violon folklorique avec le chanteur qui se fait conteur, comme un « Cowboy Fringant » italien, pour terminer par une finale à la DEEP PURPLE. Pas mal! Et pour la suite des titres, cela continue dans le même genre. Je vous laisse découvrir. Orgues et guitares à l'honneur, et souvent dans chaque chansons, on retrouve des passages instrumentaux, souvent trop courts mais d'un grand intérêt, des passages narrés, des moments plus relaxants, des passages de piano et de violon qui captent toute l'attention, des moments plus subtils et des envolées qui frappent fort, des interventions féminines qui sont toujours de bon aloi, et que j'aurais aimé entendre beaucoup plus.

Leur but étant de raconter une histoire, il y a donc énormément de paroles et parfois j'aurais souhaité une pause pour pouvoir savourer plus la virtuosité de ces messieurs. « Canto II » en est un peu l'exemple, où j'ai commencé à saturer. Cela dit, la qualité et la profondeur des textes compense pour cet excès de volubilité. Mais globalement, un opus très intéressant qui met en lumière de jeunes musiciens à la synergie évidente, qui apportent du punch supplémentaire sur une scène italienne déjà très bouillante. A suivre de près. Pièces préférées : « Prothos », « Una Prigione d'Aria », « La Guerra Dei Titani », « Il Ratto Del Fuoco ». Bonne découverte!

    1. Prothos (5:13)
    2. Il Ratto Del Fuoco (6:05)
    3. Fuga (1:38)
    4. Canto I (4:04)
    5. Una Prigione D'aria (8:28)
    6. La Guerra Dei Titani (7:36)
    7. Quel Che Vide La Rupe (5:37)
    8. Canto II (2:56)
    9. Il Segreto (9:42)
    10.Eschatos (5:10)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Alessandro MEMMI - Vocals, Guitar
Andrea TARQUILIO - Vocals
Andrea SIANO - Piano, Synth, Hammond, Vocals
Andrea MADDALONI – Bass, Vocals
Alessandro CELLAMARE - Drums
Michele De LUISI - Violin
Luce MONTRONE – Voices and Choirs
Marilù VURRO – Voices and Choirs
Loredana SAVINO – Voices and Choirs

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