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CHRONIQUE / REVIEW

Orange Clocks

Metamorphic

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Releases information

Release date:

February 14, 2020

Format:

Digital, CD

Label:

From:

Bad Elephant Music

Royaume-Uni / UK

Alain Massard - March 2020

8,3

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

ORANGE CLOCKS est un groupe sortant son troisième album en ce début d’année, en comptant un live de 2018. Il donne dans le « space rock » avec des sonorités un peu « dark wave » par moments. Leur premier CD reprenait la BOF d’une série des 70’s Klementine Uhren et partait loin sur des contrées qu’HAWKWIND, GONG ou OZRIC TENTACLES avaient déchiffrées. Thomas le maître à penser sort ici un album en deux genres, 6 titres courts et rageurs et une pièce bien plus en décalé, un son neuf pour ce groupe.

“Space Within” attaque avec un titre planant mais aussi envoûtant et énergique, expérimentation rock déjanté et gros son de guitare ondulée, comme sur les titres les plus lourds de Robert FRIPP. “Eye Of Psybin” continue sur un air plus simple dès l’intro, jusqu’au début du refrain, et là ça devient plaintif, posé, langoureux, psychédélique; le synthé laisse l’oppression musicale se former tandis que la batterie bien mise en avant laisse dégager un son plus lourd. Un peu de son baigné 70’s en ressort; la guitare rageuse finale tombe à ce moment dans le stoner psyché. “Miles Away” débute par une guitare posée, à la limite mélancolique sur un tempo lent, la ballade avec une voix grave mais lente elle aussi; c’est plus de l’ordre du rock spleen que du rock spatial jusqu’au deuxième tiers et une envolée hachée, nerveuse, celle-ci vaut le déplacement. “Let Me Breathe” part lui sur un air des 80’s, pop new wave avec refrain facile et voix à l’hygiaphone; un peu des MONSTER MAGNET et de leurs ambiances psyché planantes. “Floating Temple” toujours sur un air bien des 80’s, des XTC aux premiers JOE JACKSON qui se cherchaient, laisse présager un rock facile sans trop de consistance avec montée finale et un solo de guitare appuyé sans trop d’ardeur cependant, la voix répétitive, limite mantra laisse imaginer ce que peut donner un titre plus long. “Ammonite” sur le titre le plus court donne plus de voix, plus d’énergie (enfin) à la lecture de cet album, la guitare nerveuse, éclairée, fruitée laisse du relief et de la saturation, ma plus belle chanson et de loin.

“Noggy Pop”, étrange ce titre aussi long que les 6 autres réunis: un morceau qui donne enfin de l’ardeur à l’écoute jusqu’alors bien terne. Un titre en tiroirs avec une longue tirade monolithique et répétitive, assez sombre, mais sans véritable développement progressif; une voix qui flirte de temps en temps avec celle de Sid Vicious des SEX PISTOLS ou des PUBLIC IMAGE LIMITED, une dizaine de minutes qui peuvent paraître longues puis cet espace blanc qui a commencé à exister avec l’introduction des CDs, un blanc d’une minute jusqu’à ce 2e titre presque caché en fait avec un son, le son que j’attendais depuis le début: lourdeur musicale, réverbération des notes, air psyché, stoner, post, psychédélique, mantras de fond qui rendent l’atmosphère lourde, pesante, guitare incisive et plaintive, un son que l’on se surprend à écouter… religieusement. Le mantra devient de plus en plus présent, hypnotisant, on se croirait à l’intérieur d’un ashram avec plein de monde venu pour chanter en choeur. C’est peut-être répétitif, mais une certaine évolution se fait jour, la tonalité des choeurs varie. Vers les 7 dernières minutes, en plus de ce mantra assourdissant, se glissent des sonorités des premiers TANGERINE DREAM, puis la guitare se fait plus présente, lourde aussi, on arrive maintenant sur les premiers KLAUS SCHULZE, on a l’impression de remonter le temps sidéral psychédélique. Mais pourquoi n’ont-ils pas développé ce son sur leurs petites comptines?

Un album qui interloque de par le dernier titre, trop bon par rapport aux premiers; un album sidérant, dérangeant par la rupture franche entre ces deux espaces; d’un côté manque d’énergie pour décoller véritablement, de l’autre la fusée qui part sans vous à force de freiner des deux pieds, du fait d’être désarçonné aussi. Bref, à écouter, laisser décanter, puis réécouter, et vous trouverez peut-être l’élan progressif dans cet album dédale contrasté.

    1. Space Witch (5:39)2. Eye Of Psybin (5:37)
    3. Miles Away (6:21)
    4. Let Me Breathe (3:58)
    5. Floating Temple (4 : 58)
    6. Ammonite (3 :15)
    7. Noggy Pop (28:37)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Burn: Drums
Derek Cotter: Bass, vocals
Tom Hunt: Synthesiser, vocals
Lee Jones: Samples, synth, fx
Dan Merrils: Guitar
Stuart Paterson: Guitar

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