CHRONIQUE / REVIEW
Magenta & Friends
Acapela 2016 & 2017
Releases information
Release date:
November 8, 2019
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Tiger Moth Records
Royaume-Uni / UK
Serge Marcoux - May 2020
9,0
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Tout le monde aime les histoires d’amour. À plus forte raison quand celles-ci débutent avec un coup de foudre. C’est ce qui m’est arrivé en mars 2001. Dès la parution de « Revolutions » le premier album de MAGENTA, double qui plus est, j’ai profondément aimé ce groupe et, bien sûr, sa chanteuse, Dame CHRISTINA BOOTH. Je connaissais alors le leader du groupe, ROB REED, via son groupe CYAN qui a produit trois albums dans les années 90. Comme vous le constatez, M. REED fait partie des musiciens qui ont participé à la relance du prog à cette époque. L’amateur informé notera également que CHRISTINA BOOTH fut vocaliste sur le deuxième et le troisième album, « Pictures from the other side » et « The creeping vine ». Ajoutez une apparition du guitariste CHRIS FRY sur le dernier album et le portrait de MAGENTA commence à se préciser. Pour ce départ de quatre morceaux sur deux albums, qui nous rappelle le « Tales of topographic ocean » de YES, le groupe est un duo assisté de plusieurs invités dont CHRIS FRY. On le retrouve aussi comme invité sur le second, l’excellent « Seven » paru en 2001. Il devient membre officiel à compter du troisième, « Home », qui date de 2007. C’est en 2017 que le trio devient quintet avec DAN NELSON à la basse et JIFFY GRIFFITHS à la batterie et ce, pour leur plus récent, « We are legend ». Auparavant, ce furent des musiciens invités qui ont tenu ces rôles ou REED lui-même pour la basse. Car n’oublions pas, l’homme est un talentueux multi-instrumentiste. À sa palette musicale, nous pouvons ajouter sa participation au groupe THE FYREWORKS mais aussi son magnifique projet de 2013, l’album KOMPENDIUM avec quelques pointures progressives tel STEVE HACKETT, NICK BARRETT, MEL COLLINS et GAVIN HARRISON pour ne donner que ce quelques noms. Et, bien sûr, il y a ses quatre albums parus sous son nom depuis 2014 où, à l’instar d’un certain MIKE OLDFIELD qu’il aime particulièrement, il tient tous les rôles musicaux avec quelques invités pour se faire plaisir.
Jusqu’en 2009, l’amour que je porte à ce groupe ne se dément pas notamment grâce à la parution de l’album « Metamorphosis » l’année précédente. Cependant, cette année-là, la seule apparition du groupe en sol québécois au Festival de musique progressive de Montréal conforte et renforce mon coup de foudre à la puissance 10. CHRISTINA et le groupe m’ont fait pleurés de joie à deux reprises au cours de ce spectacle. Je fus notamment bouleversé par la prestation vocale de la chanteuse aux pieds nus sur la poignante histoire de « The ballad of Samuel Layne ». Cette formidable chanteuse dont le registre naturel permet d’aller du grave vers l’aigu, et vice versa, a aussi enregistré deux albums solos, « Broken lives & bleeding hearts » en 2010 et en 2015, « The light ». Ce dernier fut enregistré alors qu’on lui administrait des traitements de chimiothérapie pour vaincre un cancer du sein. Je mentionne aussi l’album solo « Composed » de CHRIS FRY paru en 2012, j’y reviendrai.
En plus des sept albums studio, il faut ajouter sept albums en concert, dont ce « Acapela 2016 & 2017 » ainsi que cinq DVD à leur répertoire. La formule utilisée pour le présent album, paru en 2019, est celle du format acoustique et semi-acoustique. En plusieurs points, c’est fort similaire au « Live at Real World » paru en 2010. Parmi les différences notables, il y a l’ajout de la guitare électrique de CHRIS FRY et de la basse électrique de DAN NELSON. Le quatuor à corde fait place au duo hautbois et violoncelle sur les deux volets et on retrouve quelques invités. Notons la présence du multi-instrumentiste PETE JONES, CAMEL et TIGER MOTH TALES, sur le concert de 2016. Sur ce même disque, on retrouve STEFF RHYS qui était présent à titre de chanteur sur le projet KOMPENDIUM. Le groupe en joue trois pièces dont une excellente version de « Beneath the waves » où M. FRY nous offre un bien beau solo de guitare. Les deux premiers morceaux viennent aussi de la guitare de CHRIS FRY, mais acoustique celle-là et tirées de son album solo qui est un disque de guitare sèche. Il est et fort joliment accompagné du violoncelle de CLAUDINE CASSIDY. Vous pourrez aussi entendre trois pièces des albums solos de CHRISTINA BOOTH qui fonctionnent fort bien avec cette formule et permettent à la dame de briller de tous ses feux. Je pense notamment à « The light » où le mariage de la guitare, du piano, de la voix de CHRISTINA et de la choriste FRAN MURPHY m’ont offert des frissons de beauté et de plaisir. J’aime bien aussi les deux courts intermèdes celtiques tirés ou inspirés par les « Sanctuary » de ROB REED. Parmi les pièces originales du groupe, l’hommage à JANIS JOPLIN, « Pearl » de l’album « The seven club », est particulièrement réussi et le solo de FRY est, une fois encore, superbe. La version du « Red » de « Chameleon » est également très belle.
« Acapela 2017 » débute avec trois morceaux tirés des albums de CHRISTINA BOOTH dont une version un peu jazzée de « Deep oceans » qui permet aux musiciens de s’amuser un peu et de nous réjouir beaucoup. Les trois pièces suivantes sont tirées du répertoire de ROB REED et mettent en valeur d’autres bien belles cordes vocales, soit celles de Mme ANGHARAD BRINN. Vous ajoutez la texture du hautbois de KARLA POWELL et du violoncelle et on peut comprendre aisément mon amour de cette musique. Les sept morceaux qui suivent proviennent des divers albums du groupe. Il faut écouter la sublime version de « Colours » de l’album « We are legend », leur plus récent. Encore une fois le mélange des instruments électriques et acoustiques coiffés de la voix de CHRISTINA me fait littéralement renouveler mes vœux. C’est tout simplement magique, envoûtant même! Vous noterez aussi la coloration jazz que « Greed » adopte. Cela lui sied fort bien. La façon que « Prekestolen » de « Metamorphosis » se transforme en « Bridge over troubled water » est tout à fait charmante. Pour MAGENTA, ce concert Acapela est maintenant devenu une tradition annuelle, à l’instar du weekend MARILLION par exemple. Acapela est un lieu, il s’agit d’une ancienne chapelle convertie en studio qui dégage un charme et une atmosphère unique. On y retrouve un piano à queue Yamaha de grande qualité qui a servi à M. REED mais aussi à NIGEL HOPKINS, un des invités de l’album « Acapela 2017 » et sur les pièces de ROB REED justement. L’approche plus dépouillée utilisée par MAGENTA permet de présenter son répertoire d’une façon renouvelée. On sent les musiciens relax et les prestations offrent un espace pour un peu d’improvisation et beaucoup de plaisir. À plusieurs reprises, mon adorable épouse qui n’a pas le même lien affectif que moi pour le prog m’a demandé, mais qu’est-ce-qui joue Serge? C’est un excellent signe! Non seulement avons-nous un MAGENTA renouvelé et franchement sympathique mais nous avons entre les mains une carte de visite accessible pour faire connaître le genre et accompagner des moments qui requièrent un peu moins de complexité et de pyrotechnies musicales. Pour satisfaire nos besoins plus intenses, le groupe nous offrira « Masters of illusion » le 1er juillet prochain. Je pourrai donc célébrer mon vingtième anniversaire avec CHRISTINA, ROBERT, CHRIS et Cie. D’ici là, nul doute que ce « Acapela 2016 & 2017 » continuera de jouer encore et encore.
- Acapela 2016
1. Secret Garden (4:33)
2. Diablo 21 (3:10)
3. The Light (5:22)
4. Disappeared (4:29)
5. Legend in The Making (5:34)
6. Sanctuary Jig (1:49)
7. Sanctuary II Ending (2:57)
8. Mercy of The Sea (5:31)
9. One Last Step (3:39)
10. Beneath the Waves (5:58)
11. Pearl (8:36)
12. Devil at The Crossroads (5:12)
13. Red (8:39)
14. Sunshine Saviour (8:22)
15. King of The Skies (6:03)
Acapela 2017
1. The Way Back to My Heart (5:12)
2. The Same Old Road (3:25)
3. Deep Oceans (5:40)
4. Rio Grande (4:30)
5. Albatross (3:53)
6. Willow's Song (6:06)
7. Envy (9:54)
8. Colours (11:04)
9. Call Me (5:42)
10. Greed (3:06)
11. Prekestolen (4:57)
12. Speechless (4:54)
13. The Lizard King (6:28)
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Acapela 2016
Christina Booth: Vocals
Rob Reed: Piano, vocals
Chris Fry: Guitars, vocals
Dan Nelson: Bass
Steve Roberts: Drums
With
Peter Jones: Vocals, guitar, recorder, whistle, saxophone
Steff Rhys Williams: Vocals
Fran Murphy: Vocals
Karla Powell: Oboe
Claudine Cassidy: Cello
Acapela 2017
Christina Booth: Vocals
Rob Reed: Piano, vocals
Chris Fry: Guitars, vocals
Dan Nelson: Bass
Jiffy Griffiths: Drums
With
Angharad Brinn: Vocals
Nigel Hopkins, Piano
Karla Powell: Oboe
Claudine Cassidy: Cello