CHRONIQUE / REVIEW
Lee Abraham
Harmony/Synchronicity
Releases information
Release date:
September 4, 2020
Format:
CD, Digital
Label:
From:
F2 Music
Royaume-Uni / United Kingdom
Alain Massard - August 2020
8,9
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
LEE ABRAHAM est un musicien, bassiste de base du groupe GALAHAD; il sort là son 9e album studio dans lequel il joue de la guitare, de la basse et des claviers. Il a travaillé avec Karl GROOM et Martin ORFORD et a beaucoup écouté DREAM THEATER et SPOCK’S BEARD durant un temps. La couverture de la pochette provient de Robin ARMSTRONG de COSMOGRAF. Durant le confinement covid, il s’est enfermé lui-même pour composer cet album traitant au niveau des textes de la peur raisonnée ou abstraite et de la notion de la mort vis à vis de ce virus. Un album de studio avec juste son ami batteur du groupe CREDO et cinq chanteurs venant du courant progressif dont certaines pointures qui ont joué le jeu de tout chanter à distance. LEE ABRAHAM est tombé dans mes écouteurs avec le CD « Distant Days » en 2014 et m’avait séduit par ce son prog métal bien typé anglais. Hop allons voir ça de plus près.
« The World is Falling Down » débute l’album par un titre déroutant, mix de prog avec le synthé et heavy prog pour le riff, bref une intro tonitruante qui donne du pep; puis la voix très old school et nerveuse dans la lignée d’un groupe de NWOBM. Arrive un gros riff et la voix feutrée sur un solo plus structuré et une basse très présente; ça défoule les oreilles, ça change surtout devenant presque une ballade vers la fin; un titre novateur et étonnant qui rappelle sans problème GALAHAD rien que pour le chant. « Stay » arrive sur une déclinaison plus pop-prog-rock, un peu dans la lignée du GENESIS époque « Abacab », ligne de piano et de synthé pour une comptine basée sur la voix de Peter des TIGER MOTH TALES; une suite simple comme pouvant devenir un hit si la prog music pouvait passer en radio. « Hearing the Call » intervient pour le plus long morceau de l’album et un long crescendo à la limite du néo-prog à la ARENA ici; son pesant, batterie bien syncopée et synthé de mise le tout enroulé par un riff entraînant assez graisseux; du rock progressif sans bavure, sans création pure car sentant les différents clins d’oeils à diverses structures progressives de mains groupes; c’est long, ça paraît un peu surfait par instants, pesant encore comme les premiers groupes métal-progressifs avant l’heure, je pense à THRESHOLD ou SHADOWLAND. Le solo de guitare qui survient est là divin, aérien et permet le retour à la voix de Mark.
« Misguided Pt 2 » arrive comme intermède musical et instrumental sur un titre pouvant faire suite à son CD de 2014; un riff nerveux au départ, un intermède space au synthé pour partir loin, très loin de la Terre et de ce covid qui n’en finit pas de déranger l’espace de représentation public en plus des désagréments physiques; le final somptueux sur un retour à la guitare andalouse, bourré de charme, de chaleur puis un solo envoûtant, bourré d’émotion et de chaleur lui aussi, loin du riff de départ, riff qui revient pour les dernières notes avec un son à la GALAHAD bien prog métal.
« Never Say Never » entame la seconde partie de l’album avec intro piano, guitare en sourdine à la ROTHERY accompagnant Steve HOGARTH, enfin on pourrait y croire non c’est bien Mark à nouveau qui chante ici sur un titre Marillionesque vous l’aurez bien compris, titre facile, frais, bien en place pour rester en tête mais manquant de dérives et autres tiroirs progressistes; un titre fourre-tout fourni qu’on espérait plus pêchu! « Rise Again » suit avec le plus petit titre mais pas le moins inintéressant; une ballade douce avec tout ce qui faut pour faire fondre, le côté métronome fait balancer de la tête, le synthé nostalgique et la voix de Mark avec choeurs en arrière provoquent un retour dans le passé sans détour avec son petit solo qui montre que Lee peut exceller dans plein de domaines. « Harmony/ Synchronicity » titre de l’album pour conclure sur un titre plus rythmé, plus enjoué, la guitare flirtant avec le bon vieux hard de VAN HALEN au départ; en fait ce titre part sur du AOR nerveux et bien rentre-dedans, un peu de rock prog FM là, c’est bien trempé, c’est efficace et encore convenu rappelant aussi la période MARILLION ère Hogarth voire à du TWELFTH NIGHT, ramenant à des sons déjà écoutés; le solo de guitare sauve à mon sens la mise à mi-parcours en proposant un set de toute beauté en deux temps, presque symphonique comme Steve HACKETT le faisait sur les meilleurs soli de feu GENESIS période « Selling England », enfin la guitare s’emballe et rapproche du nirvana. Retour au refrain plus prévisible.
LEE ABRAHAM vient de sortir un album singulier avec 5 voix différentes et proposant de fait un album assez décousu, mêlant pêle-mêle des ballades à des développements nerveux et pêchus, ce qui bouleverse un peu la suite des chansons; un album singulier avec pas mal d’orientations diverses passant du néo au prog métal, un album aussi déroutant qui pêche un peu par la distinction des voix et semblant plus être un condensé de plusieurs groupes: d’un côté cela peut vous choquer et représentera un best of prog, de l’autre cela peut vous empêcher de tomber dans des titres répétitifs et vous donner l’occasion de rechercher les groupes fédérateurs de cet opus assez intimiste auréolé de sublimes solo de guitare, à vous de voir.
- 1. The World is Falling Down (7:09)
2. Stay (5:43)
3. Hearing the Call (11:50)
4. Misguided Pt2-instrumental (7:13)
5. Never Say Never (5:25)
6. Rise Again (3:39)
7. Harmony/Synchronicity (6:57)
Total :47’56’’
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Lee Abraham (Galahad): Guitars, keyboards, bass, piano
With
Gerald Mulligan (Credo): Drums
Marc Atkinson (Riversea, Nine Stones Close, Mandalaband, Moon Halo): Vocals
Stu Nicholson (Galahad): Vocals
Mark Spencer (Galahad): Vocals
Simon Godfrey (Valdez, Tinyfish): Vocals
Peter Jones (Tiger Moth Tales, Camel): Vocals