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CHRONIQUE / REVIEW

Kristoffer Gildenlöw

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Releases information

Release date:

June 5, 2020

Format:

New Joke Studios

Label:

From:

CD/DVD, Digital, Vinyl

Suède / Sweden

Alain Massard - June 2020

9,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

KRISTOFFER GILDENLÖW est un artiste suédois connu surtout comme bassiste au sein de PAIN OF SALVATION, c’est aussi un musicien qui a oeuvré au sein de KAYAK et surtout sur son projet DIAL dans lequel il explorait des sonorités atmosphériques. Il sort ici son 3e album personnel et me rappelle beaucoup le side-project du front-man de RIVERSIDE sur LUNATIC SOUL, c’est à dire un groupe beaucoup plus ambiant que ce qu’il peut faire avec le groupe d’origine. Ici, de l’émotion pure, vous pourrez aussi penser un peu à CARPTREE, à David GILMOUR, à Jeff BUCKLEY et à Leonard COHEN pour une reprise. Un parcours initiatique, progressif et sophistiqué où la mélancolie pourra révéler de la beauté froide sur une déclinaison acoustique, complétée de main de maître par des synthés chaleureux.

« Eternal » avec Anne BAKKER au violon et Maaike PETERSE au violoncelle pour une intro douce, éthérée et ambiante, introspective (bon je l’ai mis en boucle une dizaine de fois avant de continuer déjà!), genre hymne solennel devant un champ de bataille, juste le morceau idéal pour annoncer « Holy Ground » enchaîné et avec un thème lancinant, limite mélancolique le tout sur une base de guitare acoustique répétitive; mon ressenti part sur les mélodies intimistes du ANATHEMA 2e mouture, sur les titres de Jeff BUCKLEY, sur les escapades mélodiques et acoustiques du grand PAIN OF SALVATION; moment de sérénité, d’introspection, de voyage intimiste. En fait, cet album sera sur la même lignée à quelques variations près. « Like Father, Like Son » composition acoustique qui monte en puissance au niveau voix et instrumentation au fil de l’écoute, mélodie imparable qui me fait penser un peu à ce que KWOON, ce petit groupe francilien faisait aussi il n’y a pas si longtemps que ça; le solo de guitare de Paul est juste divin, trop de guitare tue la guitare mais un peu de guitare la glorifie. « Infected » avec un titre très fort qui me rappelle l’intro « Aqua » d’ASIA avec Steve HOWE et sa guitare légendaire; bon un rappel sur des souvenirs confus et embrumés mais un rappel bouleversant; un morceau où chaque instrument tient sa place, Ola aux cuivres et Kristoffer à la mandoline sont bouleversants alors que Dirk et Jeroen se renvoient les percussions de l’un à l’autre. « Snow » annonce déjà le milieu de l’album, oui les titres sont très courts malgré l’émotion qu’ils dégagent; ici atmosphère planante, éthérée et cotonneuse qui me renvoie au meilleur ANATHEMA rien que pour le synthé cristallin et répétitif, à NO-MAN ou à PAIN OF SALVATION en acoustique, attention peut être la pièce la plus belle selon moi, les notes tombent comme des flocons de neige, on ne sait plus combien de temps dure le titre, peut-être 20 minutes!

« Our Home » continue dans le même créneau, ne vous attendez pas à un quelconque développement musical à l’intérieur de chaque titre, le titre lui-même en est un : à nouveau des réminiscences de KWOON et du PINK FLOYD ou un peu du BLACKFIELD, un moment encore très beau juste avec une mélodie qui sort de nulle part le tout rehaussé ici par la voix d’Erna. « I Cried Today » sur un titre et un refrain envoûtant, la part belle au cello de Maaike juste avant l’une des rares explosions phoniques suivies d’un final avec choeurs; c’est l’oxymore dont je raffole, doux et fort, les arpèges sont d’une simplicité bouleversante; à noter la voix posée de Kristoffer qui peut faire frémir aussi fort que celle de son frère. « Chelsea Hotel # 2 » de qui vous savez pour une reprise aussi sensitive, aussi émotive, aussi sensible qui rappelle que l’on est bien sur un terrain que feu Leonard COHEN aurait sûrement été content d’entendre, enfin je le pense, entendre sa rencontre avec l’autre grande diva de la voix qu’était Janis JOPLIN. « You Need No Stay (Away) » vient conclure l’album par un duo voix et piano, titre simple encore mais avec une mélodie différente qui procure un moment jouissif mélancolique. Bon un titre bonus « Never Changed » vient prolonger l’atmosphère avec un air qui me rappelle « Une Fille Aux Yeux Clairs » de michel SARDOU connu de par chez nous; attention, je parle de souvenir fugace d’une ou de deux notes mais cela est assez fort pour que je le stipule; bon ici Kristoffer utilise sa voix en phrasé, un peu comme dans les errances musicales de Roger WATERS.

Ça y est, c’est fini! Que dire mis à part que c’était beau, intimiste, sombre, rempli de nostalgie, que les titres baignaient tous dans une atmosphère musicale débordant de spleen. Que dire si cet album n’a rien de progressif mais baigne de sonorités post-progressives? Que dire si ce n’est que ces petits titres s’enchaînent au fil des écoutes pour délivrer un paysage sonore délicat reposant, si chaque morceau emmène aussi loin sans être obligé de jouer sur une technique exubérante? Un mot me revient à ce moment la nudité ou la musique mise à nue.

Pour finir, un album sans grandes envolées, sans grands morceaux mais un album juste et simplement parfait. Un album difficile aussi à noter car tout est simplement parfait mais aussi juste d’une simplicité désarmante.

    01. Eternal (1:48)
    02. Holy Ground (4:49)
    03. Like Father Like Son (4:13)
    04. Infected (4:19)
    05. Snow (4:58)
    06. Our Home (3:58)
    07. I Cried Today (4:31)
    08. Chelsea Hotel #2 (3:39)
    09. You Need Not Stay (Away) (2:49)
    10. Never Changed (4:07)
    Total : 39’11’’

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Kristoffer Gildenlöw (Pain of Salvation) : Vocals, Various Instruments
With:
Dirk Bruinenberg (7 Miles To Pittsburgh, Patrick Rondat) : Drums
Jeroen Molenaar : Drums
Fredrik Hermansson (Pain of Salvation) : Piano
Marcel Singor (Kayak) : Guitar
Paul Coenradie (Valentine) : Guitar
Jan Willem Ketelaers (Knight Area) : Backing Vocals
Erna auf der Haar : Backing Vocals
Maaike Peterse (Kingfisher Sky, Ayreon) : Cello
Ola Sjönnerby : Brass

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