top of page

CHRONIQUE / REVIEW

Jupiter Hollow

Bereavement

AGHORA.jpg

Releases information

Release date:

June 12, 2020

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Independent

Canada

Alain Massard - June 2020

9,4

Facebook_logo-7.png

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

JUPITER HOLLOW est un duo de métal / rock progressif ambiant, un groupe de métal alternatif, de métal progressif, de djent, un groupe de rock progressif du XXI e siècle, un groupe sans étiquette selon moi du fait qu’il part dans plein de contrées différentes. J’ai lu quelque part que JUPITER HOLLOW est un groupe emblématique de la prochaine génération, je le crois car ils sont canadiens et j’aime bien le Canada. Deux jeunes prodiges qui n’hésitent pas à enfoncer le glaive sur les territoires trop protégés du rock, oui ça c’est sûr aussi. Ils sortent là leur 3e album dans un courant que certains compareront de près ou de loin à TOOL, à PERFECT CIRCLE, TESSERACT, KARNIVOOL voire même quelque part PINK FLOYD. Je préfère le dire tout de suite, pour les maniaques de prog et néo-prog, vous allez perdre vos derniers cheveux blancs! Pour ceux et celles qui me suivent depuis un peu de temps, vous savez que vous allez avoir affaire avec l’une des bombes de cette année 2020 tout simplement. Bref, un OMNI car drainant ici la quintessence des genres actuels et modernes de ce nouveau siècle; donc du métal progressif bien nerveux et envoûtant.

« L’Eau du Papineau » titre français! (Est-ce vraiment ce cours d’eau de là-bas?) entame l’album avec un titre étrange intro symphonique, morceau mi-acoustique, doux, un peu guitare virevoltante, son qui va puiser dans les sonorités 70s, un peu du LED ZEPPELIN « III », un peu des vieux PINK FLOYD pour le rendu musical, un titre qui renvoie à de la musique singulière et hors étiquettes. Bon les oiseaux doivent y être pour quelque chose. « Scarden Valley » pffffff! Entrée par un piano classique puis un titre à voix de plus en plus haut perchée, une montée d’adrénaline et un solo dantesque, celui que l’on n’attend pas, véritable moment de virtuosité juste pour se poser des questions sur l’orientation musicale finale avec un son « mal enregistré » qui vous met sur le qui-vive et qui laisse agréablement dubitatif avec cet air venu de nulle part. « The Rosedale » un riff dément, un peu de « Whole Lotta Love », c’est énergique, c’est limite djent mais encore rock, la voix part haut par instants, voix à THE DARKNESS, air envahissant, la section rythmique basse-batterie bien en place, sublime! Du TOOL ici, un peu d’ANYONE pour la voix et le riff; bref on est bien rentré dans JUPITER HOLLOW avec une confrontation de différents genres musicaux, c’est lourd et ça déménage. « Kipling Forest » pousse encore plus loin le son avec un peu de tout encore plus fort, symbiose de FAITH NO MORE, TOOL et TESSERACT; refrain plus rock complexe fruité; c’est sale, brute, énergique et jouissif. Pour ceux qui adoraient le 1er morceau ça doit être le pur désappointement par contre, la voix jongle entre la douceur et la voix hurlée, scandée, growl, break plus musical presque orchestral sur un phrasé, guitare aérienne puis à nouveau en montée voix et chœurs. J’y entends la voix punk, death puis growl, les sections musicales se succèdent les unes aux autres; là ça devient méchamment nerveux, déstructuré mais mélodique dans son arythmie. La fin avec batterie et basse graisseuse à souhait vous plonge dans le dark djent à mon avis. « The Mill » enchaîne sur un son plus alternatif rock voir du rock tout court des 2020, voix encore criarde à la THE DARKNESS, presque belle, mélodieuse. Les instruments semblent s’accorder naturellement, ça part sur du rock à THE CULT en plus fort mais bien rythmé, du NOIR DESIR à la française en rock bien frappé. La fin hurlée est superbe pour peu que l’on soit un tantinet habitué, on est sur du 520 volts! L’entre deux devient presque planant, un peu dans la lignée du meilleur 30’’ TO MARS! Là ça y est on se dit que le chroniqueur est perdu, qu’il a dévissé sa tête et ses oreilles et qu’il faut le renier du monde PROG.

« Mandating Our Perception » intermède de pureté au piano puis arrivée de voix célestes, de synthé envahissant, les voix, les choeurs viennent à vous pour vous caresser, puis d’autres avec pleurs puis voix envahissantes, un pur moment de bonheur. Rien que ce morceau dans l’album vaut le coup d’être écouté! Mais ça ressemble un peu au premier titre, à quelque chose d’innovant, bref la pureté en musique, quoiqu’on me dise dans l’oreillette que c’est ce qu’on écoute juste avant le grand saut pour là-haut! Bon j’imagine là ceux qui me voyaient renier le PROG, ce n’est encore pas pour demain.

« Sawbreaker » et sa batterie, enfin son mini solo directement en entrée, un peu d’ALICE IN CHAINS pour les voix puis là ça y est on y est dans ce courant voix hurlée limite phrasée, c’est violent, alt metal comme les précurseurs KORN, puis surtout tous ces groupes que j’ai pu écouter depuis la fin du siècle dernier qui faisaient exploser la texture basique du rock; un peu aussi des riffs sauvages rencontrés sur le ANYONE futuriste. Envolée de notes, multiplication des effets d’air entrecroisés et entrecoupés, ça monte à nouveau, vers les 6 minutes ça devient encore plus lourd à faire pâmer les premiers riffs du METALLICA, association de mitrailleuses lourdes et de pistolets mitrailleurs, on est en pleine guerre des gangs, euh des genres musicaux. La fin arrive, désopilante, synthés planants un peu de VANGELIS derrière qui enchaîne avec, bref un titre qui ne laissera personne indifférent : les accros du new métal prog, du djent, de la musique actuelle découlant du hard, du métal, du prog, du rock enfin de toutes ces sonorités synthétisées. Enchaînement avec la guitare de Steve HOWE semblant introduire « Extensive Knowledge » pour une chanson plus conventionnelle, solo de guitare limite flamenco, percussions andalouses, titre oh combien frais, inventif qui me rappelle une comptine d’ANGE à un moment, juste pour vous dire qu’on va très loin sur les retours et les souvenirs insufflés. Un titre qui dénote de la violence précédemment introduite, titre où la guitare semble jouer avec la voix douce de Kenny; la voix hurlée de loin semble elle aussi d’une évidence, tout en faux semblant jusqu’aux bruitages champêtres. « Solar Gift » à nouveau enchaîné, ce qui fait qu’on part sur un morceau de plus de 26 minutes de fait! Même sonorité au départ, digression à tiroirs rythmée interrompue à mi-parcours par un piano aérien, venant de l’éther qui n’hésite pas à faire le teuf seul comme un grand, un peu de synthé comme sur une composition de DIRE STRAITS très fugace, la reprise aérienne, glaciale, électronique, ambiante, véritable chef d’oeuvre, voix à la LEPROUS très à la mode puis une guitare grasse vient conclure cet album magnifique dans le genre.

Voilà! Pour l’histoire, un homme au pouvoir décuplé envoie des membres de sa famille hors du système solaire pour sauver l’humanité. Mais sa cupidité lui joue des tours et il finira par une parabole musicale à chercher sa voie. Ce long périple est bien résumé dans la musique de JUPITER HOLLOW avec un mélange de genres incroyable, avec piano, guitares acoustiques et énergiques, synthés fluides, voix douces à très fortes, mais toujours avec la sensation et l’espoir que ce n’est qu’un hurlement avant une nouvelle plage douce. Quelques oiseaux, un bruit de foule et l’esprit progressiste sort de vos oreilles à nouveau. Une de leurs phrases me parle « nous classer dans un genre musical est une excuse », bien dit. Ils disent aussi qu’ils ne se soucient pas de à quoi ils ressemblent, je suis aussi d’accord, ils ressemblent simplement à du JUPITER HOLLOW venant semer un nouveau son sur terre. Je suis « sur le cul » comme on dit de l’autre côté de l’atlantique devant un tel condensé de sonorités aussi disparates qui se collent finalement aussi bien les unes aux autres. JUPITER HOLLOW a juste réalisé cette année le meilleur album métal prog de tous les temps, condensant, mélangeant et forgeant ici un acier musical brûlant.

    1. L’Eau du Papineau (3:58)
    2. Scarden Valley (5:12)
    3. The Rosedale (6:26)
    4. Kipling Forest (6:07)
    5. The Mill (4:00)
    6. Mandating our Perception (2:29)
    7. Sawbreaker (8:56)
    8. Extensive Knowledge (5:41)
    9. Solar Gift (12:37)

    Total : 55’26’’

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Grant MacKenzie: Guitar, bass, synth
Kenny Parry: Vocals, synth/piano, drums, vocals
Jeff Laird: Drums)

FOLLOW US

  • YouTube Social  Icon
  • Facebook Classic

CONTACT US

CRÉÉ ET MAINTENU PAR PROFIL 1994 to 2024

bottom of page