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CHRONIQUE / REVIEW

Grandval

Descendu Sur Terre

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Releases information

Release date:

April 24, 2020

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Independent

France

Serge Marcoux - May 2020

9,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

En 1954, GEORGES BRASSENS remerciait l’Auvergnat de belle et bonne façon. Vingt-cinq ans plus tard, je faisais la même chose après avoir été accueilli royalement par une famille de Clermont-Ferrand. Cette année, les amateurs de musique doivent à leur tour remercier l’Auvergnat. En effet, HENRI VAUGRAND, le créateur du groupe GRANDVAL vient de nous offrir le deuxième opus du groupe, « Descendu sur terre ». Quoiqu’il ne soit pas originaire d’Auvergne c’est son pays de cœur, celui où il a fait ses études, et où il habite depuis 2016. Lieu inspirant s’il en est un puisque le premier album, « À ciel ouvert… » a été offert aux auditeurs cette année-là. Mais notre homme a beau être multi-instrumentiste, auteur et compositeur de dix des onze pièces qui composent « Descendu sur terre », il a aussi su bien s’entourer.

D’abord, il a été rejoint par un autre multi-instrumentiste talentueux, OLIVIER BONNEAU, qui assure la majorité des parties de claviers. À l’écoute, vous constaterez aisément leur importance. Cependant, alors que notre duo travaillait sur un premier titre, « Le chemin à l’envers », avec JEAN-PIERRE LOUVETON, un autre multi-instrumentiste connu pour ses albums solos et son apport au groupe NEMO, un déclic s’est produit. La collaboration a pris de l’ampleur et le projet est devenu une coréalisation avec HENRI VAUGRAND. De plus, il a assuré le mixage et la masterisation. C’est ce qui peut arriver avec le mariage du talent et de la chimie. Parlant de talent, le jeu de batterie de JEAN-BAPTISTE ITIER constitue un apport indéniable à la qualité musicale des soixante-dix minutes du disque. On se rappellera qu’il est le batteur de NEMO depuis leur deuxième album, « Présages ». Quatre autres invités laissent leurs doigts parler sur une guitare, chacun pour un morceau. Ainsi, on peut entendre STEPH HONDE (HOLLYWOOD MONSTERS et NOW OR NEVER) sur le morceau d’ouverture, « Exondation ». Cet instrumental, si on excepte quelques harmonies vocales, sert d’introduction et, le temps de quelques mesures, on peut reconnaître des sonorités près du « Shine on you crazy diamonds » de PINK FLOYD. Il faut dire que le jeu de BONNEAU est agréablement inspiré de RICK WRIGHT et de TONY BANKS.

Sur « Un nouveau destin », une de mes préférées, l’invité à la guitare est RAFFAELE SPANETTA (OLD ROCK CITY ORCHESTRA). Il s’agit d’un morceau puissant et ce, à divers niveaux. Ainsi, il met en valeur la rythmique ITIER/VAUGRAND qui assure des assises de qualité aux développements instrumentaux non seulement sur cette pièce mais tout au long de l’album. L’enregistrement met bien en valeur le jeu de basse de VAUGRAND et nous ne sommes pas surpris d’apprendre qu’il pratique l’instrument depuis l’âge de quatorze ans. Les dernières minutes sont précédées d’une section atmosphérique et planantes. Lorsque celle-ci se transforme, la montée en puissance est irrésistible. Un large sourire aux lèvres, je n’ai pu m’empêcher de penser à ANGE et à celle du « Fils de lumière ».

Je place mon lecteur et mes lecteurs sur pause afin de signaler que « Descendu su terre » est le deuxième volet d’une trilogie des éléments axée sur la nature et la folie des hommes. Que l’on soit amateur de prog ou de littérature, qu’est-ce qu’on aime les fameuses trilogies! Cet album concept interroge la place de l’homme sur Terre, son rapport à la nature et aux animaux, et ce, sous le double regard d’un narrateur humain et d’un loup. Ce lien avec la nature est mis en valeur par la pochette et le livret, un superbe travail de STAN W. DECKER. Cet artiste prolifique a réalisé des pochettes pour NEMO, BLUE OYSTER CULT, JEAN-PIERRE LOUVETON, BLACKMORE’S NIGHT, VANDEN PLAS et bien d’autres. Ce lien, c’est aussi le loup tel un totem aperçu et entendu dans « Comment les loups changent les rivières... » sur le premier album et que l’on retrouve tant sur la pochette que dans « La meute est dans la place ».

On redécolle avec « Puissance de l’infini », un court titre aux paroles bilingues assez résolument rock. Après une intro plutôt grandiose, la pièce titre fait place à une guitare sèche et au piano. Après quelques mesures, le rythme reprend, assez addictif, supporté par les guitares et les claviers sur un beau texte plutôt sombre mais reflet d’une réalité trop connue. Avec « Fractal et systémique », nous changeons résolument de registre. Ces trois mots entendus sur « Un nouveau destin », les seuls de la pièce d’ailleurs, se retrouvent dans un environnement plus jazz, un tantinet funky par moment et bonifiés par un solo de guitare de KEVIN SERRA (KEVIN SERRA et QUANTUM LEGACY). « Le chemin à l’envers » marque une autre direction. C’est une ballade, heureux mariage mélodique de folk et de progressif, avec les mots si beaux d’HENRI ainsi que sa voix douce et feutrée qui vient encore caresser nos conduits auditifs. Le vaisseau progressif repart de plus belle avec « Il existe une étoile » qui dépasse la barre des dix minutes. La plus longue pièce qui débute en douceur s’offre à nous avec ses multiples changements de rythme, ses arrangements qui nous transportent et, qui plus est, sa dédicace à JOHN WETTON. C’est une autre excellente prestation! WETTON était un des bassiste et chanteur favori d’HENRI. Sa mort l'a beaucoup marqué et lui dédier un titre s'est fait comme une évidence. L'étoile, dans la chanson, c'est un peu lui, et d'autres personnes qui lui sont chères.

Tout bouge et c’est le cas de le dire avec « La meute est dans la place ». Un message musical hybride tant par ses accords inspirés de rock industriel et de trip-hop que par les allusions parolières aux loups quadrupèdes et … bipèdes. Cette pièce se termine sur des mots, ou sont-ce des maux, de DONALD TRUMP et, de façon intéressante, le morceau qui s’enchaîne est « Brûler dans les flammes de l’enfer ». Encore mieux, le texte concerne les abus des humains sur Mère nature en personnalisant le message avec le tu que l’on peut attribuer à DONALD, à soi, aux humains. C’est un morceau résolument rock qui peut évoquer les DEEP PURPLE ou URIAH HEEP. N’ayez crainte devant cette diversité musicale car GRANDVAL intègre le tout à sa personnalité et l’écoute est fluide, organique même. « La vie, pourtant, la vie » clôt les compositions originales de façon résolument progressive. Cette fois, le solo de guitare, plutôt excellent merci, est de CHRISTOPHE CHALANCON qui est maintenant intégré au groupe depuis la fin des sessions d’enregistrement. Un morceau aux multiples rebondissements, un message mi-amer, un autre titre que j’aime beaucoup. Avant de redescendre sur terre, nous avons droit à un hommage réussi au progressif français via une relecture de qualité de « La maison de Men-Tää » du groupe bien connu ATOLL. On se rappellera que JOHN WETTON a brièvement joué avec le groupe.

Cet album, ce groupe est une heureuse découverte pour moi. Il n’y a jamais trop de rock progressif francophone. À dire vrai, il y en a si peu. J’avoue avoir un préjugé favorable pour les productions faites dans la langue maternelle de l’artiste. À plus forte raison lorsque c’est la mienne et qu’elle est de ce niveau. En ces temps difficiles, heureux destin musical pour celles et ceux qui ajouteront « Descendu sur terre » à leurs plaisirs musicaux.

    1- Exondation (5:40)
    2- Un nouveau destin (9:20)
    3- Puissances de l’infini (1:42)
    4- Descendu sur Terre (5:06)
    5- Fractal et systémique (5:35)
    6- Le chemin à l’envers (6:17)
    7- Il existe une étoile (10 :38)
    a) Il existe une étoile
    b) Puissances de l’infini (reprise)
    8- La meute est dans la place (4:38)
    9- Brûler dans les flammes de l’enfer (5:25)
    10- La vie, pourtant, la vie (8:50)
    11- La maison de Men-Tää (6:34)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

- Henri Vaugrand / Vocals, bass, guitars, programming
- Olivier Bonneau / Keyboards, vocal harmonies, bass pedals & guitars (11)

With:
- Jean-Pierre Louveton / Guitars (3-6,9,10), Mellotron & programming (8), vocal harmonies (6)
- Jean-Baptiste Itier / Drums
- Steph Honde / Guitars (1)
- Raffaele Spanetta / Guitars (2)
- Kevin Serra / Guitar solo (5)
- Christophe Chalancon / Guitar solo (10)

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