
CHRONIQUE / REVIEW
Drowning Steps
The Echo Of A Distant Past

Releases information
Release date:
February 21, 2020
Format:
Digital
Label:
From:
Independent
Brésil / Brazil
Serge Marcoux - March 2020
9,0
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
J’adore le plaisir de la découverte. Dans le cas présent, ce plaisir est doublé par ma sensibilité au rock progressif brésilien. C’est toujours agréable de me régaler les oreilles et le cœur avec SAGRADO CORAÇÃO DA TERRA, KAIZEN, QUATERNA REQUIEM, TEMPUS FUGIT, BACAMARTE, etc. Cependant, le deuxième album de DROWNING STEPS, « The echo from a distant past », nous transporte beaucoup plus vers le rock progressif européen que vers celui auquel l’Amérique du Sud nous a habitué. Mais en premier lieu, reprenons au début de leur aventure musicale.
Le groupe a d’abord débuté comme un projet solo du guitariste, chanteur et auteur compositeur, CAIO CLARO. En 2016, il a d’abord lancé un EP intitulé « Even if… ». Deux ans plus tard, DROWNING STEPS naissait alors que le claviériste TIAGO PERUCCI joignait ses talents à ceux de M. CLARO. « The comfort of endless pain » concrétisait les efforts du duo appuyé par cinq musiciens supplémentaires. Le groupe cite alors les influences de PINK FLOYD, du post-rock à la SIGUR RÓS et de STEVEN WILSON. Malheureusement, l’album est passé plutôt inaperçu. Que cela ne tienne, pour notre plus grand plaisir, nos deux compères récidivent avec ce nouvel opus. Pour l’occasion, les deux musiciens ont composé les six pièces et faits les arrangements alors que CAIO CLARO se chargeait des paroles. Quatre des cinq acolytes de l’album précédent sont au rendez-vous, soit le batteur, FABRICIO MENDONCA, les guitaristes, HENRIQUE OLIVEIRA et VINICIUS BATISTA et le bassiste, LÉONARDO GONCALVES. On retrouve aussi un bassiste supplémentaire, LEO SKINNER, sur la plus longue composition, soit la pièce titre qui fait tout près de dix minutes.
À l’instar du précédent, l’album est d’une durée d’une quarantaine de minutes. D’emblée, cela évite les longueurs et cela donne aussi le goût de toucher de nouveau le bouton play lorsqu’il se termine. Selon moi, l’influence STEVEN WILSON ne vient pas que de sa carrière solo. En effet, on peut retrouver sa touche acoustique à la PORCUPINE TREE. Les références citées précédemment démontrent la grande importance de l’atmosphère, des ambiances sur cet album. J’ajouterai qu’elles ne sont pas envahissantes au point d’obscurcir la musique de DROWNING STEPS. Pensez à la référence AIRBAG vs PINK FLOYD. Prenez l’exemple de l’excellente « Where is my life » où les trois premières minutes sont feutrées, intimistes même, pour se muer en une envolée symphonique majestueuse et irrésistible au cours des deux dernières minutes.
Du même acabit, la douce mélancolie qui émane de « Affected » est digne de mention. Pour autant, le groupe peut aussi montrer les dents. Les riffs de guitare de la pièce titre évoquent ceux d’un dénommé ROBERT FRIPP. Ce morceau commence pourtant sur des effets sonores délicats que la voix un tantinet voluptueuse de CLARO vient à la foi interrompre et complémenter. La tension sous-jacente éclate enfin après trois minutes et demie. L’orgue endiablé de PIERUCCI, et le synthétiseur, ajoutent à la force de la guitare. « The echo of a distant past » alterne les tempos, donne aux divers instruments ce qu’il faut d’espace et le résultat final est un autre excellent moment de musique. Je dis un autre car il n’y a rien de faible, rien à jeter sur ce disque. Ainsi, j’ai été happé dès le départ grâce à l’instrumental « The source of imagination » qui offre une belle mélodie, joyeusement facile et accessible, via la guitare sèche, l’orgue, de facture classique dans les premières secondes, et le synthétiseur. Les deux autres morceaux ne sont pas en reste quant au plaisir que l’on en retire. « Gold through my eyes » capture notre attention avec son intro pleine de majesté. Le chant de CLARO frappe dans la cible de bonne façon et le solo de guitare électrique bourré de feeling nous emmène encore plus loin jusqu’à ce qu’une guitare sèche calme le jeu. Une belle section atmosphérique prépare la table pour la voix qui revient avec même un très court moment de growl, mais vraiment court et juste ce qu’il faut pour surprendre. Puis, un joli solo de synthétiseur sur une rythmique endiablée poursuit la danse. De nouveau, une accalmie menée par de beaux moments de piano mais le rythme change encore et l’orgue prépare le retour de CLARO. La dernière minute est à l’image de celles qui viennent de passer et qui nous portent à dire, mais quel morceau ! Avec près de neuf minutes, « The inner silence » confirme la valeur de cette musique brésilienne. Un début avec un orgue floydien en diable et un rythme plutôt lent s’installe. Et toujours cette musique est atmosphérique, captivante dans sa langueur. Après quelque minute le tempo augmente et offre un petit quelque chose de funk, de rock. L’orgue sonne le rappel du début de la pièce pour permettre au chanteur d’exprimer son désarroi intérieur. La voix est ensuite portée par le piano. Puis la musique devient plus puissante, on sent une forme urgence qui porte la pièce jusqu’à sa conclusion.
Voici un album qui a un potentiel pour toucher beaucoup d’amateurs de rock progressif. Il possède ce qu’il faut de familier et de nouveauté pour satisfaire autant les goûts de ceux qui cherchent les disques remplis d’atmosphère et de points de repères que ceux qui veulent découvrir. « The echo of a distant past » mérite votre attention. Certes, l’année est jeune mais il pourrait se retrouver dans le palmarès de plusieurs amateurs. À vous de découvrir pourquoi !
- 01. The Source of Imagination (3:51)
02. Gold Through My Eyes (7:41)
03. Where Is My Life (5:28)
04. The Inner Silence (8:46)
05. Affected (3:07)
06. The Echo of a Distant Past (9:31)
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
- Caio Claro: Vocals, acoustic guitar, nylon guitar Solo (track 3), electric guitar (tracks 2, 6), arrangements and sound manipulation
- Tiago Pierucci: Keyboards, synthesizers, effects, organ, piano, background vocals (track 2), arrangements and sound manipulation
- Fabricio Mendonca: Drums, percussion and shaker
- Henrique Oliveira: Electric guitar (track 2)
- Leonardo Goncalves: Bass guitar (tracks 2, 4)
- Leo Skinner: Bass guitar (track 6)
- Vinicius Batista: Electric guitar (tracks 4, 6)