PORTLAND, OREGON au nord-ouest des Etats-Unis, c'est de là-bas que sévit Ethan MATTHEWS, monsieur ECHO US, qui nous présente ici son septième album "Inland Empire" pour soixante minutes de musique, une musique, nous allons y revenir, pas simple à appréhender, il va nous falloir nous connecter avec Ethan pour bien le comprendre, lui qui décrit ses compositions comme une canalisation musicale et spirituelle. Tout un programme.

Les dix titres de l'album sont enchainés, ce qui ajoute à la difficulté d’analyse, comment séparer un titre d'un autre. J'ai personnellement renoncé à le faire et je préfère écouter le disque dans son entièreté ce qui, dans le cas présent s'y prête relativement bien. La pièce inaugurale, "Across the Star" (8/10), avec des voix vocodérisées et de la guitare acoustique, s'avère agréable et une bonne introduction pour l'opus dans sa globalité, sur laquelle vient se greffer "Echo Us" (7/10), comme le nom de la formation, agréable sans plus, en fond sonore pour faire bonne mesure.

Le troisième titre, "Dark Shock" (8/10), est plus plaisant, nimbé dans des claviers minimalistes et extrêmement mélodieux, dans une ambiance floydienne avérée mais un poil trop étendu à mon humble avis. "It's Time for Winter" est conçu comme un hit potentiel, une comptine « popisante » tel un titre de CROWDED HOUSE, juste superbe et très symphonique malgré sa courte durée (9/10). La pièce éponyme qui suit "Inland Empire", posée, reposante, oldfieldienne pour les trilles de guitares acoustique comme électrique, progressive évidemment, propulsée par des percussions world à la Peter GABRIEL, un des musts du disque (9/10).

"Far Above the Sky" en huitième position, ma préférée sur l'ensemble de l'œuvre, une fois instillée dans votre cerveau, elle n'en sort plus, ultra mélodieuse, un peu symphonique, longueur idéale, bref le top (10/10). L'avant-dernière pièce, "Solarium", extrêmorientalisante, forcément dépaysante et surprenante, originale, un peu dansante, s'écoute facilement (8/10). Nous clôturons avec la plus longue plage de l'album, supérieure aux dix minutes, "Singing Without You", dont le thème principal rappelle la piste d'ouverture (volontairement bien sûr), la boucle est donc bouclée même si les grincheux trouveront inutile de diffuser deux titres fort semblables en début et en fin d'album (8/10), un album en dehors de ce que nous pouvons trouver dans la musique dite progressive.

Pour vous donner l'envie de découvrir ECHO US, les inspirations principales sont PINK FLOYD et Mike OLDFIELD pour ne citer que les plus connus.