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CHRONIQUE / REVIEW

Damanek

Making Shore

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Releases information

Release date:

January 13, 2023

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Giant Electric Pea

Royaume-Uni / UK

Mario Champagne - February 2023

7,6

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Par manque de temps, ou je ne sais quoi, je n’ai jamais eu la chance d‘écouter un seul album de DAMANEK, une formation qui en est maintenant à son troisième album, qui fait suite à « On Track » de 2017 et « In Flight » de 2018. Beaucoup de temps s’est écoulé depuis 2018, et évidemment, on peut blâmer la COVID pour justifier ce délai puisqu’au Royaume-Uni, l’isolement était la norme. Vaisseau phare de Guy MANNING, chanteur multi-instrumentiste, compositeur et plume de cette formation qui se produit au sein d’un trio au côté de Marek ARNOLD, claviériste et saxophoniste, et Sean TIMMS, aussi claviériste qui offre le support vocal et des passes de banjo. Vous l’aurez noté, cela fait beaucoup de claviéristes. Des musiciens d’expérience, sachant que MANNING et ARNOLD se produisent aussi avec United Progressive Fraternity, qu’ARNOLD est membre de « Seven Steps to the Green Door » et « Cyril » et que Sean TIMMS est affilié à « Southern Empire ». Ils ne sont pas seuls pour les 8 morceaux qui ornent cette galette, car ils invitent généralement des amis qui offrent le meilleur d’eux-mêmes dans leur spécialité, dont B.T. GREEN, le batteur de « Southern Empire » qui a rempilé pour une troisième fois consécutive.

Ne connaissant pas l’œuvre antérieure du groupe, mon appréciation ne peut être comparative et j’en suis désolé! J’y découvre un album aux tonalités ensoleillées, les sons de la mer y étant superbement intégrés, aux airs foncièrement positifs et joyeux, mélodiques à souhait. Rien d’hyper compliqué, ni techniquement poussé. Une musique bien composée, faite d’agencements de passages musicaux très « seventies » et « eighties » qui m’ont rappelé par moment des instants propres à Alan PARSONS PROJECT, ROXY MUSIC, SUPERTRAMP, TOTO, STEALY DAN, empruntant au funk, au jazz, au reggae, et souvent à la « World Music » de façon originale, en passant par l’Orient, le Moyen-Orient et le Proche Orient. Parlant de mer, on baigne dans un « crossover Prog » très accessible, pas loin du rock FM et de la Pop Commerciale, avec souvent un mur du son largement occupé par une infinité de détails bien pensés qui ajoutent grandement au spectacle. Si vous êtes à la recherche d’émotions très fortes, vous serez déçu, bien qu’à l’occasion, brièvement, on montre ses muscles. L’ambiance est douce, paisible, bucolique mais intéressante, car c‘est un assemblage qui nous ramène constamment en territoire connu, appréciable, et donc conquis. Une œuvre fort sympathique, un concentré de Valium à vrai dire, qui rend compliqué toutes intentions de vouloir leur taper dessus, tellement on a pris plaisir inconsciemment à taper du pied, et ce si vous n’écoutez que la musique seulement !

Car il y a un paradoxe. Une écoute attentive des textes plutôt sérieux de la partie 1, sont souvent à l’opposé de ces ambiances festives. Menaces de la guerre, impacts des changements climatiques, pollution des mers et épuisement de ses ressources, démence et solitude, pauvreté, famine, inégalités sociales. J’arrête ici la liste car sinon vous allez vous jeter sous un bus. Des thèmes sociaux, politiques et écologiques comme autant de plaidoyer pour que l’Homme fasse mieux. Pour la partie 2, la longue suite raconte une histoire fantaisiste au sujet de voyages dans le temps et dans des mondes alternatifs où le protagoniste expérimente des vies différentes et multiples, jusqu’à son dernier voyage où il fait face à une urne qui contient ses cendres. Pris de panique, il prend la fuite et rencontre une version plus jeune de lui-même, ce qui lui fait apprécier la vie qu’il a vécu. Bon! Dit de même, ce n’est pas très vendeur, mais c’est ça qui est ça!

J’ai adoré le mélange des genres, le mixage des sons de la mer, cette musique décontractée, et la synergie des claviéristes. On en prend plein les écouteurs. La performance de MAREK aux cuivres m’a emballé à chacune de ses présences. La production est impeccable. Rien à redire là-dessus. Au niveau chant, je ne connaissais pas la voix de MANNING, que je trouve agréable, sans être exceptionnelle. La performance est variable, il s’en sort très bien sur plusieurs titres, dont « Americana », alors que pour d’autre, j’ai pu ressentir une certaine fatigue et ses limites (« Passive Ghost », quand il essaie de faire rentrer trop de mots dans une mesure, « Act 1 Spot The Difference ? »). Fatigue qui par moment m’a rappelé la voix de Justin HAYWARD sur les derniers album des MOODY BLUES. D’ailleurs, certaines compositions au style suranné font effectivement penser aux MOODY BLUES en fin de carrière, rendant le tout très accessible pour votre vieille tante Germaine de 90 ans, cela dit, sans vouloir dénigrer, car j’ai bien aimé, et j’entame la soixantaine.

Plusieurs coups de cœur sympathiques, dont le premier titre, « A Mountain of Sky », qui nous amène dans la chaine de l’Himalaya où la musique glorifie ces paysages, « Crowns of Thorns » qui nous amène dans la grande barrière de corail, mais surtout « Oculus Overture », le beau morceau instrumental où il se passe quelque chose de grandiose, avec une bonne dose d’émotions, grâce aux interactions fines entre claviers et percussions, au travail de MANNING sur le piano et aux intéressants passages de flûtes de Mme PIRIE. Il s’agit de l’ouverture de la longue suite pour laquelle, j’ai trouvé qu’il manquait énormément de fluidité entre les chapitres de celle-ci, mais globalement les passages musicaux sont intéressants, bien que j’aie trouvé assommantes et inexplicables des finales brutales sur certains titres.

C’est le genre d’album qui vous causera certainement des questionnements tout au long de son écoute. Prog ? Pas Prog ? Pour l’anecdote, mon épouse qui déteste le Prog n’a absolument pas protesté lors de l’écoute complète de l’album lors d’une ballade en voiture. Ce qui m’a causé de sérieux questionnements existentiels. Bon! Je vous dirais, allez-y ! Cela mérite énormément de s’y attarder, et pour ma part, leurs premiers albums sont maintenant inscrits sur ma liste des albums à explorer. Il y a bien quelques moments que j’ai trouvé simplet et vieillot, avec des textes de qualité inégale, mais globalement, c’est extrêmement bien construit, riche et enjoué. Et j’ai pris beaucoup de plaisir à me fondre dans la chaleur des airs funk et jazzy à la STEELY DAN. Parfois, cela fait du bien de retourner aux sources de la simplicité, d’une musique qui glisse facilement dans l’oreille dès la première écoute, et qui génère la nostalgie de nos jeunes années de boutonneux, ou qui nous fait voyager a peu de frais. Bonne écoute !

PISTES / TRACKS

    Part 1
    1. A Mountain of Sky (27:43)
    2. Back2Back (8:04)
    3. Noon Day Candles (10:52)
    4. Americana (7:07)
    5. In Deep Blue (Sea Songs Pt 1) (7:20)
    6. Reflections on Copper (8:17)
    7. Crown of Thorns (Sea Songs Pt 2) (8:01)
    Part 2
    8. Oculus
    a. Overture (9:33)
    b. Act I - Spot The Difference? (4:40)
    c. Act II - The Corridor (4:32)
    d. Act III - Passive Ghost (5:59)
    e. Act IV - A Welcoming Hand (8:12)

Guy MANNING - Lead & Backing Vocals, Keyboards, Bouzouki, Mandolin, Acoustic Guitar, Bass & Percussion
Marek ARNOLD – Saxophone & Seaboard
Sean TIMMS - Keyboards, Guitar, Backing Vocals & Programming
Brody Thomas GREEN - Drums (1,2,3,4,6,7,8)
Cam BLOKLAND - Electric Guitars
Ralf DIETSCH - Additional Electric Guitars (6)
Jonathan BARRETT -Fretless Bass (3,5)
Nick SINCLAIR – Bass (1,2,4,6,7,8)
Riley NIXON-BURNS - Trumpet (2,6,10,12)
Linda PIRIE - Flute & Piccolo (8)
Julie KING - Backing Vocals
Kevin CURRIE - Backing Vocals
Amanda TIMMS - Backing Vocals

musiciens / musicians

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