ATON FIVE est né en 2014, mélange de prog, de hard rock des 70’s, de psychédélisme et d’une touche de stoner. Un groupe surfant sur l’ambiance des PINK FLOYD, DEEP PURPLE, TANGERINE DREAM, ELDER, HIDRIA SPACEFOLK, proposant du vintage surboosté de la décennie 2020; de l’instrumental de base avec des déclinaisons chatoyantes, un 2e opus raclant l’atmosphère des dernières décennies pour nous concocter un moment inoubliable, c’est parti.

« Alienation » un instrumental nerveux, base prog métal avec break psyché; longue déclinaison aux claviers flamboyants sur une rythmique imposante; le final sur un duo synthé-guitares ondulantes pour un son à part, une empreinte hors des critères. « Naked Void » base synthés envahissants, post-rock psyché avec des sons venant d’étoiles filantes; un titre épique où la guitare est maître, où les percussions et orgues divers l’accompagnent; à déchiffrer, à défricher, à arracher les bancs de nuages intersidéraux qui passent devant vous; le son se décline en fin sur une chevauchée de claviers d’Anton poursuivant la guitare folle d’Alexander. « Clepsydra » pour le morceau court, celui qui va vibrer dans vos oreilles, entre un ‘Il était une fois’ et un écho stellaire vrombissant; monolithique et métronomique, titre pour éclairer les nuits sombres, peut-être le plus court, mais aussi le plus intense. « Danse Macabre » pour un florilège narcissique, intimiste rondement mené; la guitare plus présente m’a rappelé à certains moments MALMSTEEN ou RAINBOW, à d’autres DREAM THEATER dans leur escapade; le final pour un resucé d’il était une fois encore, pour la latence et l’atmosphère unique. « Lethe » intro sur une barque, pas celle des PINK FLOYD quoique si justement avec cette basse typée; plus de 20 minutes de déclinaison progressive avec une base trans hypnotique; un son spatial psyché qui ressemble à… mais qui possède sa marque de fabrique; au 1er tiers ça monte de façon grandiloquente, symphonique pour rendre un son psyché des PINK FLOYD de la belle époque. Alexander ne joue pas seulement, il prête ici sa voix pour un phrasé onirique digne d’une séquence NASA; la 3e phase avec la guitare d’Alexander qui vous envoie cette fois dans l’hyper espace afin d’éviter un possible retour, le rythme devient nerveux, lourd, incandescent, ça explose agréablement jusqu’au final désaccordé, fin qui provoque du vide, du manque.

ATON FIVE avec son psyché-atmo-rétro-heavy-stoner-prog inédit surfe sur le prog métal instrumental; un son spatial métal prog qui envoie dans l’espace et qui laisse en orbite; après la pandémie il est bon d’écouter un sang neuf musical en sachant justement que cet album provient de la période covidaire; un son larmoyant, défaitiste, un son innovant, enjoué, un son stoner, hypnotique, un son amenant sagesse et abnégation, un son simple et beau, efficace et coloré d’où toutes les palettes de l’arc en ciel sont déclinées; un son relaxant où la détente se veut belle, où le son va lorgner sur les MOTORPSYCHO; un son à part qui fait du bien en ces moments où tout se répète, tout se morfond, créatif.