CHRONIQUE / REVIEW
Amelle LC
L@ Dérive (The Drift)
Releases information
Release date:
May 14, 2022
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Self-Released
France / UK
Alain Bourguignon - February 2023
9,0
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Emerveillement.
Si je devais résumer l’écoute de ce magnifique album ce serait « émerveillement » que je choisirais. Mais également « exceptionnel », donc impossible de faire court : on embarque, on se tient au bastingage et c’est parti pour une odyssée inoubliable.
Elle étudie la harpe dès l’âge de 9 ans à Rennes et obtient, finalement, un bac musical A3. Cette formation classique s’est vue complétée par des séjours en Irlande, au Royaume-Uni et aux USA où le Folk et la Trad sont venus enrichir son expérience. Se sont ajoutés, outre l’étude de l’anglais (master et c.a.p.e.s.), l’ouverture vers les musiques du monde, l’enseignement de la harpe celtique (après le bac musical) et, dès l’adolescence, l’écriture de poèmes dans un langage lyrique et symbolique qui permet plusieurs niveaux de compréhension. Les premières chansons sont composées à la guitare.
Premier EP 6 titres « Ups and Downs » 2011. Il agit comme une “annonce” de l’album à venir. Ces plages y figurent et, chose peu ordinaire, grâce au « liant » musical entre elles, il n’y a pas de différence audible. A plus de 10 ans d’intervalle ! Sachant que les premières bandes remontent au début des années 2000 et qu’Armelle a collaboré avec une bonne douzaine d’ingé-sons et qu’elle enregistre, généralement, dans le home studio des artistes qui lui tiennent compagnie (sauf les toutes dernières prises à domicile), il est possible de mesurer le tour de force qu’a été le « montage » de cet album…sans qu’aucune aspérité ne viennent entraver, même légèrement, le cours de ce voyage musical. Cela dit, le travail de composition, d’écriture et de direction musicale est également à son crédit.
Fine mélodiste, Armelle LC ne veut pas mettre sa voix, ni la harpe, trop en avant. Tous les autres instruments nourrissent les morceaux qui sont d’une admirable musicalité et qui possèdent, tous, une identité forte. Les notes tintinnabulantes ou planantes, toujours dans la légèreté, accompagnent la scansion particulière d’Armelle et sa tessiture de soprano qui va chercher très haut certaines notes. Il y a place pour les silences dans ce disque apaisant mais de nombreuses liaisons facilitent le passage d’une pièce à l’autre sans que les colorations différentes ne heurtent l’auditeur. Les crédits (ci-dessous) rendent compte du nombre d’intervenants et de la diversité des instruments utilisés. Chacun apparaît à point nommé pour construire ces morceaux fins comme une dentelle qui cachent leur complexité derrière une harmonisation délicate. L’osmose entre les sonorités celtiques, les mots français et anglais, les influences exotiques diverses et la petite touche électronique contemporaine (synthés, programmations, guitares et harpes électriques par exemple) est absolument réussie. L’on pourrait presque parler d’homéostasie au sein de ce monde de sons qui fonctionne de manière harmonieuse, naturelle.
J’avais écrit « voyage musical », il est vrai que l’expression à fait florès. Elle ne peut, cependant, pas être mieux adaptée que dans ce disque. Car, suivant l’écoute, le regard, la sensibilité de chacun, l’on peut y entendre une séparation entre deux êtres mais aussi entre deux terres, deux continents (la dérive ?) Sans entrer dans une analyse textuelle - laissons trop de raison à la porte - l’écriture « ouverte », lyrique, d’Armelle LC titille l’imaginaire d’une façon délicate qui provoque son lot d’émotions et d’interprétations. Ce disque sent l’iode, projette des embruns, se meut par vagues sur lesquelles l’auditeur rêve qu’il navigue, balloté par la houle. Bien que l’électronique ait une place judicieuse dans la proposition musicale, l’aspect organique mène la danse. Les différentes colorations ethniques et géographiques ne sont pas pour rien dans cette luxuriance sonore, loin des archétypes qui pourraient venir à l’esprit lorsque l’on associe compositrice/chanteuse, harpiste. Cette allégorie va plus loin, beaucoup plus loin. Les crédits - ci-dessous détaillés - donneraient le vertige s’il n’était pas perceptible qu’un tel fourmillement d’idées phoniques demandait quantité d’instruments de toutes régions de notre planète encore bleue, encore belle et qui est – elle aussi – célébrée dans L@Dérive (the drift).
L’objet se présente sous forme de digipack 6 faces avec deux livrets : Le premier est un long poème épique qui évoque le concept de l'album, en retraçant la dérive des continents et des sentiments, ou selon l'auteure, « une petite histoire de l'humanité ». La graphiste Angéla DEBIÉE l’a illustré en revisitant le pastel de couverture. Le second comprend les paroles des chansons, crédits, et photos de l'équipe avec les illustrations de Chantal MICHOT y compris l’intérieur du digipack. C’est une œuvre totale qui nous est proposée, un contenu et un contenant exceptionnel. Il est réconfortant de savoir que cela existe encore !
PISTES / TRACKS
- 1. I Wish (02 :09)
2. High Time (09:50)
3. Lost Princess (Princesse à l’Ouest) (03:03)
4. Claire Obscure (05 :07)
5. Ups and Downs (04:43)
6. Poétique (07:08)
7. A New Penelope (04:28)
8. Nouveau Départ (05:48)
9. The Choice (fit it?) (04 :43)
10. False Divisions (04 :37)
11. Détour (les détours de la fée) (05:40)
12.Where (the drift) (06:11)
Armelle LC: Singing – acoustic harps/modified/electric (5; 7; 11; 12), keyboards, synths (1,9: synths / 4 & 8: strings / 6: piano solo & harpsichord chorus) / programming (2; 5; 6; 8; 9; 12) / bass guitar, bendir, tambourine, indonésian rain stick (8), tubular bells , kikongi, production.
Mike SINGTON: Synths (1), sound engeneer, producer (1; 6; 7)
SQUONK66: Sound design, programming, producer (4), drone (2, et transition 1)
Eric DOCET: Bass guitar, sound engeneer, producer (3; 7)
Aurélien JOUCLA: Bass programming (5), drums & percussion programming, sound ingeneer, producer (5; 9)
Renaud BAYARD: Sound engeneer, producer ( 5; 6), programming (6)
Jonathan CHOPIN: Sound engeneer, producer (5; 6)
Adeline GUIHARD : Piano (3)
Philippe JOUCLA : Electric guitar (7)
Paul JENKINS : Classical guitar (7)
Chris BACON : Didgeridoo (7)
JeanJean : Flutes, bells, small bells, Tibetan bols, organic sounds, mal voice masculine in the meditation section (9)
Thérèse JOHNSTON : Keys (harpsichord verses & chorus piano) (6)
Cyril COUTAND : Sound engeneer (9;12) producer (9)
Thierry CHASSANG : Sound engeneer & producer (2; 8; 10; 11;12), programming ( 2; 8) Nigerian timpani (8)
TNO : Synths & programing additional percussion, producer (9), bass guitar, folk and electric guitars (9; 12)
AMANYTH : Keybords & programming, sound design, piano, stings, choirs, waves, percussion, etc..) (12)
Lucie MARTINEAU: Cello (8; 10)
Sylvestre CHARBIN: flutes, bass guitar, electric guitar, oud (2), nigerian timpani, alto & tenor saxophones 8)
Yann NICOLAS: Sound engeneer (12 & all transitions) producer (12)
Clément HIBON: Programming: violin, bass, brass, additional percussion (12), Chinese TamTam (transition 11), sound engeneer (transitions) & producer (12)
Constantin DZIANISAU: Producer (all transitions )
musiciens / musicians