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CHRONIQUE / REVIEW

The Flower Kings

By Royal Decree

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Releases information

Release date:

March 4, 2022

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Inside Out Music

Suède / Sweden

Serge Marcoux - March 2022

9,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

La plupart des amateurs de musique ont un artiste ou un groupe, voire plusieurs, qu’ils considèrent presque comme de la famille. Au fil des ans, des albums et des chansons, il s’est établi une proximité, un lien émotionnel qui va au-delà de la relation usuelle que nous entretenons avec la majorité des artistes. Pour ce faire, la durabilité du groupe, la régularité de sa production, les opportunités de rencontre ou d’échanges avec les musiciens, les bons moment vécus grâce à la musique sont autant de facteurs qui créent une telle fusion.

Pour moi, les FLOWER KINGS constituent un tel groupe. J’ai connu le groupe l’année même de sa création, soit en 1995. Je revenais d’un séjour de travail de sept ans dans le Nord du Québec sans Internet qui, de toute façon, n’en était qu’à ses balbutiements. D’une certaine manière, je redécouvrais le prog et ROINE STOLT et ses acolytes étaient présents pour moi. Entre 1998 et 2019, j’ai vu le groupe 8 fois dans trois villes différentes. J’ai pu échanger avec ROINE après le spectacle de 2006 à Montréal et avec Tomas Bodin par une belle journée ensoleillée au Nearfest en 2003. Plusieurs morceaux du groupe me procurent les sensations qui marquent dans notre vie musicale et il y a aussi ceux qui me donnent le goût de chanter. Aussi, chaque parution d’un nouvel album m’enthousiasme. Avec quinze albums studio en vingt-sept ans, plus ceux en spectacle et les raretés du fan-club, le groupe a toujours été présent pour les amateurs.

Voici donc ce « Royal Decree », un neuvième album double en calculant ceux qui comprennent un disque bonus, aussi court soit celui-ci. D’aucuns diront que c’est beaucoup. Moi, je préfère voire cela comme une générosité au moment de l’achat plutôt que d’avoir à se procurer une version remasterisée quelques années plus tard avec des pièces bonus et payer une deuxième fois. Les connaisseurs du groupe remarqueront que pas une pièce ne dépasse huit minutes, une première. La dernière suite date de « Desolation Rose ». En effet, si l’album précédent, « Islands », était présenté comme une seule pièce, l’écoute ne donnait pas cette impression, contrairement à « Garden of Dreams » par exemple. Pour bien camper le décor de cet album, voyons ce que nous en dit ROINE, " C'était génial de creuser dans cette vieille île au trésor de " la musique TFK oubliée avant même l’existence de TFK ". Cette reconnexion m'a fait comprendre pourquoi et ce que sont les Flower Kings. Cet album est un voyage à travers mon histoire en tant que compositeur et ma saga du "moyen âge" qui le reflète. " Il faut dire que ce nouvel album est un réel regard dans le rétroviseur car une partie du matériel date d’avant même la parution du début de l’aventure. Rappelons-nous que celle-ci a débuté en 1994 avec l’album de ROINE STOLT, « The Flower King ». Le s était ajouté l’année suivante pour le groupe nouvellement créé et le génial « Back in the World of Adventures ».

Le passé nous rappelle à son bon souvenir avec le retour du frère de ROINE, MICHAEL STOLT. Il était le bassiste pour les quatre premiers albums du groupe. Sur « Royal Decree », on retrouve donc trois bassistes puisque JONAS REINGOLD est aussi crédité pour son jeu ainsi qu’un invité, JONAS LINDBERG. M. STOLT a offert à ce dernier un magnifique solo sur la pièce titre de son album « Miles from Nowhere ». " C'est formidable de renouer avec mon frère en tant que bassiste – bien sûr, nous sommes frères dans un sens familial - mais nous sommes aussi des 'frères' au sens de notre exploration musicale commune de groupes tels YES, GENESIS, ZAPPA, KING CRIMSON, WEATHER REPORT, etc. Ainsi les références sont évidentes. Nous connaissons tous les deux si bien le chemin musical de l'autre que nous savons aussi où nous allons. " Un autre membre de la famille des fleurs est de retour, soit HASSE BRUNIUSSON qui était le batteur et percussionniste jusqu’à « Adam and Eve ». Dans le cas présent, il est crédité pour les percussions puisque le batteur est MIRKO DEMAIO et ce, depuis « Waiting for Miracles ». Les claviers sont toujours habilement joués par ZACH KAMINS qui s’est joint à la famille en même temps que MIRKO. Un autre musicien dont la présence est remarquée est ROB TOWNSEND, bien connu pour son travail avec STEVE HACKETT depuis plusieurs années. Ses interventions colorent de nombreuses pièces de touches quelquefois jazzées et toujours savoureuses.

Le groupe a senti le besoin d’enregistrer le nouvel album à l’ancienne. En lieu et place d’échanges de courriels et de fichiers de musique, les musiciens ont pu développer les pièces, discuter des détails ensemble au studio Fenix à Varnhem dans le sud de la Suède ou autour d’un repas ou d’un café. Les morceaux ne sont pas nécessairement complexes mais toujours mélodiques et de bien des façons, organiques. On sent et on entend une créativité typique du groupe avec cet heureux mélange d’influences symphoniques, folk, jazz et jazz-fusion voire un peu blues ou funk. On remarque les performances des musiciens mais beaucoup plus grâce à un jeu d’ensemble impeccable et de courtes interventions précises et à propos. À ce niveau, je donne comme exemple, les lignes de synthétiseur de KAMINS dans « The Great Pretender », « World Gone Crazy » ou « Evolution », le saxophone de TOWNSHEND dans « Blinded », la guitare de STOLT dans « The Soldier », « Peacock on Parade » ou « Revolution » et je pourrais aller chercher des perles dans la plupart des écrins que sont ces chansons.

Une des forces du groupe est d’avoir deux chanteurs principaux aux styles à la fois différents et complémentaires, ROINE et HASSE FRÖBERG. Selon les morceaux, l’un ou l’autre assurent le gros du chant sur une pièce ou partagent la tâche. De plus, MICHAEL et une invitée, JANNICA LUND, assurent les chœurs. Toutes ces voix offrent souvent de biens beaux moments mélodiques. Je pense à « Revolution », « Time the Great Healer » ou « Open your Heart » notamment. Au fil des dix-huit morceaux de « By Royal Decree » le son et le style FLOWER KINGS que nous avons appris à aimer est bien en place et bien rendu. On retrouve néanmoins d’intéressantes variations telles « World Gone Crazy » avec un petit côté funk et jazz-fusion, ou « We Can Make it Work » qui sent bon les BEATLES ou « Letter » avec son accordéon et un petit quelque chose de ZAPPA. Sur cet album, on peut ressentir l’unité du groupe et je dirais même de l’enthousiasme, une flamme comme celle qui animait le groupe à ses débuts. ROINE souligne, " L'un des avantages de vieillir est que vous réalisez que vous n'avez pas besoin d'essayer d'être quelqu'un d'autre pour être aimé... vous avez juste besoin d'être la meilleure version de vous-même. Donc, dans cet esprit, nous essayons d'être fidèles aux Flower Kings autant que possible. C'est notre ‘travail bien fait’. " Pour moi, aucun doute c’est mission accomplie et cette carte de visite de la famille me réjouit au plus haut point. « The Great Pretender », « Blinded », « Revolution » et « Silent Ways » sont mes favorites mais il y en a six autres qui suivent de très près et l’album s’inscrit parfaitement dans la discographie du groupe tout autant que dans mon éventuel palmarès 2022. En plus, quand je pense aux spectacles que le groupe donnera à Québec et à Montréal et à la famille élargie qui se réunira pour fêter le printemps avec les rois des fleurs, je ressens encore plus de merveilleux frissons.

PISTES / TRACKS

    CD 1
    1. The Great Pretender (6:55)
    2. World Gone Crazy (5:04)
    3. Blinded (7:45)
    4. A Million Stars (7:11)
    5. The Soldier (5:23)
    6. The Darkness in You (5:13)
    7. We Can Make It Work (2:48)
    8. Peacock on Parade (5:15)
    9. Revolution (5:59)

    CD 2
    1. Time the Great Healer (6:12)
    2. Letter (2:25)
    3. Evolution (4:47)
    4. Silent Ways (5:01)
    5. Moth (4:31)
    6. The Big Funk (4:39)
    7. Open Your Heart (5:17)
    8. Shrine (1:08)
    9. Funeral Pyres (7:14)

Roine Stolt: Vocals, electric & acoustic 6 & 12 string guitars, ukulele, Portuguese 12string guitar, nylon guitar, additional keyboards & orchestration
Hasse Fröberg: Vocals & 12 string acoustic guitar
Zach Kamins: Organ, pianos, synthesizers & orchestrations
Michael Stolt: Bass, Moog Taurus & backing vocals
Jonas Reingold: Fretted & fretless bass
Mirko DeMaio: Drums, percussion, and additional orchestration
Hasse Bruniusson: Acoustic & electric percussion

With:
Jonas Lindberg: Bass
Rob Townsend: Saxophones
Aliaksandr Yasinski: Accordion
Jannica Lund: Backing vocals

musiciens / musicians

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