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CHRONIQUE / REVIEW

Robert Svilpa

Foucault's Pendulum

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Releases information

Release date:

January 6, 2022

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Melodic Revolution Records

USA

Mario Champagne - May 2022

8,3

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Cinquième publication pour Robert SVILPA, cet américain de Floride, qui livre ici un album concept élaboré au cours des trois dernières années et basé sur des idées de compositions qu’il produisit en 1993. Une œuvre assez originale qui profite de l’appui énergique de pointures connues, dont entre autres, John JOWITT qu’on ne présente plus et Todd SUCHERMAN de LEGACY PÏLOTS. Avec comme titre « Le Pendule de Foucault », le compositeur va chercher son inspiration dans le rythme du balancier, un cycle musical rythmique et mélodique, qui va et vient, et on le verra dans les mouvements proposés, il y a en effet alternance continuelle de phases stylistiques qui donne lieu à des cohabitations improbables et intéressantes.

Entièrement instrumental, il s’agit là d’un album qu’il vaut mieux laisser jouer en boucles pour s’imprégner de sa complexité, et à force d’écoutes, probablement que quelques mouvements s’élèveront du lot pour vous. Ce fut le cas pour moi ! Il faut savoir q’une des difficultés résultant de son écoute est qu’il est pratiquement impossible à la fin de se souvenir de ce que l’on a entendu car chaque mouvement consiste en un assemblage d’excellentes idées, un « patchwork » continuel où le changement de direction est permanent comme vers une fuite vers l’avant, vers d’autres choses, où serait-ce pour suivre le mouvement du balancier du pendule ? Certains diront qu’une telle démarche correspond également à ce que faisait ANGLAGARD, qui prenait un malin plaisir à nous nourrir de complexité éclectique afin de nous égarer en cours de route.

Mais avec SVILPA, cette complexité fait usage du « hard rock » à grand renfort. Dans le premier mouvement, après une intro où l’on voit venir des similitudes planantes « Pink Floydiennes », le « hard rock » assené nous fait bondir, pour laisser s’installer quelques effluves « fusion » par la suite. Ce mouvement nous laisse entrevoir un petit côté sombre aguichant qui est soutenu par ce qui ressemble un peu au thème du film « L’Exorciste ». Mais pour équilibrer le tout, des passages aux claviers illuminent ce collage incessant de paysages musicaux.

Avec le deuxième mouvement, on rentre en mode carrément « fusion », style rentre dedans !! Plaisant, entrainant, on ne peut que suivre la basse addictive de JOWITT, dans un développement rythmique qui sonne comme une locomotive éructant d’agressivité. L’ambiance est massive et l’accélération subie, génère une anxiété musicale, entre une urgence violente toute « crimsonienne » et des réverbérations denses et tranquilles, aériennes et mystérieuse sur les cordes. Du coté des percussions, elles semblent prendre plaisir à nous faire perdre pied dans des irrégularités rythmiques de bon ton. Encore une fois, on a droit à un collage de paysages musicaux distincts, tout y passe, incluant aussi de la musique « ambiant » à forte dose de réverbérations et même une finale symphonique aux claviers.

Dans le troisième mouvement, on semble badiner, et improviser avec une nostalgie psychédélique en toile de fond. Mais globalement, le propos se veut plus métal par la suite avec un jeu de silence qui casse volontairement le rythme. Un titre plutôt lourd qui devrait plaire aux amateurs de DREAM THEATER avec ses variations de rythmes au point de vue percussions, très intéressantes d’ailleurs, et pour ses intermèdes « ambiant » symphoniques.

Le quatrième mouvement s’ouvre sur une boucle de clavier romantique et cristalline, pour une approche plus calme à la douceur hésitante, chancelante et maladroite, nourrie par une basse discrète mais efficace. Comme SVILPA ne fait jamais de surplace, on passe ensuite aux bestioles caquetantes et à un rythme bourrin répétitif, au dynamisme « rushien » par moment. Sens de l’humour oblige, un break western assez long pour enfiler ses bottes de cowboy s’immisce, plutôt rigolo, ce qui prouve la versatilité de ce musicien qui excelle dans la « country », au sein d’un titres où le « hard rock » et le « neo prog » fusionnent allègrement. Cet amalgame de multiples séquences musicales courtes s’offre une finale dans des airs nostalgiques pouvant rappeler les sons d’église des débuts de PROCOL HARUM.

Pour le cinquième mouvement, des boucles de piano classique nous accueillent, dans un mariage élégant avec des soubresauts intempestifs de Prog métallique. Vous y entendrez au niveau des tonalités des claviers à la « Tubular Bells » avec des percussions claires comme des cloches à vaches. SVILPA nous offre dans cette diversité une belle montée en puissance où il maintient notre intérêt, grâce à une ambiance inquiétante.

Cette longue suite se conclut avec le sixième mouvement, avec un petit air dans le clavier qui vous rappellera très certainement des notes du titre « A Criminal Mind » de GOWAN. Des percussions déchainées s’invitent par la suite avec une guitare rageuse et déterminée, un titre qui contient plusieurs tableaux musicaux dans une forme de chaos contrôlé, où tout un assemblage d’idées s’alignent. Plutôt surprenant.

En autant que vous vous investissiez dans cette œuvre, vous pourriez passer un excellent moment en sa compagnie. Cette suite fut conçue de main de maître, avec un bon son énorme qui défonce tout, surtout si on pense aux percussions qui rentrent au poste, grâce à une très bonne production très équilibrée. Les musiciens brillent dans une performance sans faute. Globalement, une œuvre très entrainante dans les passages dynamiques, où chaque tableau bien que différent, captive pour son atmosphère particulière. C’est une œuvre complexe et difficile à suivre car SVILPA ne travaille pas sur une ligne mélodique simple mais enchaine les sections disparates bien qu’ingénieuses. Ce qui pourrait décourager les amateurs de Prog plus simple pour ce qui pourrait apparaitre comme un problème de manque de cohésion. Si en revanche, vous aimez ce qui peut challenger vos neurones, alors vous serez effectivement servis. Titres préférés : 2e et 3e mouvements. Bonne découverte!

PISTES / TRACKS

    1. Foucault's Pendulum (1st Movement) (8:16)
    2. Foucault's Pendulum (2nd Movement) (7:21)
    3. Foucault's Pendulum (3rd Movement) (11:11)
    4. Foucault's Pendulum (4th Movement) (8:20)
    5. Foucault's Pendulum (5th Movement) (5:33)
    6. Post-Script/Denouement (6th Movement) (7:48)

Robert SVILPA - All Guitars & Keyboards, Hand Percussions
Marc MILLER - Fret & Fretless Bass Guitars, Taurus Bass Pedals, Chapman Stick (1,5)
Todd SUCHERMAN - Drums & Percussions (1,5)
John JOWITT - Fret & Fretless Bass Guitars (2,4,6)
Andy EDWARDS- Drums & Percussions (2,4,6)
Chris CULLMAN - Bass Guitars (3)
Igor WILLCOX - Drums & Percussions (3)

musiciens / musicians

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