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CHRONIQUE / REVIEW

Lonely Robot

A Model Life

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Releases information

Release date:

August 26, 2022

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Inside Out Music

Royaume-Uni / UK

Serge Marcoux - September 2022

8,5

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Trop souvent on associe le rock progressif aux effets de capes et de pyrotechnies, aux prouesses instrumentales et aux histoires de dragons et de rois. Pourtant, les amateurs savent bien que le bonheur musical peut aussi provenir d’albums et d’artistes qui offrent un travail d’artisan plutôt que de constructeur de cathédrale. Pensons à certains albums de CARAVAN et de PETER GABRIEL ou plus récemment de TIM BOWNESS ou de BIG BIG TRAIN pour ne donner que quelques exemples. C’est encore de l’Angleterre que nous parviens une telle réalisation, il s’agit du cinquième album de LONELY ROBOT, « A Model Life ».

C’est maintenant connu que LONELY ROBOT est le véhicule musical solo de JOHN MITCHELL. Nous avons d’abord fait connaissance avec ce talentueux musicien lorsqu’il a remplacé KEITH MORE comme guitariste d’ARENA pour l’album « The Visitor » que plusieurs considèrent comme le meilleur du groupe. À l’instar de nombreux musiciens de ce siècle, notre homme n’a pas ménagé ses efforts et ses contributions pour bâtir sa carrière. Ainsi, son nom ainsi que son jeu de guitare sont étroitement associés à FROST ainsi qu’à THE URBANE, KINO et IT BITES où il assume en plus le rôle de chanteur. Depuis 2015, lors de la parution du premier LONELY ROBOT, « Please Come Home », nous avons mieux découvert ses talents de compositeurs mais aussi de multi-instrumentistes. Au fil des albums les musiciens invités ont diminué au point où depuis le précédent, « Feelings Are Good » paru en 2020, seul GRAIG BLUNDELL (FROST, STEVEN WILSON, STEVE HACKETT, QUANTUM PIG, etc.) accompagne JOHN. Ce qui est vrai au niveau instrumental mais au niveau vocal, il est accompagné par SARAH LAMBERT-GATES sur la très belle et très touchante « Starlit Stardust ».

« A Model Life » est un jalon important car il est profondément marqué par les événements récents qu’il a vécus. La pandémie, bien sûr, mais aussi la mort de proches et la rupture avec celle qui partageait sa vie depuis seize ans. Il nous explique d’où vient le titre de l’album et les sentiments qui ont animé ses compositions. "Il s'est passé beaucoup de merde, et une chose assez traumatisante, c'est que j'ai rompu avec ma petite amie de 16 ans et ça m'a frappé très fort", dit-il. "Ensuite, pas mal de personnes que je connais sont mortes, et cela m'a très durement touché. Je pensais que ce n'était pas comme ça que ça devait se passer. Qu'est-il arrivé à l'éternité, au coucher du soleil ? C'est de là que vient le titre, « A Model Life ». Il s'agit de ce que les gens fantasment sur ce qu'ils aimeraient que leur vie soit, plutôt que sur ce qu'ils sont réellement. Une affirmation positive sans fin sur les réseaux sociaux et tout ce qui a l'air pur et blanc et ressemble à une vidéo d’ENYA. Donc, chaque chanson parle d'en avoir marre de l'un ou de l’autre. Il n'y a ni robots, ni espace, ni quoi que ce soit !"

Il s’agit donc d’un album où les compositions et l’atmosphère l’emportent sur les démonstrations, les longues suites ou les solos débridés. Mais attention, ne vous méprenez pas, la qualité, le talent et les idées sont au rendez-vous. Il a tout fait pour créer des textures savoureuses pour les pièces. Par exemple, sur « Digital God Machine » qui dénonce les braves guerriers de la haine cachés derrière leurs claviers, il brutalise un violoncelle via une pédale de distorsion. Une pièce up-tempo comme « Recalibrating » aborde directement le thème de la rupture amoureuse et de ses conséquences. Ce qui peut paraître étrange, c’est que le résultat musical plutôt que lexical est plutôt enlevant et laisse une impression positive malgré la noirceur des sujets sur cette pièce comme sur l’ensemble de l’album. À l’écoute on remarque l’importance accrue de la guitare, tant pour les riffs que pour les solos, alors que les efforts précédents laissaient plus d’espace pour les synthétiseurs. "Le dernier album était entièrement consacré aux synthétiseurs, mais celui-ci consiste à revenir à ce que je pense que je fais probablement le mieux, donc il s'agit à nouveau de jouer de la guitare." Écoutez son solo sur « Species in Transition » et savourez !

L’artisan qu’il est a accompli tout un travail en studio pour offrir un son à la fois riche, ample et finement ouvragé, effets sonores et instrumentation, mais qui conserve une forme de simplicité et un attrait mélodique irrésistible. On peut maintenant aisément dire qu’il y a un son, une musique JOHN MITCHELL aka LONELY ROBOT. Sa voix caractéristique contribue à ce son et à faire de l’album une réussite, je pense notamment à « Starlit Stardust » et « Duty of Care » qui sont parmi mes pièces favorites cette année. Cette dernière porte sur une enfance marquée par l’adoption et l’alcoolisme d’un parent. La charge émotive de sa voix est pleinement adaptée au difficile sujet et on peut ressenti l’intensité au fur et à mesure que le morceau progresse. L’ajout de marimbas et de cordes ajoute à la richesse sonore et émotive de ce morceau. Les pièces tranquilles offrent aussi leurs bons moments comme cette « Mandalay » inspirée par le film Rebecca d’Alfred Hitchcock et la propriété du même nom qui promettait l’amour mais qui passe au feu. Et il y a « In Memoriam » qui conclue l’album en douceur comme un au revoir aux auditeurs, et à son père peut-être, avec un solo de guitare particulièrement prenant vers la fin. « A Model Life » s’écoute non seulement avec beaucoup de plaisir mais aussi très facilement. Je veux dire par ceci que l’on peut s’installer devant sa chaine stéréo et le savourer mais vous pouvez aussi en faire un compagnon de voyage alors que vous roulez vers votre destination ou même un accompagnateur de votre quotidien. JIM MORRISON a écrit que la musique était notre seul ami jusqu’à la fin et, à sa manière, JOHN MITCHELL souligne pour l’importance de la musique. "Faire « A Model Life » a vraiment été une bouée de sauvetage et en fait un signal d'alarme à la fin de quelques années particulièrement difficiles sur le plan personnel. Sa création m'a fait réaliser qu'en fin de compte, la vie est impermanente et que la seule chose vraie qui me donne un objectif et une ancre est et a toujours été la musique. Puisse-t-il en être ainsi longtemps.” C’est la grâce qu’on lui souhaite et que l’on se souhaite.

PISTES / TRACKS

    1. Recalibrating (5:02)
    2. Digital God Machine (6:08)
    3. Species in Transition (6:19)
    4. Starlit Stardust (5:48)
    5. The Island of Misfit Toys (4:18)
    6. A Model Life (5:27)
    7. Mandalay (1:56)
    8. Rain Kings (6:33)
    9. Duty of Care (6:24)
    10. In Memoriam (5:53)

- John Mitchell / Vocals, guitar, bass, keyboards
- Craig Blundell / Drums
With
-Sarah Lambert-Gates / Backing vocal (4)

musiciens / musicians

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