top of page

CHRONIQUE / REVIEW

Laura Meade

The Most Dangerous Woman In America

AGHORA.jpg

Releases information

Release date:

May 21, 2021

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Doone Records

USA

Mario Champagne - July 2021

8,3

Facebook_logo-7.png

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Laura MEADE est l’une des deux voix féminines de la formation de rock progressif new-yorkaise IZZ. Le nouvel album studio de Laura Meade, « The Most Dangerous Woman In America », marque la suite des débuts en solo de Mme MEADE avec son "Remedium" publié en Mai 2018, et qui avait fait bonne impression. (Voir chronique Profilprog de juin 2018). Pour ce second opus, elle est accompagnée de son mari et des musiciens d’IZZ, sa famille musicale. Il s’agit là d’un album déclaré art rock progressif au niveau style, mais tout comme avec « Remedium » voyons-y plutôt une œuvre plus proche de l’art rock contemporain principalement chantée et laissant peu de place aux longs développements instrumentaux que les fans de rock progressif affectionnent.

Un album co-écrit avec John GALGANO pendant la période de pandémie de 2020, qui explore l'histoire d'une femme dont la voix a été réduite au silence et dont l'histoire a été presque oubliée par son propre pays. Mais ils dédient également cette œuvre à tous ceux qui restent fidèles leurs valeurs, quel qu’en soit le coût et les risques car il peut en découler douleurs et souffrances, atteintes à leurs réputations et des transformations irréversibles dans leur style de vie qui laissent des marques, malmenés par ceux qui détiennent un pouvoir incontrôlé.

Comme il s’agit d’un album concept, le lien se créé par l’insertion d’une imagerie suggérée par des scènes de vie, parlées en français, se passant à Paris, et cela est bien fait, en filigranes sans être envahissant. On débute sur les rivages de la Seine, sous la pluie, les petits oiseaux, dans un Paris idyllique comme se l’imagine les Américains. Le bruit des vagues proviendrait de l’Atlantique Nord, je n’en serais pas surpris. Mais où, que diable, sont les millions de parisiens qui jouent du klaxon ? Pas grave ! Rêvons ! « Leaving » débute avec une voix rappelant Tori AMOS, et quelques belles trouvailles dont ses « cymbales soufflées » qui contribuent au maintien d’un bon rythme palpitant. Avec « Burned at the Stake », le climat d’angoisse recherché est bien instauré par plusieurs répétitions des mêmes paroles obsédantes, où peur panique, tristesse et désespoir se sentent bien dans sa voix. La basse au son louche et les percussions qu’on dirait soufflées ajoutent à l’hystérie. Une performance très théâtrale où elle interprète plusieurs voix différentes, et qui se termine en beauté avec l’appui trop bref de claviers néo Prog à la IQ. Belle performance !

« Iconoclast », c’est la classe avec le piano majestueux qui remplit l’espace de ses vibrations martelées. C’est lent, très lent suivi d’une petite montée en puissance, avec des babillages en français en toile de fond. Elle nous honore d’une très belle voix avec une prononciation impeccable, ce qui est bien d’adon pour ceux qui sont nés avec une autre langue maternelle. Un titre calme à la très grande beauté, très intéressant pour toutes les petites trouvailles musicales insérées ici et là.

« End of the Road in Hollywood », se montre un titre entrainant et rapide avec ses percussions qui résonnent dans les cavernes. On est loin du Prog, mais malgré tout une très bonne chanson aux percussions jouant dans les basses, et des violons suggérés par quelques artifices. Cela m’a fait penser à du vieux Thomas DOLBY. Je l’avais oublié celui-là ! Avec « Doesn't Change a Thing », on navigue dans les eaux de Kate BUSH, de SUPERTRAMP et pourquoi pas de VANGELIS. Je dois dire que les paroles faciles du genre « Come on » répétées sans fin m’irritent un peu, car cela fait formule facile, mais la musique derrière tout cela est si bien plantée, que je passe par-dessus cela. On a même droit a un peu de rythmes électro langoureux associés à un merveilleux clavecins. La classe le clavecin, j’adore !

Arrive le gros morceau de l’album « The Most Dangerous Woman in America », au texte gigantesque, où notre parisienne d’adoption s’élance sur quelque chose qui aurait pu être produit par Alan PARSONS. Toujours aussi multipliée, les voix de Mme MEADE de toutes parts surgissent pour remplir ce délicat mur sonore de voix féminines. Vers la moitié du titre cela se montre vraiment intéressant pour les passages musicaux (du Yes, des claviers vrombissants) et l’on reprend en canon le thème de « Burned at the stake ». Tous ces agencements drôlement bien pensés font qu’on passe un agréablement moment, et cela n’était pas évident avec le début de ce titre. « The Shape of Shock », au rythme saccadé répétitif, comme si le pianiste avait le bouton collé, dégage puissance et sensualité, avec grandiloquence. « I am still there » dit-elle, avec des effets électroniques saisissants. Vient alors « Forgive Me », plein de mystère et de passion avec un petit aspect électro oriental assez percutant et dansant, mais avec des percussions plus claires et des pseudo violons. Assez original et se démarquant du reste par son rythme bien plaisant. Pour terminer, le trop court « Tell me, Love » qui reprend le thème de « Burned at the Stake », prenante de sincérité où les claviers de IQ reviennent en puissance. Superbe ! Trop court ! J’aurais bien pris un album complet avec ces derniers élans de claviers. On aurait pu alors appeler cela du Prog.

Malgré tout, vue la performance vocale d’une Mme MEADE qui sait se cloner, la recherche stylistique, les textes très recherchés, malgré quelques formules faciles, on a droit à une œuvre de qualité, finement ciselée. Dommage qu’elle nous agace avec des belles passes néo-Prog pour nous les subtiliser dès qu’on rentre en transe. Ce n’est pas gentil ! Loin des standards Prog de plusieurs, je vous dirais quand même de tenter le coup malgré tout, car c’est une excellente chanteuse immergée dans une musique travaillée avec soin. Titres préférés : « Iconoclast », « The Shape of The Shock », « Forgive Me », et la pièce titre de l’album. Bonne écoute !

    1. On the Shores of the Seine (0:30)
    2. Leaving (3:30)
    3. Burned at the Stake (2:47)
    4. Iconoclast (5:12)
    5. End of the Road in Hollywood (3:11)
    6. Doesn't Change a Thing (4:34)
    7. The Most Dangerous Woman in America (8:16)
    8. The Shape of Shock (4:01)
    9. Forgive Me (5:41)
    10. Tell Me, Love (2:01)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Laura MEADE – Vocals & Keyboards
John GALGANO - Bass Guitar, Additional Keyboards & Electric Guitar
Brian CORALIAN - V-Drums, Electronic Drums & Percussion
Tom GALGANO - Keyboards

bottom of page