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CHRONIQUE / REVIEW

3.2

Third Impression

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Releases information

Release date:

February 12, 2021

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Frontiers

USA

Mario Champagne - June 2021

8,3

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

L’album « Third Impression » traine dans mon salon depuis février, et je lui ai porté très peu d’attention jusqu’à maintenant car la puissance énergétique qu’il dégage n’est pas compatible avec un usage du genre « ambiance sonore pendant le travail de bureau ». Conscient de cette injustice, et parce que j’avais adoré l’album précédent de BERRY, rien de mieux que de réaliser une analyse approfondie pour une chronique, pour bien se concentrer sur ce sujet et en tirer des conclusions plus éclaircies.

Mais avant, un peu d’histoire pour se situer avec les origines de cette musique. En 1988, paru « To The Power of Three » où EMERSON et PALMER avaient embauché le californien Robert BERRY pour les accompagner dans une démarche située entre Pop et rock de stade. Un album qui reçut un accueil plutôt mitigé à l’époque. PALMER s’étant lancé dans d’autres projets, EMERSON et BERRY se mirent à composer du matériel pour un second album qui avançait lentement, mais malheureusement, EMERSON s’enleva la vie en 2016. Coup dur pour BERRY, mais il alla jusqu’au bout du projet en hommage à son ami en publiant le très bon « 3.2 The Rules Have Changed » en 2018, où EMERSON est aussi crédité des compostions.

À la suite du succès de ce dernier album, BERRY obtint le support requis pour produire une suite, où BERRY joue le rôle de l’homme-orchestre. Il accepta principalement pour y produire un dernier titre composé par EMERSON, « Never », un dernier hommage, dans lequel pour le reste de l’album, il y va avec ses propres compositions. Il s’agit là en fait d’un album solo de BERRY, et selon celui-ci, du dernier album d’une trilogie consacrée au groupe « 3 » et ses variants, car il n’y a plus de matériel résiduel des collaborations avec EMERSON, et BERRY pourra certainement continuer à œuvrer sous son propre nom. Fin de la parenthèse historique.

Parlons musique maintenant. Si vous avez envie de relaxer et de planer, portez votre choix sur un autre album. On retrouve dans « Third Impression » un rock progressif mélodique qui présente une abondance de claviers avec la patte lourde d'EMERSON. Des claviers immenses, pompeux, bruyants (trop?), en fait tonitruants est l’adjectif qui les caractérise bien. Cela se situe entre un son symphonique hurlant et un rock classique pour Radio FM très accessible, mais un son qui reste ancré dans la nostalgie des années 80. Les excellents titres « A Fond Farewell », « The Devil of Liverpool » avec son crescendo assez incroyable et ses sonorités à la ASIA, et « Never » rentrent directement dans cette catégorie où les claviers foisonnent.

Mais il n’y a pas que cela. BERRY, diversifie l’offre, varie les styles, offrant parfois des titres pour lesquels on se demande ce que ça fait là. Par exemple, « What Side You’re On » est une courte chanson en style hard rock où les percussions martèlent dans un chaos indescriptible, et je dirais qu’elle énerve plus qu’elle se fait apprécier. Aussi, il y a « Emotional Trigger », « bluesy », lente, langoureuse, dissonante par rapport à l’ensemble des autres titres, mais ce titre offre un aperçu de ce que Berry peut faire d’autre, quoiqu’on puisse avoir des réserves quant au choix des claviers criards, très aigus pour accompagner ses élans très émotifs.

Il faut mettre une chose au clair, BERRY est un doué. Au chant, magnifique! Son jeu de guitare est excellent, on le constatera dès l’intro de « Top of the World », un des meilleurs titres de l’album. BERRY sait chanter, c’est déjà cela de gagné car cela n’est pas donné à tous dans le monde du Prog. Un chant théâtral avec plein de nuances. Un titre qui commence dans un style vieux country, et qui explose en mode symphonique avec des synthés gigantesques, pompeux et lourds, des synthés nasillards et des rythmes énormément saccadés. Ça déménage et grimpe en intensité sans jamais vraiment vouloir s’arrêter.

« Black of the Night » et « Killer of Hope » sont d’autres titres qui permettent de mieux apprécier la voix de BERRY, qui excelle dans les hymnes symphoniques pour radio FM ! Une voix passe partout qui résonne comme un Lou GRAMM de FOREIGNER dans « Missing Pieces », un titre qui a de fortes similarités avec des œuvres de STYX. A souligner, la géniale « A Bond of Union », où le délicat piano plante le décor magistralement, introduisant un titre très doux, lent et solennel, où règne le grandiose, avec une fabuleuse insertion classique.

Un album assez impressionnant pour cette magie où l’on sent vivre EMERSON par l’entremise de BERRY. C’était sûrement l’objectif, et je dis mission accomplie. Un album à deux visages, entre tonitruance dévastatrice et majesté nuancée, avec des sonorités typiques d’une autre période, très années 80. C’est parfois très bruyant, même oppressant vue la charge énergétique déployée, mais cela est compensé par la charge émotionnelle qui vibre dans la voix de BERRY et dans les cordes de sa guitare. Une œuvre complexe et chargée, fruit d’un travail de dingue car le type fait tout, idéale comme ambiance musicale quand votre biorythme est au sommet de sa courbe. Titres préférés: « A Bond Of Union », « A Fond Farewell » et « Top of The World ». Bonne écoute!

    1. Top Of The World (8:59)
    2. What Side You're On (2:50)
    3. Black Of The Night (6:14)
    4. Killer Of Hope (3:15)
    5. Missing Peace (5:53)
    6. A Bond Of Union (5:19)
    7. The Devil Of Liverpool (6:08)
    8. Emotional Trigger (4:53)
    9. A Fond Farewell (4:26)
    10. Never (8:57)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Robert BERRY - All instruments & Vocals

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