Nous voici donc avec le deuxième album dit ‘Longue-durée’ du quatuor ENVY OF NONE. Les deux canadiens ( Andy CURRAN & Alex LIFESON) et deux états-uniens (Alfio ANNIBALI & Maiah WYNNE) nous présente un produit qui est l’évolution logique de ce que groupe devait être après l’album éponyme de 2022 et un mini-album (“That Was Then”) sorti en 2023.

Le titre “Stygian Wavz” ou “Ondes Stygiennes” peut se définir comme des vagues ou ondes de musique sensée être sombre, brouillée et probablement un peu mélancolique. Nous sommes plus en présence d’un style Indie-Rock qui penche parfois dans la sensualité mais sans mélancolie grâce à la voix de Mme Maiah WYNNE. Le son est un peu plus lourd et plus mordant que sur l’album éponyme, tout en gardant le côté mélodieux qui avait conquis les amateurs de ce groupe au style qui est quand même assez loin du Prog. WYNNE semble être en meilleur contrôle de sa voix et prend d’avantage l’avant-plan tout en maitrisant avec aisance ses changements de tons.

C’est “Jamie’s Crying” de VAN HALEN qui débute l’album? Eh bien non, c’est “Not Dead Yet”, un Rock au riff un peu lent et lourd. J’ai peut-être un défaut professionnel de tout comparer lorsque j’écoute des albums pour la première fois mais ça m’aide à apprécier encore plus un album lorsque je ne peux pas trouver de ressemblance quelconque avec d’autres artistes. Il arrive parfois, comme sur cet album, où les ressemblances avec d’autres sont plus des clins d’œil et les arrangements autour de ces clins d’œil font en sorte qu’on savoure autrement ce qu’on a déjà entendu ailleurs. La pièce “Thrill Of The Chase” est le meilleur exemple sur cet album avec des bouts de la pièce qui font penser à Thomas DOLBY ou les BEATLES.

Je ne sais pas si c’est parce qu’Alex LIFESON a prix plus d’aisance dans son rôle en arrière-plan que lors de l’enregistrement du premier album mais il y a quelques soli et ‘riffs’ qui ont soudain une ressemblance sonore avec ce qu’il a joué alors qu’il était en avant-plan dans le groupe RUSH, facilement reconnaissables par son style de guitare apprécié (écoutez “The Story” ou “Under The Stars”)! Le son de sa guitare semble être aussi plus audible que sur le premier album et il semble s’aventurer sur des chemins inexplorés avec ses instruments. Il ne faut surtout pas oublier de mentionner le travail méthodique et sans faille d’Andy CURRAN (CONEY HATCH / SOHO 69) à la basse ainsi que du claviériste Alfio ANNIBALI qui, à eux deux, gardent le rythme et agrémente les pièces tout le long de l’album.

Nous avons donc ici un album avec diverses ambiances: un peu d’Alternatif, du Rock lourd et plus Funky, un peu d’Industriel et des claviers et chants plus envoutants. Chose certaine, le tout fait un album qui vaut la peine de se procurer! Pas Prog du tout mais agréable et bien réalisé.