CHRONIQUE / REVIEW
Three Colours Dark
The Science of Goodbye
Releases information
Release date:
March 27, 2020
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Independent
Royaume-Uni / UK
Patrick Cossette - July 2020
9,7
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Du prog-folk calme, mais loin d’être endormant, avec une bonne dose de violon et de trompette : voilà ce qu’est THREE COLOURS DARK, le nouveau projet de deux des co-fondateurs du groupe KARNATAKA, Rachel COHEN (née JONES) et Jonathan EDWARDS. Nos deux complices ont quitté en 2004 ce groupe qu’ils avaient fondé en 1997. Aujourd’hui, 16 ans plus tard, ils se retrouvent en duo au sein de cette nouvelle aventure qu’est THREE COLOURS DARK, dans laquelle ils nous offrent neuf magnifiques nouvelles compositions qu’ils ont co-écrites, ainsi qu’une reprise. COHEN et EDWARDS n’ont pas chômé pendant ces 16 années. COHEN a formé le groupe THE REASONING, alors qu’EDWARDS a réuni quelques autres membres de KARNATAKA pour créer PANIC ROOM. Il a également mis sur pied le projet acoustique LUNA ROSSA avec Anne-Marie HELDER, une autre ancienne de KARNATAKA et collaboratrice avec MOSTLY AUTUMN. D’ailleurs, si vous avez aimé le style de LUNA ROSSA, vous adorerez ce nouveau projet THREE COLOURS DARK, qui lui ressemble légèrement. Mais malgré certaines similitudes, ce nouveau projet demeure unique en son genre et offre du contenu vraiment original.
Après une première écoute d’une oreille distraite en travaillant dans ma maison, je n’ai pas été captivé. Mais dès la deuxième écoute, plus attentive celle-là, je fus conquis. Une superbe production propre, grâce entre autres à l’apport de Tim HAMILL, qui œuvrait également avec PANIC ROOM, qui a co-produit cet album avec le duo. Plusieurs artistes ont été invités à jouer sur cet album, comme vous le lirez plus loin, certains moins connus mais non moins talentueux. L’œuvre débute avec « Enter, Soubrette », une introduction féérique gracieuseté du magnifique violon de Kate RONCONI (RAG FOUNDATION), et de la superbe voix de COHEN, qui ne tarde pas à nous combler de sa présence. La guitare acoustique et la basse se joignent au tout; on se sent enveloppé par l’ambiance, qui est relaxante mais qui démontre tout de même une belle intensité. « Wonderland (How Can This Be Love?) » s’offre ensuite comme pièce intense, dont l’amplitude monte en crescendo jusqu’à sa fin. Sur cette chanson, la trompette de Nathan BRAY (Mike RUTHERFORD) fait doucement son apparition, et pour l’instant demeure discrète au sein du grandiose mur de son construit par le producteur HAMILL. La guitare électrique à la fin du morceau conduira ce mur à une ultime altitude. Le calme revient sur la pièce suivante, « Know You Now », avec un magnifique piano et la voix de COHEN au premier plan. Une superbe mélodie, des ‘’backing vocals’’ parfaitement dosés. Un pont et une finale sur son de trompette, qui ici prend plus de place.
Une reprise d’une pièce de Richard THOMPSON, « Ghosts In The Wind », s’intègre à merveille à cet album. Si vous ne saviez pas que c’était une reprise, vous ne l’auriez pas deviné en l’écoutant (j’en suis la preuve vivante!). Un invité de marque sur ce titre : Dave GREGORY (ex-XTC et BIG BIG TRAIN) avec sa guitare électrique, toute douce et fusionnant avec les claviers, pour créer une ambiance atmosphérique et feutrée de fin de soirée. Le duo a tiré son nom du titre suivant, « Three Colours Dark ». Les arpèges de la guitare acoustique sont l’élément central de la pièce. Accompagnés de violon. Violon qui, tout au long de l’album, est souvent le fruit d’improvisation en studio de la part de la très talentueuse Kate RONCONI, car seulement quelques parties de violon avaient été écrites d’avance. Sur cette chanson, on note également la présence d’une chorale à donner des frissons et d’une production impeccable encore une fois. Une « Tasted Like Kryptonite » légèrement jazzée laisse ensuite la place à « Rainbow’s End », une autre superbe pièce mélodieuse, qui met en vedette la voix de COHEN en première partie de chanson, alors que piano, violon et chœurs volent la vedette en deuxième partie. À un peu moins de quatre minutes, on en prendrait beaucoup plus!
« Blood Moon Rising » accueille l’artiste folk/blues Chantel MCGREGOR avec sa guitare électrique. Elle nous offre un excellent solo pour terminer la pièce. Une petite dose d’orgue vient ajouter une saveur rétro au morceau. L’avant-dernière chanson, « Monster », commence un peu comme un morceau type néo-prog (disons Neal MORSE), comme si on devinait qu’après l’intro, il y aurait une explosion. Mais nous fûmes trompés, car ici, après l’intro, on a plutôt droit à une ambiance difficile à décrire, un mur de son différent de celui que j’évoquais plus haut, mais tout aussi puissant. Une atmosphère légèrement électronique, gracieuseté de la batterie électronique (qui, bien qu’artificielle, est brillamment programmée par HAMILL ici) et des claviers, avec de puissants ‘’backing vocals’’. La dernière minute de cette pièce offre une lourdeur en crescendo; plaisirs garantis. Pièce difficile à décrire; disons qu’on peut dire que c’est la plus prog de l’album, la moins conventionnelle en tout cas, et elle est parmi mes préférées. Puis cet opus se termine avec la pièce titre. On constate sur cette chanson la présence de tous les instruments de l’album: mélange réussi de violon et de trompette, avec les instruments plus traditionnels. Un morceau ultime qui nous laisse espérer que ce ne sera pas la fin du projet et que nos amis auront le goût de collaborer de nouveau dans le futur, pour notre propre plaisir!
Laissez-vous séduire par ce projet : de la musique envoûtante, enivrante, mature et inspirée, avec une voix en or, un piano extraordinaire et violon et trompette apportant une touche splendide. Compositions, production, interprétation, plusieurs artistes invités : une réussite sur toute la ligne!
- 1. Enter, Soubrette (4:57)
2. Wonderland (How Can This Be Love?) (5:24)
3. Know You Now (4:30)
4. Ghosts In The Wind (5:45)
5. Three Colours Dark (4:33)
6. Tasted Like Kryptonite (4:21)
7. Rainbow's End (3:50)
8. Blood Moon Rising (6:08)
9. Monster (5:39)
10. The Science Of Goodbye (6:15)
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Rachel Cohen - Vocals
Jonathan Edwards - Grand piano, rhodes, synths & electric guitar
Tim Hamill - Electric & acoustic guitars, bass guitar & drum programming
With special guests:
Dave Gregory - Electric guitar
Steve Balsamo - Vocals
Chantel McGregor - Electric guitar & ebow
Kate Ronconi - Violin
Nathan Bray - Trumpet & flugelhorn